Filtrer
Hazan
-
Le thème de l' Annonciation représente un défi pour un peintre. Comment représenter en effet l'irreprésentable, l'invisible - le mystère de l'incarnation : cette venue du Créateur dans la créature ? C'est sur cette question abordée par les artistes italiens entre le XIVe et le XVIe siècles que Daniel Arasse se penche en renouvelant notre perception de l'Annonciation italienne.
L'invention progressive de la perspective à partir du XIVe siècle ouvre aux artistes de nouvelles formes de représentation par des moyens mathématiques perceptibles à l'oeil humain. Daniel Arasse montre comment certains d'entre eux utilisent paradoxalement la mesure géométrique de la perspective pour faire voir la venue de l'immensité divine dans le monde fini de l'humain, et l'acte par excellence mystérieux : l'incarnation.
Des Siennois, en passant par les Florentins du Quattrocento, cette histoire commune de la perspective et de l'Annonciation connaît de nombreux épisodes avant de produire à Venise, à la fin du XVIe siècle, un ultime avatar : les machines de Véronèse articulées hors de toute allusion théologique à des fins théâtrales.
Une passionnante confrontation des aspirations du monde plastique et du monde religieux à la Renaissance qui débouche ici sur l'écriture d'un nouveau chapitre de l'histoire de l'art italien.
Daniel Arasse est l'auteur d'ouvrages d'histoire de l'art qui ont fait date, tels Le Détail. Pour une histoire rapprochée de la peinture (1992), L'Ambition de Vermeer (1993), Le Sujet dans le tableau. Essai d'iconographie analytique (1997), Léonard de Vinci. Le rythme du monde (1997), On n'y voit rien. Descriptions (2000), L'Homme en perspective (1978/2008) et L'Homme en jeu (1980/2008). -
Comment regarder les icônes et saints d'Orient
Alfredo Tradigo
- Éditions Hazan
- Guides Hazan
- 26 Août 2020
- 9782754111560
L'icône n'est pas seulement le fruit de la créativité de l'artiste byzantin : les manuels et codes utilisés par les peintres d'icônes indiquent, au moyen de dessins précis, quels sont les traits véritables du visage du Christ, de la Vierge Marie et des saints à partir d'oeuvres anciennes souvent réputées remonter à une image réelle de la divinité (en premier lieu celle de l'homme du Saint Suaire). Selon cette conception de la « copie » qui caractérise l'art chrétien ancien et médiéval, l'authenticité de toute image résulte de sa ressemblance avec l'original. Ce guide présente ce vaste patrimoine d'images de manière ordonnée par types iconographiques et par sujets : des plus anciennes icônes conservées dans le monastère Sainte Catherine du mont Sinaï aux icônes du mont Athos, de Constantinople, de Crète et des Balkans ; des écoles de Pskov, Novgorod et Moscou à celles des monastères du Nord de la Russie ; des premières communautés du désert égyptien autour de Thèbes aux monastères des Solovki, sur la mer Blanche. Histoires fascinantes d'apôtres, de martyrs ascètes et de « fols en Christ ». Regards de saints qui nous traversent. Fixés sur l'au-delà.
-
Comment regarder les jardins, potager et labyrinthes
Lucia Impelluso
- Éditions Hazan
- Guides Hazan
- 26 Août 2020
- 9782754111577
Territoire des dieux, paysage sacré durant la Grèce antique, mais encore tentative de s'approcher de son modèle parfait, inégalable, le Paradis, le jardin cache sous ses frondaisons toute sorte de références que ce guide des arts propose de décrypter. Il est aussi le reflet des rapports que l'homme entretient avec la nature. De l'Égypte antique à l'hortus conclusus médiéval, il lui résiste, s'entoure de hauts murs, sinscrivant comme un lieu protégé, séparé du chaos extérieur.
Quand il se fait plus vaste, voire immense, la main de l'homme y intervient plus nettement : aux végétaux taillés, à l'agencement rigoureux des parterres, au tracé symétrique des allées, s'ajoutent des fontaines, bassins, statues, et tous proclament la victoire de l'homme sur la nature, parfois aussi la toute-puissance dun souverain, comme à Versailles. L'Angleterre libérale du XVIIIe siècle inventera le jardin paysager : les murs en sont abolis, il s'intègre à la nature environnante, devenue aimable. À la fin du siècle, les villes se dotent de jardins publics, où chacun peut se distraire. L'iconographie du jardin « parle », par le biais des divers éléments qui le constituent. S'y trouvent superposés différents niveaux de significations, parfois très complexes, où l'architecture et le style d'une époque se mêlent à des données religieuses, philosophiques, littéraires, politiques. L'ouvrage définit dans un premier temps, de façon chronologique, de l'Antiquité au XIXe siècle, les types de jardin puis il décline les éléments constitutifs du jardin dans lhistoire (treillages, parterres, serres, etc). Une dernière partie examine les niveaux de lecture symbolique et littéraires, manières de vivre le jardin, représentations porteuses de messages, mythologies, etc. L'ensemble est complété par deux index et une bibliographie.
