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Aubier
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Amours vénales ; la prostitution en Occident XII-XVI siècle
Jacques Rossiaud
- Aubier
- Collection Historique
- 17 Octobre 2010
- 9782700703962
«Chasse les prostituées, aussitôt les passions troubleront tout» : le second Moyen Âge semble une méditation sur ces paroles de saint Augustin. Ribaudes et grandes courtisanes, ruffians et maquerelles, étuves privées et bordels publics : le monde des amours vénales, bien visible, marquait alors les sociétés occidentales de son omniprésence. Vingt ans après son ouvrage fondateur, La Prostitution médiévale (Flammarion, 1988). Jacques Rossiaud renouvelle ses analyses à la lumière de la recherche récente. En une synthèse magistrale. Il brosse le tableau non plus de la mais des prostitutions au Moyen Âge, mettant en évidence la complexité des pratiques qui relèvent de la vénalité, et la multiplicité des consonances sociales que celle-ci revêt.
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Histoire de la mise en valeur des terres et des eaux du fleuve qui ont entraîné le changement des sociétés riveraines. Aborde le monde des bateliers et leurs traditions, explore les mythes attachés au fleuve et les pratiques religieuses qui dominent la vie des riverains.
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Joseph - une image de la paternite dans l'occident medieval
Paul Payan
- Aubier
- 22 Mars 2006
- 9782700723434
Aussi curieux que cela
paraisse, on prie peu
Joseph au Moyen Âge. Ce
vieillard au rôle guère
reluisant, ni précurseur, ni
apôtre, ni martyr, sollicite
peu les fidèles et embarrasse les théologiens : que faire de son épineux
statut d'époux de la Vierge ? Quelle paternité attribuer à celui qui a élevé
le fils de Dieu oe
À partir du XIVe siècle, Joseph sort de l'ombre : les franciscains débattent pour
savoir s'il est le dernier des patriarches ou le premier des saints, et ils érigent
l'humble charpentier en modèle pour tous les chrétiens. Au siècle suivant, alors
que le Grand Schisme divise la chrétienté tout entière, que la France est
déchirée par les rivalités entre Armagnacs et Bourguignons, c'est une véritable
campagne de promotion en faveur de Joseph qui est lancée : à sa tête, Gerson,
l'un des plus célèbres théologiens de l'époque, se dépense sans compter pour
célébrer les noces de Joseph et de Marie, louer la paternité responsable de celui
qu'il qualifie de «saint» et l'égaler, enfin, à Jean-Baptiste. À la fin du XVe siècle,
l'Église institue une fête en l'honneur de Joseph ; une authentique dévotion
populaire naît alors, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle.
Ce que ce livre relate, s'appuyant sur des textes et des images fort variés, c'est
l'histoire d'une ascension liturgique et symbolique unique, celle de la figure la
plus touchante, la plus humaine peut-être, du christianisme : un père qui
accompagne avec tendresse les gestes d'une mère et de son enfant.
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Panorama de la vie politique, économique, sociale, religieuse à Paris au début du XIIIe siècle, période marquée par la construction de la cathédrale Notre-Dame, le conflit ayant opposé le pape Innocent III et le roi Philippe-Auguste à propos du mariage illégitime de ce dernier, la révolte dans le milieu étudiant, ainsi que la signature de la paix du Goulet avec le roi d'Angleterre Jean.
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L'Individu au Moyen Âge : Individuation et individualisation avant la modernité
Dominique Iogna-Prat
- Aubier
- 22 Février 2005
- 9782700723458
Peut-on parler d'individu au Moyen Âge quand les mots pour le dire n'existaient pas ? Par son titre, L'Individu au Moyen Âge lance le défi de l'anachronisme pour susciter une réflexion large sur les fondements historiques de la notion d'individu qui, avec celle de sujet autonome, est censée marquer l'entrée dans la modernité. Cet ouvrage collectif - qui réunit une équipe internationale de médiévistes venus de l'histoire, de l'histoire de l'art, de la philosophie, de la littérature et de ma psychanalyse - montre la part qui revient au Moyen Âge dans l'élaboration des signes de l'identité personnelle (spécialement le nom, la signature et le portrait). Mais s'ils admettent le principe d'une longue genèse de l'individu moderne, les auteurs soutiennent que celle-ci est constituée d'un ensemble d'étapes dont la période médiévale incarne un moment bien particulier : l'individu sous ses différentes facettes (l'acteur social ; l'être moral, indépendant, autonome ; le «je» des poètes soucieux d'introspection) s'exprime à la première personne sans pour autant se singulariser ni se démarquer du groupe qui le définit (famille, lignage, paroisse, seigneurie).
