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William Shakespeare
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JULIETTE Viens, nuit ! Viens, Roméo ! Viens, mon jour dans la nuit. Car sur les ailes de la nuit, tu vas reposer Plus blanc que sur le dos du corbeau la neige, Viens, douce nuit, amoureuse au front noir, Donne-moi Roméo ; et, quand je serai morte, Prends-le, fais-le se rompre en petites étoiles, Lui qui rendra si beau le visage du ciel Que l'univers sera comme fou de la nuit Et n'adorera plus l'aveuglant soleil. (Acte III, scène II)
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HAMLET Voici l'heure sinistre de la nuit, L'heure des tombes qui s'ouvrent, celle où l'enfer Souffle au-dehors sa peste sur le monde. Maintenant je pourrais boire le sang chaud Et faire ce travail funeste que le jour Frissonnerait de voir... Mais, paix ! D'abord ma mère. Oh, n'oublie pas, mon coeur, qui elle est. Que jamais Une âme de Néron ne hante ta vigueur ! Sois féroce mais non dénaturé. Mes mots seuls la poignarderont ; c'est en cela Que mon âme et ma voix seront hypocrites ; Mon âme ! aussi cinglantes soient mes paroles, Ne consens pas à les marquer du sceau des actes ! (Acte III, scène II).
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À lire un résumé quelconque de cette comédie-féerie, on perd pied dès la deuxième ligne. Deux éléments importants : une intrigue amoureuse, censée se passer à Athènes (Shakespeare s'inspire de sources antiques), et le royaume des fées, gouverné par Obéron et son épouse Titania, flanqués du lutin Puck, symbole des caprices de l'amour. Obéron, roi des elfes, ordonne à Puck de verser un philtre d'amour dans les yeux de Démétrius, jeune homme grec brouillé avec Hélène, et dans les yeux de sa femme, Titania, pour qu'elle tombe amoureuse d'un homme à tête d'âne (le tisserand Bottom), venu répéter la pièce que l'on doit jouer aux noces de Thésée et d'Hippolyta, reine des amazones. Après la réconciliation générale procurée par Obéron, Bottom et ses compagnons jouent Pyrame et Thisbé, théâtre dans le théâtre. Cette féerie entrelace donc dans une fugue plaisirs et intrigues, qu'elle noue et dénoue, comme elle rassemble la tradition grecque et les légendes de la forêt. Obéron et Titania rappellent Zeus et Héra, alor que Puck vient du fantastique scandinave. L'ensemble constitue un monde de rêve, où les personnages deviennent semblables aux elfes, où l'univers de la chevalerie se mêle aux allégories de la Renaissance.
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MACBETH Ce qu'un homme ose, je l'ose ! Viens à moi Sous l'apparence de l'ours russe le plus farouche, Du rhinocéros le plus hérissé, du tigre Le plus féroce de l'Hyrcanie. Prends toute forme Sauf celle-ci, et mes nerfs assurés ne trembleront pas. Ou encore : revis, et défie-moi Au combat à l'épée jusque sur la lande déserte Et si je reste ici à trembler de peur, tu pourras me dire Une poule mouillée. Va-t'en, va-t'en, Horrible spectre, image sans substance ! (Acte III, scène IV)
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LEAR Ne me fais pas devenir fou, je t'en prie, ma fille.
Je ne te gênerai plus, mon enfant ; adieu.
Plus de rencontre à craindre ; désormais, Nous ne nous verrons plus. Pourtant, tu es ma chair Et mon sang, et ma fille. Ah, bien plutôt le mal Qui habite ma chair, et que je suis forcé De reconnaître mien. Tu es un chancre, Un furoncle pesteux, un abcès plein de pus Dans mon sang qu'il corrompt. Mais, va, je ne veux pas Te faire de reproches. Vienne l'opprobre À l'heure qu'il voudra, je ne l'appellerai Ni sur ton front le trait du porteur de foudre, Je ne dirai de toi rien de condamnable Au divin Jupiter, le juge. Amende-toi.
Si tu le peux. Deviens meilleure s'il t'est loisible.
Acte II, scène IV.
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Oeuvres complètes Tome 8 ; sonnets et autres poèmes
William Shakespeare
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 11 Mars 2021
- 9782072830174
Ce volume réunit l'ensemble de l'oeuvre lyrique de Shakespeare et met un point final à l'édition des oeuvres complètes de Shakespeare dans la Pléiade.