-
Cet ouvrage de Jacques Le Goff (1924-2014), l'un des grands historiens médiévistes français, se propose de restituer le monde visuel du Moyen Age.
Représentations de la féodalité (seigneurs et paysans), de la violence guerrière, de la mort : ces phénomènes sont bien connus mais n'expriment pas autant, selon Jacques Le Goff le Moyen Âge essentiel, profond, que ne le font les gestes, la société humaine face à la société divine, les images de l'au-delà. Ce Moyen Âge en images paraît d'autant plus vrai que l'image inclut dans la représentation le côté imaginaire, symbolique de la réalité aussi « vrai » que son côté matériel, réaliste (surtout dans une société qui, comme la société médiévale, vit sur le double registre naturel/surnaturel). Ces deux lectures s'imposent parmi celles que le lecteur-spectateur de ce livre peut légitimement mettre en oeuvre. Pour Le Goff, le Moyen Âge a été un univers de combattants, de travailleurs, de rêveurs.
Ouvrage illustré par près de 300 illustrations en couleurs. -
Comment regarder l'Ancien Testament
Chiara de Capoa
- Éditions Hazan
- Guides Hazan
- 2 Mai 2019
- 9782754110877
Nous reconnaissons tous Adam et Ève, Caïn tuant Abel, et Abraham s'apprêtant à sacrifier Isaac. Mais l'iconographie se complique avec Ismaël et Agar, Saül ou la reine de Saba. Il s'agit pourtant de personnages récurrents dans la peinture religieuse depuis le Moyen Âge. Ce volume de la collections « Guides Hazan » permet de s'orienter avec une extrême facilité parmi les personnages, les scènes et les épisodes tirés de l'Ancien Testament, grâce à de courtes notices explicatives largement illustrées de quelque trois cent cinquante oeuvres reproduites en couleur.
-
Comment regarder le Nouveau Testament
Stefano Zuffi
- Éditions Hazan
- Guides Hazan
- 2 Mai 2019
- 9782754110921
Ce volume, indispensable pour « comprendre » vraiment les oeuvres présentées dans les expositions et les musées, plonge dans l'immense océan de l'art sacré pour affronter, une à une, les scènes tirées des Evangiles canoniques mais aussi des textes apocryphes, des interprétations médiévales, des visions des mystiques et des pratiques de piété qui en ont résulté. Un monde d'images qui appartient à la tradition chrétienne, que tous les grands maîtres du passé ont contribué à créer, et qui se révèle inattendu : en effet, grâce à ce livre, on découvre, à côté de scènes immédiatement compréhensibles, des personnages, des épisodes, des situations moins célèbres, avec des images toujours séduisantes et des textes captivants.
Un guide pour identifier les scènes du Nouveau Testament très illustré et très didactique (450 ill. couleurs). -
Nouvelle édition dans la collection Les incontournables Hazan qui reprend dans un format "beau-livre",les best-sellers publiés par les éditions Hazan.
Dans sa quête de « ce que les hommes du xive et xve siècles cherchaient à travers les images », le célèbre historien de l'art Daniel Arasse insiste à travers cet ouvrage sur « la diversité des cultures et des traditions locales, parallèlement au modèle toscan ». Avec lui, on regarde d'un oeil neuf « ces images italiennes du Trecento et du Quattrocento. Les hommes d'Italie y formulent, selon lui, une nouvelle figuration du monde et de l'homme, fondée sur une conscience progressive de leurs dimensions historiques et qui résonne parfois comme un appel à la prise en responsabilité de l'ensemble de l'histoire ».
Daniel Arasse privilégie une approche critique de l'iconographie et de l'histoire de l'art basée sur une forme tout à fait exceptionnelle d'exercice du regard dont on ne peut manquer d'admirer la puissance d'effet et l'efficacité analytique. Cet ouvrage propose d'emblée un double point de vue, un va-et-vient permanent entre la notion d'individualité et celle d'école. L'auteur élabore peu à peu le profil du primitif non pas comme simple précurseur mais comme « autre » du moderne, en mettant au jour l'originalité et la variété des expérimentations locales.
