Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Frédéric Boyer
-
Bible ; les récits fondateurs
Serge Bloch, Frédéric Boyer
- Bayard
- Domaine Biblique
- 28 Septembre 2016
- 9782747056991
Une mise en images contemporaine de 35 grands récits de l'Ancien Testament, de la Genèse au Livre de Daniel, faisant appel aux nouvelles façons de dessiner et d'écrire aujourd'hui.
Des histoires immortelles à travers lesquelles se jouent les grandes questions contemporaines: justice amour, guerre, pouvoir, exil et migrations...
-
Frédéric Boyer a écrit les trois poèmes qui composent ce livre après la mort tra- gique de sa compagne, l'été dernier.
Le premier, qui donne son titre au livre, et se construit autour de la lettre A, initiale du prénom de la morte, est une invocation, tout autant qu'une évocation, un texte pour dire la douleur, la stupéfaction, l'incompréhension.
Le deuxième est « Une Lettre » à celle qui a disparu, une lamentation et une interro- gation.
Le troisième, qui s'intitule « Les Vies », élargit l'interrogation sur la mort, qui sous- tend le livre entier, aux autres vies dans laquelle s'insérait celle qui n'est plus.
Ces trois poèmes font ensemble plus qu'un livre de deuil. On y voit passer une ombre qui fut vivante, on y voit de la vie, plus forte que la mort.
-
Coffret bible ; les récits fondateurs livre et DVD
Serge Bloch, Frédéric Boyer
- Bayard
- Domaine Biblique
- 25 Octobre 2017
- 9782227492431
Sous un très bel étui cartonné, illustré par Serge Bloch, le livre Bible, les récits fondateurs + dans un livret illustré le DVD de l'intégralité des épisodes de la série animée, avec la voix d'André Dussollier et les musiques de Benjamin Ribolet.
Rappel/ LE LIVRE 35 chapitres de l'Ancien Testament,1500 illustrations, 528 pages. Couverture souple pantone métal. Prix de vente livre seul: 29,90€ -
«J'ai écrit ces lignes des années après. J'ai surmonté ma honte et parfois le déni ou la réprobation des autres. J'avais frôlé la fin de tout. Nous attendons trop sans savoir que nous sommes attendus nous-mêmes dans l'existence à ce point sombre d'où quelque chose peut recommencer. J'ai retraduit mon malheur en traduisant les textes de Job, de saint Paul ou de Shakespeare. Et je commençais à croire qu'il n'y a d'espérance qu'à ce point-là d'essoufflement. J'ai interrogé la dérision du désespoir et l'indignité de notre monde contemporain qui voudrait exclure l'espérance de nos coeurs et de nos communautés.» Frédéric Boyer.
-
«- Peur, j'ai si peur. Je n'ai pu l'oublier... Nuit noire. Pas de mémoire. Et pour ne plus l'aimer cent fois j'ai combattu chacune et chacun d'entre nous. J'ai cherché des sujets au-delà de la terre et dans des pays inconnus à leurs habitants, des déserts que le ciel refuse d'éclairer. Ouvre les yeux. Quelqu'un m'attend dans ces lieux, dans ces temps. C'est dans ma tête. Avec les gestes oubliés.»
-
Le thème de la bataille et de ses représentations dans notre culture est au coeur de la proposition de Frédéric Boyer.
Il s'est intéressé à l'écriture de cette épopée, la Chanson de Roland, la première en langue française, le premier grand texte français qui s'éprend de la défaite pour chanter la gloire d'un empire fantasmé (celui de Charlemagne), 350 ans après les faits, et au moment où l'Europe médiévale se lance dans les croisades. Frédéric Boyer va jusqu'à interroger la lente déformation de la légende médiévale dans l'Europe de la Renaissance. Le fantôme de Roland est partout présent. Il semble gêner jusqu'au merveilleux Don Quichotte qui en fait un de ses modèles certes, mais avec difficulté devant la folie, la fureur qu'on lui prête alors.
Quelles blessures, quel trauma cherche-t-on à exorciser avec une telle création ?
Raconter la bataille (ou la représenter), au-delà de ses fonctions politiques, religieuses, idéologiques, a d'autres effets et sans doute d'autres origines.