Vénus et Adonis (1593) et Le Viol de Lucrèce (1594) ont connu en leur temps un vif succès, notamment de scandale : si l'on ne voit parfois dans ces petites épopées mythologiques et érotiques que des exercices d'imitation sur des sujets tirés d'Ovide, leur charge subversive, bien réelle, n'échappa pas aux lecteurs contemporains. Les Sonnets (1609), au contraire, sont passés presque inaperçus lors de leur publication. Ils sont pourtant devenus l'un des fleurons de l'oeuvre de Shakespeare. Loin de n'être qu'un miroir où se lirait la vie bisexuelle de William S. à travers le triangle amoureux que le poète y dessine avec le « beau garçon » et la « noire maîtresse » auxquels il s'adresse, le recueil, ici retraduit par Jean-Michel Déprats, possède une force qui excède largement la question sexuelle. Figures de styles et effets sonores contribuent à d'infinis croisements entre les mots et la pensée (et la pensée dans les mots). Il n'y a pas d'interdits de langage pour Shakespeare : son invention est aimantée par une subversion, morale et esthétique, de tous les instants.
En France, les sonnets ne sont traduits qu'à partir de 1821, et ce n'est qu'en 1857 que François-Victor Hugo en donne une traduction intégrale. Traductions et réécritures se multiplient ensuite. L'anthologie qui clôt le volume donne à saisir les métamorphoses auxquelles s'est prêté, et continue de se prêter, ce monument de la poésie universelle.
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Dans la dernière pièce de Shakespeare, un souverain, Prospéro, et sa fille, échouent sur une île lointaine. Prospéro, qui est magicien, triomphe de tous les périls, notamment grâce à Ariel, un esprit; mais cette féerie dramatique pose les plus graves questions:«Cette apparence, cette jeunesse d'Ariel, cette vie qui semble si naturellement pour la terre, non pour le ciel, c'est évidemment une des questions latentes de La Tempête; et une des grandes raisons de l'étonnement de Shakespeare devant la magie comme y crut longtemps Prospéro.»Yves Bonnefoy.
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Comme il vous plaira
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 10 Février 2011
- 9782846813020
Mes compagnons‚ mes frères en exil.
Notre longue habitude ne rend-elle.
Plus douce notre vie en ces espaces.
Qu'au sein des pompes peintes ? Ces forêts.
Ne sont-elles plus libres que la cour ?
Nous sentons moins le châtiment d'Adam.
Et les saisons changeantes : quand la glace.
Quand l'injure gelée du vent d'hiver.
S'accrochent et me mordent tous les membres.
Quand j'en tremble de froid‚ oui‚ même alors.
Je souris et je dis : ces conseillers.
Eux‚ sans chercher à me flatter‚ ne veulent.
Que me montrer ce que je suis vraiment..
Doux est l'usage de l'adversité.
Qui‚ comme le crapaud‚ laid‚ venimeux.
Porte à son front une gemme précieuse.
Et notre vie‚ loin des séjours communs.
Trouve une langue aux arbres‚ lit des livres.
Dans le cours des rivières‚ des sermons.
Dans les pierres‚ du bien en toute chose.
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Tragédies Tome 1
William Shakespeare
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 24 Avril 2002
- 9782070113620
Cette édition propose des traductions qui, presque toutes, ont déjà subi (victorieusement) l'épreuve de la scène. Soucieuses de la théâtralité du texte et de son oralité, elles respectent l'alternance de vers (rimés ou non) et de prose, et s'efforcent de rendre justice au pouvoir d'invention poétique et dramaturgique de Shakespeare. Elles sont dues, pour la plupart, au maître d'oeuvre de l'édition, Jean-Michel Déprats, qui les soumet ici à une nouvelle épreuve : celle de la confrontation avec l'original anglais. Car cette édition est bilingue. Autre vérité bonne à dire : depuis le XVII? siècle, le texte des oeuvres de Shakespeare n'a cessé d'être «amélioré» par ses éditeurs successifs. Rien d'étonnant à cela : aucune édition ancienne n'est susceptible de servir de référence absolue. On croit d'ailleurs savoir que Shakespeare n'est pas intervenu personnellement dans la publication de ses pièces. Il convenait donc de tenir le plus grand compte de la mouvance du texte et, dans le même temps, de se garder d'une sorte d'«impressionnisme éditorial» qui aurait consisté à s'autoriser des manipulations de toute nature dans l'espoir toujours déçu de saisir l'insaisissable, de retrouver ce qui est perdu : «le véritable Shakespeare». Shakespeare reste un mystère...