-
L'Ours blanc du sculpteur François Pompon habite depuis bien longtemps au musée d'Orsay. Mais, aujourd'hui, il cherche une nouvelle maison. Il faut le comprendre, il n'a même pas sa propre chambre ! Alors il part à la recherche de la maison idéale. Dans le monde, en France, à la campagne, en ville, presque partout grâce aux oeuvres du musée !
Comme il n'est pas encore très sûr de lui, il préfère se faire discret.
Sauras-tu le retrouver, et peut-être l'aider à se décider ?
Nouvelle collection à succès autour de l'ours Pompon, édité en coédition avec le musée d'Orsay : Ces albums permettent aux enfants de tous âges de découvrir et d'observer des chefs d'oeuvre du musée d'Orsay en s'amusant à y retrouver le célèbre ours Pompon créé par le sculpteur François Pompon dans les années 20. Dans ce nouvel album, l'ours Pompon est à retrouver dans 24 chefs d'oeuvres de Pierre Bonnard, Claude Monet, Vincent Van Gogh, Charles Nègre, Chaïm Soutine , etc.
Parmi tous les animaux de la ménagerie du Jardin des plantes de Paris, l'ours blanc était l'animal préféré du sculpteur François Pompon (1855-1933). Il a travaillé sur cette sculpture pendant près de dix ans, de 1923 à 1933, revenant sans cesse à la ménagerie pour étudier les mouvements de l'imposant animal. La version du musée d'Orsay, tout en pierre est aussi grande qu'un véritable ours polaire, elle mesure 1,60 mètres de haut, 2,50 mètres de long, et pèse plus de 2000 kilos. -
Comment regarder les symboles et allégories
Matilde Battistini
- Éditions Hazan
- 29 Août 2018
- 9782754114790
Que disent les oeuvres d'art et que représentent-elles ? Est-il possible que, sous ce que voient nos yeux, l'artiste ait dissimulé un message caché ?
Dans le très vaste répertoire des symboles du passé, les peintres ont puisé images et codes de représentation, dont la clef de lecture est souvent perdue. Ces codes font partie intégrante de la structure de l'oeuvre, et le spectateur, s'il ne les connaît pas, n'est pas en mesure de reconnaître ce que les images racontent ni la signification dont elles sont porteuses.
Le présent volume veut offrir aux lecteurs d'aujourd'hui et aux visiteurs des expositions et des musées un instrument pour s'orienter dans le monde des images et apprendre à déchiffrer le sens caché de tableaux célèbres. Comme une telle matière interdit par nature une interprétation univoque et définitive, nous proposons quelques clefs d'interprétation des différentes oeuvres, sans avoir la prétention d'épuiser, en de simples et brèves explications iconographiques, l'étendue et la complexité de leurs références et des sujets qu'elles traitent.
Cet ouvrage est organisé en quatre sections thématiques : la première, « Symboles du temps », est consacrée à la manière d'exprimer la conception de la temporalité aux différentes époques de l'histoire européenne, et elle en présente les principales personnifications symboliques ; la deuxième section, « Symboles de l'homme », illustre quelques archétypes de l'imaginaire culturel et anthropologique de l'humanité tirés des traditions religieuses et philosophiques de l'Occident ; la troisième section, « Symboles de l'espace », se propose de faire découvrir au lecteur des lieux « magiques » du monde qui l'entoure ; et la quatrième section, intitulée « Allégories », s'attache aux principaux thèmes iconographiques de l'histoire de l'art.
Dans les annexes, sont présentées les sources littéraires, philosophiques, religieuses et iconographiques dont se sont inspirés les artistes ou les intellectuels qui guidaient ceux-ci dans la composition de leurs oeuvres, ainsi qu'une bibliographie essentielle, permettant ainsi au lecteur d'approfondir la connaissance de ce monde fascinant et riche de nombreuses surprises captivantes. -
Regards sur les Primitifs ; mélanges en l'honneur de Dominique Thiébaut
Collectif
- Hazan
- 9 Juillet 2018
- 9782754114714
Regards sur les primitifs rassemble des contributions de spécialistes de la peinture française et de la peinture italienne des XIVe et XVe siècles, deux domaines qui ont passionné Dominique Th iébaut tout au long de sa carrière. En hommage à son travail au musée du Louvre et à son engagement pour l'étude et la valorisation de l'art des primitifs français et italiens, ses collègues et amis français et étrangers, qui consacrent leurs recherches à ces mêmes périodes, ont décidé de se réunir dans ces Mélanges. Ils présentent dans leurs essais de récentes attributions, des oeuvres inédites, des propositions de reconstitution de retables, ou encore des textes renouvelant la perception de l'histoire de l'art des xive et xve siècles.