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Histoire des peches capitaux au moyen age
Casagrande Carla
- Aubier
- Collection Historique
- 8 Janvier 2003
- 9782700723274
Les orgueilleux soumis au supplice de la roue; l'envieux, un clou enfoncé dans l'oeil; les gloutons gavés de force... Les sept péchés capitaux (l'orgueil, l'envie, la colère, la tristesse, l'avarice, la gourmandise et la luxure) et les représentations allégoriques de leurs châtiments respectifs ont forgé l'éducation religieuse des hommes du Moyen Âge. Ce livre retrace la naissance et l'essor d'un système théologique et pédagogique dont l'architecture se ramifie en arborescences complexes et en vices intermédiaires, du VIe siècle au XIVe siècle. On y lit également le portrait d'une société: celui des moines confinés dans leurs cellules à la tombée du jour, dont la méchante humeur se nomme acédie puis tristesse; celui des intellectuels et des courtisans rongés par l'envie, mal social par excellence.
Parce qu'elle rencontre des objets de débat fondamentaux - le corps, l'âme, les femmes, le travail, l'argent... -, l'histoire des sept péchés capitaux forme une véritable encyclopédie de la culture occidentale au Moyen Âge, comme en témoigne le riche cahier iconographique commenté par Jérôme Baschet.
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La liturgie modèle la vie des hommes au Moyen Age. S'illustrant principalement dans la messe et les sacrements, elle ordonne la communauté sociale des croyants, clercs et laïcs, hommes et femmes, de même qu'elle gouverne leur temps au quotidien. Mais elle ne se réduit pas aux différentes manifestations du rituel ecclésiastique : des actes de dévotion privée aux processions qui transportent des foules, des livres de couronnement aux Vies de saints, la liturgie règne également hors de l'église, lorsqu'elle n'en recule pas les frontières, en favorisant les pratiques itinérantes (notamment au moyen des autels portatifs). Elle interfère ainsi, à l'intérieur ou à l'extérieur des lieux de culte, avec des passions ou des conflits politiques et sociaux que l'on peut lire jusque dans les images, les objets et les gestes liturgiques.
Par l'étendue de ses ramifications dans la société médiévale, la liturgie permet à l'historien de renouer avec une ambition parfois oubliée : contribuer à une histoire totale du Moyen Age.
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L'Enfant des miracles : Enfances et familles au Moyen Âge (XIIe-XIIIe siècles)
Didier Lett
- Aubier
- 1 Novembre 1998
- 9782700722888
L'enfance médiévale a longtemps été négligée par les historiens. Didier Lett en propose une approche novatrice : s'appuyant en partie sur les récits de miracles des XIIe et XIIIe siècles - pour lesquels il utilise une grille de dépouillement informatisée -, il définit d'abord l'enfance à travers l'étude attentive de l'âge, du vocabulaire, des qualités et des rôles attribués aux enfants dans les récits. On découvre que tous les âges sont mis en scène, qu'une terminologie souvent précise existe et que la perception de l'enfance au Moyen Âge est plurielle. L'auteur éclaire ensuite l'environnement affectif des enfants : il ne cherche pas à démontrer l'absence d'un sentiment «moderne» de l'enfance mais à étudier la nature du sentiment médiéval. Il nous livre alors de bouleversantes scènes de tendresse entre parents et enfants ou entre frères et soeurs. Enfin, les enfants sont observés dans un réseau hiérarchisé de familles : une famille spirituelle très valorisée par l'Eglise car fondée en dehors de toute relation charnelle, une famille biologique délimitée de plus en plus nettement par un ensemble d'interdits et une famille «en miettes» (conséquence de la forte mortalité) qui, comme aujourd'hui, se recompose par remariage ou par transfert d'enfants.
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Naissance du cimetiere - lieux sacres et terre des morts dans l'occident medieval
Michel Lauwers
- Aubier
- 12 Septembre 1997
- 9782700722512
La société antique tenait ses morts à bonne distance de la cité, enfermés dans de vastes nécropoles ou dans des mausolées familiaux, le long des routes. Au Moyen Âge, les morts furent au contraire attirés au coeur de l'habitat et ensevelis, le plus souvent de manière collective et anonyme, dans des terrains protégés que la population labourait et retournait régulièrement.
Ces lieux, auxquels fut bientôt donné le nom de «cimetières», accueillaient aussi des artisans dans leurs ateliers, des marchands dans leurs échoppes, des spectacles et des jeux, ou encore des assemblées de justice.
La cohabitation entre les vivants et les morts constitue assurément l'un des traits originaux de la société médiévale. Dans les villages et les villes, la terre funéraire mêlée des restes des défunts jouxtait les édifices de culte solennellement consacrés par les autorités ecclésiastiques et, au terme d'un long processus dont ce livre retrace l'histoire, elle devint, tout comme l'église, un espace sacré.
Ce phénomène d'ancrage de la communauté des vivants dans la terre sacrée des morts, sous la surveillance des clercs, manifeste le rôle fondamental joué par l'Église dans l'organisation de la société occidentale et dans l'élaboration d'un ordre nouveau, fondé sur le sacré, la terre et les morts.
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La vielle et l'epee - troubadours et politique en provence au xiiie siecle
Martin Aurell
- Aubier
- 8 Janvier 1992
- 9782700722222
Protagonistes actifs des luttes de leurs contemporains, les troubadours témoignent des querelles des princes et de leur commune opposition à la domination française.