Rappeler Roland est un triptyque composé d'un texte original, « Rappeler Roland », monologue écrit pour la scène dont la création se fera en deux temps, à l'auditorium du musée du Louvre le 19 janvier 2012 et à la Comédie de Reims en mars 2013 ; d'une nouvelle traduction intégrale de la Chanson de Roland (version du manuscrit d'Oxford qui date du XIIe siècle) qui tente d'offrir en français contemporain une version en décasyllabes avec respect de la césure épique (4 + 6) ; et d'un essai, « Cahier Roland » (se battre est une fête), consacré au thème de la bataille et du combat dans notre culture, à partir de l'histoire mystérieuse de la Chanson de Roland.
Aujourd'hui Frédéric Boyer veut rappeler Roland... Dans les mots et dans les défaites contemporaines. Dans les guerres que nous n'avons pas connues et les batailles que d'autres livrent pour nous aux confins d'un monde déchiré.
-
Je pleure encore chaque fois que j'y pense
Frédéric Boyer
- LES PRESSES DU REEL
- Nouvelles Scenes
- 25 Juin 2014
- 9782840667223
Conçu par M/M (Paris), ce livre-objet documente, de manière photographique ainsi que par un texte de Frédéric Boyer, la pièce intitulée La Faculté, une tragédie contemporaine inscrite dans la vie de la jeunesse d'aujourd'hui, dont le texte à été créé par Christophe Honoré et mis en scène par Éric Vigner « La Faculté c'est un spectacle d'Éric Vigner sur un texte de Christophe Honoré. La Faculté fut créé par Éric Vigner au Festival d'Avignon en 2012 dans la cour du lycée Mistral. Alain Fonteray a photographié le spectacle et ce sont ces photographies qui m'ont fait découvrir La Faculté. Bénédicte Vigner m'a demandé d'écrire un texte à partir de ces photographies. Sans avoir vu ni le spectacle ni lu le texte de Christophe Honoré. J'ai regardé chez moi les photographies d'Alain Fonteray pendant plusieurs jours, plusieurs mois, et à des heures différentes. Jusqu'à en oublier l'origine, la réalité de ces images. Jusqu'à ce point troublant de persécution des images. Rien n'arrive plus que l'absence de ces images. Ce que j'étais en train de voir je ne l'ai jamais vu. Et puis j'ai commencé à écrire. J'ai commencé à écrire ce dont précisément je savais qu'il me serait impossible d'atteindre. L'événement du spectacle. L'incarnation des mots de Christophe Honoré. Certaines nuits je me réveillais en pensant à ces photographies. À ce qui s'était passé ou pas. Il arrive que des oeuvres répondent à d'autres oeuvres qu'elles ne connaissent pas. Que des oeuvres se répondent comme aussi des personnes se rencontrent sans se voir ni même se connaître. Mais quelque chose a lieu d'une reconnaissance. Moi j'ai vu dans ces photographies le souvenir vivant d'un scandale. Celui de la jeunesse. J'ai compris que la question de toute tragédie, de toute représentation théâtrale, c'est le contemporain qui s'adresse en nous à l'oubli le plus ancien. C'est l'Antiquité de notre monde comme une réalité neuve, brillante, et comme une blessure.
Plus tard j'ai vu enfin le spectacle La Faculté.
Ce que j'ai vu alors je l'avais vu pour toujours. » Frédéric Boyer
-
Que cherchons-nous à sauver de l'oubli ? Les mots de nos pères nous abandonnent.
Noirceur et faiblesse, les Écritures ne fixent rien, quelque passion que nous mettions à le nier. Elles indiquent l'exil dans lequel nous nous trouvons. Elles nous renvoient à la tâche d'écrire les Écritures. C'est sans doute cela qui nous fait si peur aujourd'hui. Comme si ce qui s'est écrit hier et qui nous fut transmis pouvait ne plus jamais avoir à s'écrire. Annuler le risque en quelque sorte.
-
«Rejoindre ma prairie je vous en prie laissez-moi.»