Grâce au texte de Michel Laclotte et Nicole Reynaud, et grâce à la recension des publications de Dominique Th iébaut, cet ouvrage permet également de redécouvrir les travaux de celle qui, de Paris à Naples en passant par la Provence, continue à surprendre en raison du regard, exceptionnel et d'une grande justesse, qu'elle porte sur la peinture. Cet ouvrage comporte des textes non traduits dans leurs langues d'origine.
-
Comment regarder l'architecture
Francesca Prina
- Éditions Hazan
- Guides Hazan
- 4 Avril 2018
- 9782754114561
L'architecture peut-être comparée à une langue, composée d'éléments, de matériaux et techniques qui se combinent en « syntaxe-édifice ». Ces composantes façades, fenêtres, escaliers, chapiteaux... sont présentées dans ces pages. Elles concernent des bâtiments civils ou militaires, résidentiels ou religieux, édifiés sur une période couvrant quelque 2 000 ans. Leur analyse aidera le lecteur à mieux appréhender les significations symboliques de l'architecture.
Construire répond toujours à une nécessité s'abriter, se protéger. Le bâtisseur dépend, en tout temps et tout lieu, des lois de la nature. Il est aussi tributaire des données technologiques et scientifiques de son époque, des commanditaires et des finances allouées à son projet. De plus, la figure de l'architecte, porteur d'une représentation et d'une interprétation du monde qui lui sont propres, confère son caractère unique à l'ouvrage achevé. À partir de la phase préliminaire du projet, l'architecte doit trouver des solutions concrètes : dessins, plans, voire conception par ordinateur, marquent ce travail de création, précédant la phase de réalisation, où l'ornementation joue un rôle important.
Les entrées de ce guide, classées par thèmes (sans nécessairement suivre l'ordre chronologique), permettent de reconstituer les fondements du langage architectural. Elles sont accompagnées d'exemples commentés, le plus souvent empruntés à l'Occident. En fin d'ouvrage, on trouvera des édifices tenus pour des archétypes de l'histoire de l'architecture depuis la Grèce antique jusqu'à des exemples du Proche-Orient ou du Japon.
L'ouvrage est complété par un index général et un index des artistes et des lieux.
-
Dans le christianisme, le mot « église » est ambivalent puisqu'il désigne à la foi l'assemblée des fidèles et l'édifice qui l'abrite. C'est précisément cette dualité riche de sens que ce guide des arts se propose d'étudier en composant une histoire monumentale et artistique de l'église de pierre qui permettra de mieux appréhender l'Église chrétienne d'Occident, celle d'hier et d'aujourd'hui.
Aussi, cet ouvrage présente de manière chronologique les réformes comme les crises qui façonnèrent l'Eglise catholique et décrit l'évolution des formes depuis l'art paléochrétien jusqu'à l'architecture moderne. Puis, il envisage l'organisation de la communauté chrétienne, le magistère des clercs, la prière commune, les sacrements et l'ensemble des pratiques dévotionnelles abritées par l'église. En outre, la description des nombreux bâtiments qui composent les groupes cathédraux, les couvents et les monastères précède l'analyse architecturale de l'église, depuis le parvis jusqu'au chevet, avant que ne soient évoqués les éléments du mobilier liturgique et les images dont le rôle est essentiel dans cet espace sacré. Ainsi, le lecteur pourra-t-il mieux appréhender l'unité comme la polysémie des églises, qu'elles soient simples chapelles, paroisses modestes, collégiales, puissantes abbatiales ou fastueuses cathédrales.
-
Comment regarder les couleurs dans la peinture
Yves Charnay, Givry de Hélène
- Éditions Hazan
- Guides Hazan
- 30 Août 2017
- 9782754110228
Les clefs pour identifier le monde des couleurs et leur rôle dans la peinture.
