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Olivier Cadiot
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L'Art Poetic' est un recueil de poèmes «en série qualifiée», sorte de mise en vers de la grammaire du «bon usage». Olivier Cadiot s'appuie sur un système de répétition détournée du mot qui prend tour à tour toutes les formes que la syntaxe et le sens veulent bien lui donner. Et des détours par la langue latine, l'Angleterre, la musique. Une extraordinaire aventure Le Passaic, et les Chutes (n - 1) Bla-bla-bla Invented Lives Delenda est Carthago Voyages anciens La Dame du Lac Futur, ancien, fugitif The West of England L'Anacoluthe Corriere della sera The Tempest Pai-i-sa-ge Davy Crockett ou Billy the Kid auront toujours du courage.
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Vingt ans après la Revue de littérature générale, Olivier Cadiot a eu envie de revenir sur le sujet, mais cette-fois sans l'aide de sociologues, de philosophes, de musiciens ou de paysagistes. Cela donne un feuilleton en plusieurs épisodes, comique et sensible, une histoire en zig-zag émaillée de conseils à de futurs auteurs... et surtout à soi-même. Une suite de variations consacrées aussi bien au passé de la littérature qu'à son présent, à son avenir, à sa mort annoncée mais toujours différée.
Ce n'est pas à proprement parler une fiction, bien que cela y emprunte des personnages, des « figures », des cas psychologiques et une vraie liberté de ton ; ce n'est pas non plus un essai bien que s'y retrouvent théories, hypothèses et débats : c'est un livre d'Olivier Cadiot.
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Livre sensoriel et énigmatique, retour définitif et durable de l'être aimé s'attache à brouiller les frontières entre poésie et roman, sérieux et futile, formel et informel. De paysages et portraits esquissés, Olivier Cadiot écrit moins qu'il ne scande cette romance dont la beauté s'échafaude et se nourrit tout autant de bifurcations que de ruptures fulgurantes.
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Histoire de la littérature récente Tome 2
Olivier Cadiot
- P.O.L.
- Fiction
- 5 Octobre 2017
- 9782818041734
Le tome 1 d'Histoire de la littérature récente tenait tout à la fois de l'essai, de l'enquête, du récit, forme hétérogène dans laquelle se mêlent, sur un mode léger et digressif, anecdotes, petites scènes romanesques et développements plus spéculatifs. Il s'agissait d'explorer l'idée reçue que la littérature disparaîtrait, en prenant, par exemple, au pied de la lettre les propos alarmistes de Philip Roth : Dans trente ans, sinon avant, il y aura autant de lecteurs de vraie littérature qu'il y a aujourd'hui d'amateurs de poésie en latin. Ce projet consiste à agiter les questions plus qu'à les traiter, à se placer au milieu du débat, en empruntant successi- vement toutes les positions, et par les seuls moyens de la littérature elle-même, de la faire vivre, de la faire respirer par petits chapitres.
Un peu comme le Robinson des précédents romans d'Olivier Cadiot, le narrateur de cette enquête, boit les paroles des autres et apprend à parler grâce aux livres. Cette exploration se lit comme un manuel qui s'autorise à dévoiler ses étapes, ses essais et ses erreurs. Comme le promettait la 4 e de couverture : une méthode révolutionnaire pour apprendre à écrire en lisant .
Le ton parfois comique de ce livre, produit une indécision à lecture : on ne sait pas si le narrateur parle en tant que lec- teur ou écrivain, s'il s'adresse au lecteur comme futur auteur ou à lui-même pour réussir un livre futur. On ne sait pas toujours si les conseils sont bons ou mauvais et à qui ils s'adressent. Les points de vue changent sans cesse. En avançant, chaque chapitre fabrique un tout petit univers, comme autant de récits que l'on peut lire de façon autonome.
Le tome II explorera un autre lieu commun récent : la littérature doit urgemment devenir un miroir du réel. C'est une injonc- tion que l'on ne peut balayer d'un revers de main. Le narrateur décide de rendre sa tour d'ivoire transparente. Ce livre déchiffre les contradictions autour de cette affaire en utilisant la même méthode d'exploration zigzagante. Il peut se lire comme un traité pratique de lecture et d'écriture, comme il est annoncé au dos du livre : cinq techniques pour réaliser un livre.
