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Georges Perros
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«Ce petit livre est né d'une obsession d'origine musicale. Je me suis trouvé comme envahi, sous le coup d'une vermine, d'un pullulement qu'un rythme octosyllabique sollicitait, entraînait vers je ne savais, ni ne sais encore, trop quoi. Il me fallait nourrir cet écoulement, et j'ai pris ce qui me tombait sous la main, ou pour mieux dire, sous la note. Dès lors, jour après jour, et durant deux mois, un mince filet de voix s'est égaré dans des régions qui sont moins d'ordre autobiographique que du mouvement, de l'humeur en marche qui décrétait telle flaque d'écriture. Il n'était pas question de raconter ma vie, mais d'en réciter quelques séquences arrachées à l'écran poisseux du réel. Ce sont donc des huitains qui m'en ont fait voir de toutes les couleurs.» Georges Perros.
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La collaboration entre Perros (alors Poulot) et Vilar a sans doute débuté par un malentendu : le directeur de théâtre est persuadé qu'il va débusquer l'auteur maison.
Le lecteur, lui, se convainc qu'il doit chercher une aiguille dans une botte de paille. Et il prépare des réponses sans concession destinées à ces tortionnaires que sont les expéditeurs de manuscrits. Le ton Perros est déjà là ; la grisaille d'un résumé n'est pas son genre. Il interpelle Vilar, en fait son interlocuteur, le prend à témoin, l'invite à vérifier une intuition favorable, et de temps en temps ironise sur les conditions financières qui sont faites au Souffre-lecteur : " N'augmentez pas mon salaire, je me croirai obligé de tout lire, et vous de venir à mon enterrement ".
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