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Yves Michaud
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Ingénieurs, historiens, designers, urbanistes, tous les spécialistes traitent des « concepts » de l'architecture sur des modes séparés, parfois concurrents. Quant aux architectes, ils sont naturellement enclins à privilégier leur époque et leur approche. Quels concepts commandent notre appréhension pratique aussi bien que théorique de l'architecture - concrètement ces édifices où nous vivons, que nous croisons chaque jour ou que nous allons voir en touristes admiratifs ? Dans un retour aux fondamentaux, indispensable car nous ne savons plus « voir » ce qui nous entoure si complètement, Yves Michaud dresse ici la liste des catégories sous lesquelles nous percevons, concevons et mettons en oeuvre l'architecture. Ce livre ne privilégie donc ni époque, ni style, ni orientation puisque les catégories répertoriées valent pour toutes les sortes d'architecture - vernaculaire, de masse, monumentale, de prestige. Il n'est pas conservateur mais ne chante pas non plus les louanges des «starchitectes» de notre temps. Il essaie de mettre en évidence tous les aspects sous lesquels un édifice peut être conçu et approché : le temps, la situation, la fonction, le projet, le dessin, le matériau, la forme, la structure, l'espace, l'ornement, le symbole - et même la beauté.
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Yves MICHAUD est professeur de philosophie à l'Université de Paris I - Panthéon Sorbonne. Critique d'art, il a été professeur à l'Ecole nationale supérieure des beaux arts de 1989 à 1996. Il a publié La violence (QSJ oe, n° 2551, 6e éd 2004). Publié pour la première fois en 1997, cet ouvrage, déjà réédité cinq fois dans la collection Intervention philosophique, est paru dans un contexte de polémique virulente sur la « valeur » de l'art contemporain en France. L'auteur reprend, dans une préface inédite, les arguments en présence, en particulier la réception du livre ayant favorisé, pour le public, une prise de conscience générale, « que les idées pouvaient être discutées et analysées... Le débat a eu un effet positif, ne serait-ce qu'en dédramatisant les choses, au moins on a pu commencer d'en parler » et comprendre que nous avons vécu « la fin de l'utopie de l'art et que nous sommes entrés dans un autre paradigme de production et de représentation. »