« On veut les démêlés intégralement et dans le détail, une histoire qui nous redonne en relief les malentendus successifs et lumineux par lesquels passe toute personne à des moments X d'une société Y. On veut savoir à quoi ressemblent les idées en chair et en os ; quelle physionomie ont les dates de toutes les histoires, éprouver très vite la densité des sensations de quelqu'un en intégrale - ce qui nous donne à peu près F D (x) = f (x). On aimerait poser un point sur une carte, latitude, longitude ; suivre le cours en zigzag de notre volonté de savoir. On doit donc être à ras de terre et propulsé dans le ciel alternativement. »
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A la croisée du récit et de la poésie, le monologue de Robinson nous entraîne dans son univers déjanté. Engagé comme maître d'hôtel dans un manoir, il se persuade rapidement que les idioties débitées par ses patrons ne sont qu'une couverture. Comment des gens importants pourraient-ils « penser » de telles crétineries ? Tout est forcément codé. Il suffit d'ailleurs de découper les imbécilités en tranches et de les présenter en majesté sur une page blanche, comme les strophes d'un poème, pour qu'il en émane aussitôt quelque chose de supérieur. Robinson est décidé à accomplir son service sur le terrain de la Bêtise avec la vigilance d'un espion !
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Cela commence par une célèbre et très belle photo de Nan Goldin, Sharon in the river, une photo qu'on ne voit pas mais que décrit le narrateur, ce « mage » qui donne son titre au livre et, de fil en aiguille, cela va très loin dans l'espace et dans le temps pour périodiquement revenir à cette photo, centre énigmatique du livre, irradiant de sensualité, avant de repartir encore pour de nouvelles aventures. Un mage ? ou un artiste, et pourquoi pas un écrivain ? Un écrivain, un artiste, un médium, doué d'une perception ultra-pénétrante tout autant des choses matérielles que mentales, imaginaires, mémorielles, présentes et passées. C'est un monologue d'une inventivité inouïe, d'une drôlerie vertigineuse, qui va de...
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Déjeuner jeudi ? - stop - on dansera - stop - gertrude.
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Histoire de la littérature récente Tome 1
Olivier Cadiot
- P.O.L.
- Fiction
- 11 Février 2016
- 9782846822312
Vingt ans après la Revue de littérature générale, Olivier Cadiot a eu envie de revenir sur ce sujet, la littérature, mais cette-fois- ci sans l'aide de sociologues, de philosophes, de musiciens ou de paysagistes. Avec les seuls moyens de l'écrivain contemporain.
Sans plans, ni cartes, ni partitions, ni théorie. Cela donne un feuilleton en plusieurs épisodes, comique et sensible, une histoire en zig-zag émaillée de conseils à de futurs auteurs. et surtout à soi-même. Une suite de variations consacrées aussi bien au passé de la littérature qu'à son présent, à son avenir, à sa mort annoncée mais toujours différée.
Ce n'est pas à proprement parler une fiction, bien que cela y emprunte des personnages, des « figures », des cas psychologiques et une vraie liberté de ton ; ce n'est pas non plus un essai bien que s'y retrouvent théories, hypothèses et débats contemporains :
Mais sous une forme tellement déliée, tellement inventive, imagée, imaginative et si pleine d'humour que l'on en redemande, des essais comme ça !
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Olivier Cadiot a rencontré un jour William Burroughs. Burroughs s'est approché de lui et lui a mis la main sur l'épaule. Young man, lui a-t-il dit - il attendait la suite avec impatience - mais le brouhaha autour d'eux et son accent si particulier ont fait disparaître les phrases qui suivirent dans un tunnel noir. Olivier n'a rien compris. Plus tard, il lui est arrivé de se dire que sa vie aurait peut-être été modifiée ; il aurait pu suivre les précieux conseils d'un maître. Cette anecdote est l'un des points de départ du livre Providence.
On y verra, en quatre récits, des personnages en conflit avec leurs modèles.
