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Charles Juliet
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Lambeaux est un récit autobiographique dans lequel Charles Juliet évoque sa mère qu'il n'a pas connue - morte de faim après huit ans d'enfermement abusif en hôpital psychiatrique - et le rôle que, malgré cette absence, ou à cause de cette absence, elle a joué dans sa vie d'homme et dans sa formation d'écrivain. Dans un second temps, il nous relate son parcours : la famille adoptive, l'enfance paysanne, l'école d'enfants de troupe, puis les premières tentatives d'écriture, lesquelles vont progressivement déboucher sur une toute autre aventure : celle de la quête de soi. Une descente aux enfers sera le prix à payer pour qu'un jour puisse éclore la joie grave et libératrice de la seconde naissance. Dans cette démarche obstinée il trouve la force de se mesurer à sa mémoire pour en arracher les moments les plus enfouis, les plus secrets, et les plus vifs. L'auteur devient son propre historien et nous livre un texte «pour finir encore».
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C'est un petit paysan, un enfant sensible, attachant. Il découvre le monde des adultes, la vie, la peur, la tendresse. Il se livre à ses premières expériences, douces-amères ou tragiques.Enfant de troupe, il connaît la solitude, l'ennui, la cruauté de certains chefs, mais aussi l'amitié.Plus tard, avec le retour à la vie civile, c'est une autre solitude, une autre forme d'ennui et de désespoir.Mais il y aura cette ouverture, cette lumière possible que suggère une rencontre inattendue : l'épilogue, longtemps après, de L'année de l'éveil.
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Secrète, à peine audible, une voix parle en chacun de nous. Une voix qui nous accompagne tout au long de notre existence. Quand on lui prête attention, on entend son interminable soliloque. Mais parfois, elle se divise, et le soliloque devient dialogue. Tout se passe comme si deux voix s'opposaient, entraient en conflit, se livraient un véritable combat. L'Incessant met en présence un homme et une femme qui s'affrontent avec âpreté. Égocentrique, l'homme ne veut écouter que ses désirs, ses avidités. La femme lui fait valoir qu'il peut dépasser cette attitude et accéder à une vie plus ouverte, plus haute, plus riche. Chacun a son point de vue, ses arguments, s'acharne à l'emporter sur l'autre. Cet homme et cette femme sont en chacun de nous. À certains moments de crise, ils se déchirent, nous harcèlent. Mais la décision qui clôt le débat n'est jamais définitive. À tout instant elle peut être remise en cause. Alors l'affrontement recommence. Maintes et maintes fois. À moins qu'un jour l'homme cède et qu'une seconde naissance l'introduise à une nouvelle vie.
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La vie et l'oeuvre du poète allemand Friedrich Holderlin (1770-1843) sont devenues Outre-Rhin un véritable mythe. Une mère au coeur sec que son fils vénérait et dont elle a décrété qu'il serait pasteur. De quatorze à vingt-trois ans, Friedrich dut donc se morfondre dans les séminaires protestants. Des années qui l'ont meurtri, brisé, lui ont fait perdre foi en la vie. Hanté par le besoin d'écrire, il put éviter de porter l'habit noir et devint à quatre reprises précepteur dans des familles fortunées. Chaque fois ces expériences se soldèrent par un échec. Différentes déceptions, son amour malheureux pour Diotima, sa soif d'absolu, la maladie mentale, firent de lui un perpétuel exilé, incapable de s'enraciner dans l'existence. Il n'eut que de brèves années pour produire son oeuvre et resta trente-six ans prisonnier de sa démence, enfermé dans cette tour de Tübingen qui s'élève sur les rives du Neckar.
Cette pièce de théâtre donne la parole à trois de ses amis et à sa soeur, et ce sont eux qui le font revivre, dépeignent sa personnalité, retracent le parcours de ce poète qui eut un destin de maudit. -
J'ai toujours eu la sensation qu'il y avait en moi un être assassiné.
Assassiné avant ma naissance. il me fallait retrouver cet être assassiné. tenté de lui redonner vie.
On ne peut parler du vrai. c'est ce qui fait partie de la détresse.
Dans ce sacré monde, tout nous invite à l'indignation... mais au niveau du travail ... que pourrait-on dire ?... rien n'est dicible.
L'écriture m'a conduit au silence.