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Mesure pour mesure
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 11 Septembre 2008
- 9782846812351
Le duc de vienne, parti en voyage, a confié la régence au plus digne, le seigneur angelo.
Ce magistrat honnête tombe le masque et va se comporter en abominable tyran, exhumant une loi absurde tombée en désuétude : le seigneur claudio est condamné à mort pour avoir forniqué avec sa fiancée hors des liens du mariage. devenu amoureux de la novice isabella, soeur de claudio, il lui promet de gracier son frère si elle lui cède son corps. harcelée par claudio, elle y consent, mais le " retour " du duc, caché à la cour sous des habits de moine, confondra le régent.
Comme le remarque justement anny crunelle-vanrigh dans son analyse, le duc, autant que shakespeare, " invente " angelo. il le pousse sous les projecteurs, ouvre pour lui une scène sur la scène, et devient spectateur de l'expérience. (. ) il épie la rencontre entre claudio et isabella. (. ) son intervention consiste à réécrire en comédie la tragédie qui s'annonçait. (. ) on bouscule le jeu des forces tragiques en inventant de nouveaux personnages.
Mariana surgit du capuchon du moine, tel un " corpus ex machina " pour défaire le noeud de l'intrigue. cette autre histoire remplace et annule la première. (. ) effacement magique et magie du jeu. dans le théâtre du moine, comme dans tout théâtre, tout est feint, la souffrance et la mort. claudio est mort mais toujours vivant, isabella déflorée mais encore vierge, mariana délaissée mais épousée. (. ) c'est la victoire du jeu.
Alors, de quoi donc parle mesure pour mesure ? : morale, politique, religion ? non, d'abord de théâtre. et donc aussi, par conséquent, de morale et de politique. cette pièce, qui fascine tant les metteurs en scène (lugné-p?, brook, zadek, braunschweig, nichet) par sa noirceur festive, est considérée comme la plus sombre des comédies de shakespeare. avec la nouvelle traduction de jean-michel déprats qui fait apparaître enfin toute la finesse des jeux de langages et des mots d'esprit, elle devient aussi, sans aucun doute, une des plus brillantes.
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Beaucoup de bruit pour rien
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 10 Septembre 2015
- 9782846814188
Pourquoi ? Mais quoi, toute chose terrestre Ne crie-t-elle sa honte ? A-t-elle pu Nier l'histoire imprimée dans son sang ?
Non, n'ouvre plus les yeux, Héro, sois morte.
Si je ne te pensais agonisante, Si je croyais que ta conscience allait Résister à tes hontes, c'est moi-même, Comme un dernier renfort de tes remords, Qui frapperais ta vie. Et j'étais triste De n'en avoir qu'un seul ? Et j'en voulais À la frugalité de la nature ?
Tu étais une en trop-pourquoi rien qu'une ?
Pourquoi as-tu toujours été aimable À mes regards ? Pourquoi, par charité, N'ai-je pas recueilli l'enfant d'un pauvre, Dont, s'il se fût ainsi souillé d'ordure, J'aurais pu dire : « Rien de moi n'est sale, C'est de reins inconnus que vient la honte. » « Écrite dans les dernières années du règne d'Elizabeth, en 1598, Beaucoup de bruit pour rien est la première des pièces que Shakespeare consacre plus particulièrement à la Rumeur. D'Othello (1603) au Conte d'hiver (1610) en passant par Cymbeline (1609), les chuchotements de la calomnie sèment la haine, la jalousie et la mort. [.] Mais son traitement dans cette comédie est différent de ce que l'on va trouver ailleurs, car si la Rumeur est calomnie et entraîne l'action vers la tragédie, elle peut aussi avoir des effets positifs. » Margaret Jones-Davies, extrait de la préface
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Pourquoi retraduire, une fois de plus, les sonnets de Shakespeare, ou la Tragédie du roi Richard II ? Pour Frédéric Boyer, traduire n'est pas une simple opération linguistique. C'est d'abord une forme d'engagement, une confrontation sur un sol nouveau avec une patrie qui ne sera jamais tout à fait la nôtre. Mais, en nous déportant dans l'autre langue d'une oeuvre, nous apprenons alors que nous n'étions d'aucun sol particulier, d'aucune patrie. Traduire, et retraduire, est une nécessité pour nous sauver, collectivement et individuellement, de l'oubli dans lequel nous sommes. Nous sommes oubliés des oeuvres et de leurs langues. Les retraduire c'est réveiller leur mémoire de langage. Leur dire : nous sommes là nous aussi, et faire en sorte que nous puissions nous entendre. Leur faire dire : faites-vous entendre en nous, réveillez-nous, je vous prends dans mes mots, dans ma langue imparfaite et inachevée.