Dans « Quel lac aimons-nous » une créature de papier abandonnée se retourne violemment contre son auteur. Est-ce qu'on peut se passer de narrateur ? Avec « Comment expliquer la peinture à un lièvre mort », un jeune homme, dans le début des années 1980, comprend que l'art moderne est terminé mais qu'il n'a d'autre issue que de partir à contre-sens de l'histoire. L'héroïne d'« Illusions perdues » vit sa vie en accéléré, grimpe à la capitale, et découvre que son artiste idéal est littéralement devenu une pièce de musée. Avec « Providence », on voit un vieil homme perdre le sens commun et faire une conférence pour prouver qu'il n'est pas fou. Quatre autobiographies. Quatre vies qui se font écho. On y croise des vieilles dames remarquables, John Cage en Allemagne du nord, des jumelles collectionneuses tyranniques, un spécialiste en ricochet, un amateur de quadriphonie installé au bord d'un lac, des gardes-chasse trop zélés et des spécialistes en bonheur.
Et comme on le comprend, on y retrouve l'esprit si peu conformiste d'Olivier Cadiot, sa formidable et concrète inventivité, mais cette fois exprimés à travers une écriture plus classique, en apparence, calmée dirait-on. Une écriture moins en recherche d'équilibre par le mouvement, comme elle était dans les livres précédents.
Sans doute parce que l'auteur s'interroge sur son parcours, interroge l'art et la littérature, à travers des histoires, des monologues qui, mine de rien, réinterprètent une vie tout entière.
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Rapide, rigoureux, imprévisible et implacable, irrésistiblement drôle et cependant inquiétant, moderne : ce livre contient la liste complète de ce qu'il faut faire en cas d'exil. Des conseils précis pour la fabrication d'objets simples à réaliser soi-même. Une rétrospective des choses qui ont eu lieu. Un manuel raisonné d'exercices poétiques. Un mémento des manières de table et des usages en général. Une réhabilitation de la mémoire cachée. Des descriptions de vies quotidiennes différentes. Une analyse des choses qui risquent de recommencer. Une technique d'observation des individus que vous connaissez. Un concentré des sensations individuelles et leur explication. Une méthode de dialogue à une voix. Un plan de visite de la nature.
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Cour royale en exil à la montagne cheche conseiller image, chambre tt cft dans chalet atypique, artistes s'abstenir, envoyer prétentions.
Voici l'annonce qui déclenche ce roman. Une dynastie en fuite? au ski? Le château n'est plus qu'un chalet. Le système de la cour se réduit à des histoires de famille. On y croise un chambellan devenu commercial et un Roi déprimé perdus dans l'histoire, mélangeant héraldiques et logos, entreprise et droit divin. Un professeur de ski? un analyste? un décorateur? un confident de tragédie? un publicitaire? un chasseur de tête? on ne sait pas bien ce qu'ils attendent. Un homme qui croyait avoir déjà bien rempli sa vie, un dandy prêt de la retraite bien installé dans son basement anachronique décide, sous la pression de son entourage, au lendemain d'une fête mémorable, de reprendre du service et de rejoindre ce club d'émigrés. Long voyage, traversée d'un paysage plus grand que prévu, rencontre de constructions étranges, nids à taille humaine, notre homme rentre dans un conte déjà vu encore jamais vu. Escalades des Rocheuses et plongée dans Forêt Noire. Doué d'une grande faculté d'adaptation, et aidé par une série d'accidents qui vont modifier ses perceptions, il se plie aux dimensions de chacun des cercles qu'il traverse. Comprendre sur le tas pourquoi les princes parlent si mal, à quoi sert un nid, comment inventer un nouveau sport ou l'art de réussir un putsch. Ce caméléon va devenir valet, dame et Roi en accéléré, et faire exploser cette petite société mythologique. Il va rendre le chalet à son état de nature. Et on pourra ainsi redescendre de l'autre côté du livre, par paliers, retraverser tous ces décors, terminer l'histoire avec notre narrateur guéri dans son petit jardin, au secret. Le conseiller travaillait pour lui-même.
Construit dans des matériaux légers, ce roman articule des paragraphes et des chansons, des boules de paroles et d'actions à de petits notes, pour, en variant les positions du son, essayer de bouger les images.