-
Le fait d'être humain ne procède pas uniquement de nous-mêmes, comme le fait d'être d'une culture, d'une histoire ne procède pas d'un seul autre, ou d'un seul semblable, mais de l'ensemble des autres, de tous les semblables, et plus loin encore de l'autre à venir, du dissemblable, de l'étranger, de l'autre culture, de l'autre histoire. Où et comment se pose la question de l'honneur à cet instant ? N'est-ce pas à cette pliure que fait courir à l'espèce le mépris, l'incompréhension, le refus de l'autre ?
Aujourd'hui nous devons faire face. Et savoir d'instinct, savoir sans le comprendre que la seule force, la seule valeur, la seule dignité, c'est de ne pas comprendre si comprendre nous fait renoncer à l'amour de l'autre. Voilà ce qui fonde, voilà ce qui fait la légitimité non seulement d'une existence mais de toute communauté.
-
Tu as déjà tué un rhinocéros toi ? demande le petit garçon.
Lui : Oui et non. Le petit garçon : Et La maman qui est morte tu l'as tuée? Lui : Je ne sais pas. Ça m'est égal. II ne faut pas avoir peur de tuer. Le petit garçon :Tout le monde a déjà tué quelqu'un. Lui : Oui. Tout le monde a déjà tué ou tuera. Le petit garçon : Moi je ne vais pas mourir par exemple dès que tu seras parti ? Lui : Personne ne meurt jamais.
-
Un petit garçon a dû faire une rencontre si troublante qu'il doit, devenu adulte, en raconter l'oubli.
C'est ainsi l'histoire d'un souvenir perdu qu'il fait l'effort de raconter.
Il n'y a de revenants qu'eux, les souvenirs. Le narrateur fait l'expérience de cette possession imaginaire des souvenirs. Nous pensons qu'ils nous appartiennent, qu'ils sont nôtres, tandis que ce sont eux qui nous possèdent. Le récit devient une opération de délivrance, d'aveu au sens que donnait à ce mot saint Augustin (confessio). Et d'autant plus que ce livre ne parle que d'une chose : l'amour. Sa révélation, son apprentissage, ses errements et ses erreurs, ses folies et sa misère. Le narrateur revisite ainsi son enfance jusqu'à sa petite enfance, sa jeunesse jusqu'à sa maturité. Ce qu'il a reçu de l'amour, le magnétisme des corps, et les corps, les visages, les histoires uniques et répétées. Une jeunesse d'autrefois entre secret et libération, une éducation qui ne répond plus à rien ni de rien. Salut par l'amour et damnation tout autant, l'entrée dans l'âge adulte, si tôt.
On retrouve ici le lyrisme fiévreux et contenu de Frédéric Boyer, celui de ses romans et de ses récits autobiographiques, son immense culture philosophique qui leur donne cette profondeur, cette résonnance unique dans notre littérature contemporaine.
-
Il est possible que la naissance de ce qu'on appellera le christianisme soit comparable à l'apparition du rock'n'roll.
J'imagine que le langage chrétien naissant fut de cet ordre. Il a en partie fabriqué et inventé une nouvelle culture à partir de vieux accords. Il mimait, il empruntait, il détournait. Il revendiquait les figures prophétiques, messianiques de la tradition, il reprenait les écritures de la vieille religion, mais avec des raccords vertigineux, et dans des histoires de zombies, de traîtres, d'apostats, de femmes réprouvées et de prophètes itinérants, aux marges du Temple et de Jérusalem.
-
J'ai cru très tôt à toutes ces choses qu'on raconte sur l'amour - en bien comme en mal.
Mais sans jamais voir comment ni pourquoi. J'ai longtemps fait comme celui qui apprend par coeur la chose par son nom mais ne connaît rien de ce qu'elle est. J'ai cru que de nos corps pouvaient sortir l'enfer et le paradis. Mais une fois en enfer je me suis cru au paradis.
-
Orphée ou Docteur Love ? La mort ou l'amour ? Mais il y a tant d'amour dans la mort et tant de mort dans chaque amour. La tentation n'est bien sûr jamais d'en revenir ou de s'en sortir. Mais sûrement d'y aller. Les yeux ouverts. Aimer comme mourir.