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Tragédies Tome 2
William Shakespeare
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 24 Avril 2002
- 9782070113637
Cette édition propose des traductions qui, presque toutes, ont déjà subi (victorieusement) l'épreuve de la scène. Soucieuses de la théâtralité du texte et de son oralité, elles respectent l'alternance de vers (rimés ou non) et de prose, et s'efforcent de rendre justice au pouvoir d'invention poétique et dramaturgique de Shakespeare. Elles sont dues, pour la plupart, au maître d'oeuvre de l'édition, Jean-Michel Déprats, qui les soumet ici à une nouvelle épreuve : celle de la confrontation avec l'original anglais. Car cette édition est bilingue. Autre vérité bonne à dire : depuis le XVII? siècle, le texte des oeuvres de Shakespeare n'a cessé d'être «amélioré» par ses éditeurs successifs. Rien d'étonnant à cela : aucune édition ancienne n'est susceptible de servir de référence absolue. On croit d'ailleurs savoir que Shakespeare n'est pas intervenu personnellement dans la publication de ses pièces. Il convenait donc de tenir le plus grand compte de la mouvance du texte et, dans le même temps, de se garder d'une sorte d'«impressionnisme éditorial» qui aurait consisté à s'autoriser des manipulations de toute nature dans l'espoir toujours déçu de saisir l'insaisissable, de retrouver ce qui est perdu : «le véritable Shakespeare». Shakespeare reste un mystère...
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Roi controversé de la fin du XIV? siècle, figure mystérieuse et tragique, Richard II voit son autorité contestée par son cousin, Henry Bolingbroke, qu'il avait fait exiler. Complots, traîtrises, rébellions et félonies s'entremêlent dans la lumière crépusculaire d'une fin de règne. Trahi et abandonné des siens, le souverain s'interroge sur le rapport de l'homme au pouvoir : peut-on gouverner sans être corrompu par sa propre autorité ?Écrite en 1595, cette tragédie plus philosophique que violente a une valeur initiatique : en destituant le dernier roi légitime, l'Angleterre entre dans une période de conflits sanglants qui ne trouvera sa résolution qu'à la fin de Richard III.
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Christopher Sly se fait jeter, ivre, hors de la taverne et s'endort sous un buisson. Un lord et sa suite le découvrent. Le lord décide de s'amuser à ses dépens ; il le fait emmener chez lui dans sa plus belle chambre. On fait croire à Sly qu'il se réveille de quinze années de désordre mental, et qu'il est un noble et riche lord...
Pour poursuivre son plaisir, le lord a engagé une troupe de comédiens et offre à Sly le spectacle d'une pièce de théâtre. Baptista, vieil aristocrate de Padoue a deux filles : Catarina, la mégère, au caractère revêche et faisant fuir tout prétendant éventuel et la douce Bianca que convoitent bien des gentilshommes dont Hortensio et Gremio. Lorsque le jeune seigneur Lucentio débarque de Pise, il en tombe immédiatement amoureux et décide de la conquérir. Mais, pour cela, il faut d'abord que Catarina trouve un prétendant ; mais qui voudrait d'une jeune fille au caractère aussi épouvantable ? C'est alors que Petruchio se présente au père des deux jeunes filles et déclare vouloir épouser Catarina...
Shakespeare présente un bel exemple de mise en abyme : les premiers personnages, Sly et le lord, deviennent spectateurs d'une autre pièce de théâtre, ce qui met le vrai spectateur à la marge de la représentation et le force à dédoubler son attention puisque la première pièce continue subrepticement.
La tromperie est à l'honneur dans cette comédie : le lord se joue de Sly et Lucentio prend la place de son valet pour mieux arriver à ses fins. La pièce toute entière se joue du spectateur et des repères classiques.
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Le Roi Lear est, avec Othello, Macbeth, Hamlet, l'une des plus belles pièces de Shakespeare, une des plus sombres, des plus larges, des plus poétiques. Dans un monde sans âge, autour d'un roi vieillissant et qui abdique son pouvoir, des clans s'affrontent. Comme il n'y a de tragédie que familiale, Lear est trahi par deux de ses filles ; la troisième, Cordélia, lui reste fidèle, mais il ne lui rend justice que lorsqu'il est trop tard. Alors que Lear avait voulu assurer de son vivant, par donation, la vie du royaume, il ne sème que tempêtes. L'Histoire, selon Shakespeare, voit régner l'hystérie, la folie, le sang. Rien n'a vieilli de ce monde à l'envers, de cette logique du pire, de cet univers où Dieu est caché.
