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Charles Pennequin
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'Le pamphlet contre la mort se regarde comme quand on contemple longtemps un cercueil et qu'on imagine quelqu'un dedans. Dans ce livre, le cercueil sera le cerveau de toute l'histoire d'un type en dedans, avec sa vie, ses pensées, ses colères, ses amours, ses rêves et ses héros bas de plafond. Tout ça qu'il a voulu brûler par l'écrit. Tous les papiers du type qu'on imagine dans le cercueil. Toutes les paroles et ses manifestes qui l'ont traversé ces derniers temps et qui sont consignés, ici, dans cette cervelle de papier. Une cervelle pamphlétaire.'
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J'écris un livre pour comprendre la vie.
Si au bout du livre je n'ai rien compris, alors il faudra laisser tomber le livre par terre. Peut-être même le livre tombera par terre avant. Peut-être il n'y a rien à comprendre, pas une ligne. Ne lisez pas les lignes pour comprendre la vie. Il y a mille choses à faire à chaque minute. Toutes les minutes comptent. Chaque minute est une somme de possibles. Tandis que les livres donnent la mort à la minute.
Chaque mort est insufflée par une ligne du livre. Le livre est impossible à donner. Il se donne, mais pour mort. Il donnerait sa mort pour comprendre la vie le livre. Ceci est un livre fait pour comprendre la vie. La mienne de vie. On dit ça. On dit :J'ai la vie mienne. Et je comprends rien. Ceci est un livre qui aide à comprendre rien. Ce n'est pas facile de rien comprendre. Je pourrais m'expliquer ça. M'expliquer la vie des heures durant.
Des heures durant je suis là à attendre que ça se passe. Tout pourrait ainsi passer. Que nos envies passent de main. C'est comme ça aussi qu'on passe le vivant. De la main à la main. On se refile le baigneur.