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Titus Andronicus ; Jules César ; Antoine et Cléopâtre ; Coriolan
William Shakespeare
- Flammarion
- Gf ; Theatre
- 7 Janvier 1993
- 9782080700612
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Traduction nouvelle
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Le roi Richard III
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 13 Janvier 2010
- 9782846812634
Un cheval ! Un cheval ! Bandez mes plaies !
Pitié, Jésus - oh, ce n'était qu'un rêve.
Conscience lâche, comme tu me fouettes !
Les lumières sont bleues ; la nuit est morte.
Une sueur d'effroi glace ma peau.
J'ai peur de quoi ? De moi ? Bah, je suis seul ;
Richard aime Richard, moi, j'aime moi.
Y a-t-il un assassin ici ? Oui, moi.
Fuis donc ! Quoi, de moi-même ? En quel honneur ?
De peur que je me venge ? Sur moi-même ?
Je m'aime, hélas. Pourquoi ?
Pour un bienfait Que je me serais fait un jour moi-même ?
Oh non, hélas, non, plutôt je me hais.
Pour tout ce que j'ai fait de haïssable.
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Revue L'Avant-scène théâtre : Le songe d'une nuit d'été
William Shakespeare
- Avant-Scene Theatre
- Revue L'avant-scene Theatre
- 16 Février 2024
- 9782749816265
Une nuit, près d'Athènes, deux amants contrariés décident de s'enfuir. Les bois semblent propices à abriter leur fugue. C'était sans compter l'intrusion de fées, de sortilèges et de quiproquos divers... Faut-il de l'audace, de la folie et de la poésie, un amour immodéré de la langue ou un peu de tout cela à la fois, pour traduire, mettre en scène et jouer cette oeuvre culte de Shakespeare ? Éditée il y a plus de quatre siècles, adaptée autant à l'opéra qu'au cinéma, Le Songe d'une nuit d'été n'en finit pas de fasciner les artistes comme le public, et les noms de Puck, Titania, Obéron, Lysandre ou Hermia, continuent de résonner à travers les âges. Cette nouvelle traduction de François Regnault révèle toute la féérie, la tragi-drôlerie et la modernité de la pièce, orchestrées avec brio dans la mise en scène d'Emmanuel Demarcy-Mota. Comme pour magnifier ces quelques lignes : De tout ce que j'ai jamais pu lire, le cours de l'amour vrai ne fut jamais tranquille. Le cours du théâtre non plus...
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Revue L'Avant-scène théâtre n.1393 : Richard III
William Shakespeare
- Avant-Scene Theatre
- Revue L'avant-scene Theatre
- 13 Janvier 2016
- 9782749813363
Frère du souverain Édouard IV, Richard Gloucester est prêt à tout pour accéder à la couronne, n'hésitant pas à faire assassiner tous les membres de sa famille faisant obstacle à son ascension. Une fois roi, le tyran impitoyable se heurte au front de ses adversaires qui se rassemblent pour lui déclarer odla guerre. La haine et la soif de pouvoir l'aveuglent trop pour qu'il prenne garde aux malédictions de ses ennemis, qui précipitent son destin tragique.
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Richard III, loyauté me lie ; Richard III : déchirement tragique et rêve de perfection
William Shakespeare, Raymond Geuss
- Solitaires Intempestifs
- Adaptations Theatrales
- 14 Janvier 2016
- 9782846814720
Moi, qui suis tronqué de belles proportions, Frustré d'allure par la fallacieuse Nature, Difforme, inachevé, expédié avant l'heure Dans ce monde pantelant, à peine à moitié fait, Si bancal et si laid Que les chiens aboient à mon pas de boiteux ;
Eh bien, moi, en ces temps de paix où fredonnent de frêles pipeaux, Je n'ai aucun plaisir à passer le temps, Si ce n'est d'épier mon ombre au soleil Pour porter le contrechant de ma difformité ;
Et donc, si je ne puis me montrer amoureux Ni savourer ces beaux jours de beaux parleurs, Je suis déterminé à me montrer criminel Par haine des vains plaisirs de ces jours.