Véritable encyclopédie de la couleur mais aussi histoire de son usage dans la peinture, l'ouvrage commence par passer en revue les méthodes selon lesquelles l'homme a essayé de mesurer la couleur, ses tonalités, son intensité, les systèmes à l'aide desquels il a cherché à définir sa nature et la manière dont on la perçoit, de Newton à Chevreul. Sont abordés ensuite, exemples et commentaires à l'appui, la nature et l'usage des différents pigments, à travers l'histoire, les techniques picturales usant de la couleur, les symboles qu'on lui a attribués en Occident. Une large place est réservée aux principaux mouvements ou écoles artistiques qui en ont tiré un usage particulier, du luminisme vénitien au XVIe siècle aux applications quasi monochromes du « color-field painting » de l'abstraction américaine des années 50 ou encore au cinétisme de l'op'art, dans les années 60, qui joue des ressources de la perception rétinienne.
-
Les guides des Arts deviennent les guides Hazan.Ce livre, étayé d'une abondante iconographie, se propose d'être un outil aidant à comprendre une oeuvre picturale. L'observation directe d'une peinture, objet du premier chapitre, permet d'en saisir les particularités de fond et de forme : la composition, le dessin, la couleur, le volume, la perspective sont quelques-uns des moyens dont le peintre dispose pour réaliser un tableau. Chaque oeuvre prend en outre place dans un contexte précis, dont les protagonistes sont les artistes et les commanditaires, souvent des mécènes qui jouent un rôle essentiel dans la promotion et le développement des arts.Le tableau prend vie dans un atelier, où travaillent élèves et collaborateurs. Un chapitre entier est consacré à la préparation de l'oeuvre picturale. Les techniques, outils et supports déterminent le résultat final.Dans l'analyse du tableau, la distinction des types et des genres est très importante : retables, polyptyques, peintures de chevalet, natures mortes, portraits ou paysages. Ils se différencient par leur forme, leur taille, leurs caractéristiques iconographiques, mais aussi par leur fonction. Par ailleurs, la naissance des collections privées et du marché de l'art au cours du xviie siècle coïncide avec l'avènement de genres picturaux ; elle a imposé des formats plus réduits, adaptés à une mobilité nouvelle des peintures et à leur présentation dans les intérieurs domestiques.Le chapitre « Exposer et conserver » présente les lieux les plus significatifs par lesquels ont transité les oeuvres au cours des siècles ; il décrit les voies qui les ont fait passer de leur localisation d'origine à leur présentation actuelle dans des galeries ou des musées. Il y est question de conservation et de restauration, dont les approches théoriques et méthodologiques ont évolué avec le temps.La dernière partie est consacrée au langage de la peinture, cet ensemble de concepts théoriques qui font de la création artistique un acte non seulement manuel, mais aussi théorique et intellectuel. Une courte analyse de la terminologie du langage de l'art, éclaire la signification des concepts qui ont donné naissance à l'histoire de l'art et à la critique au sens moderne du terme, c'est-à-dire la discipline qui étudie l'évolution des phénomènes figuratifs et des rapports entre artistes, centres de productions et contextes culturels.
-
Les Guides des Arts deviennent les guides Hazan ! « Qu'est-ce que cela veut dire ? Qui sont ces personnages ? » Ces questions hantent les visiteurs des expositions et des musées. Aujourd'hui, avec le développement des cultures et la multiplication des références, le langage visuel des oeuvres d'art est souvent opaque et rebutant : il n'est pas rare de « comprendre » davantage une peinture abstraite qu'une prédelle de retable avec un jeune homme à demi nu transpercé de flèches (Saint-Sébastien), une belle jeune fille tenant une roue à la main ou une autre présentant ses yeux sur un plateau (Sainte Lucie).Ce livre reproduit l'image et définit les caractéristiques de plus de cent vingt saints, les plus fréquemment figurés dans l'art sacré, entre histoire et légende, tradition et dévotion. Une fiche pratique d'identification, illustrée d'oeuvres remarquables soigneusement choisies, présente chaque saint, sa vie et son martyre, indique, avec ses attributs (palme, grill, roue, etc.) les références visuelles utiles pour reconnaître sans hésitation personnages et épisodes de son histoire, et recense les caractéristiques du culte dont il est l'objet.
-
ART DU XVE SIECLE (L')
-
Avec le boire et le manger, ce guide des arts s'attache à une iconographie familière, qui a de tout temps suscité l'intérêt des hommes. S'ils ne peuvent vivre sans boire et manger, ces activités sont aussi pour eux synonymes de plaisir, voire de fête. C'est dire si le sujet est important, éveille un écho en chacun. Dans une première partie, l'ouvrage rappelle les grandes traditions religieuses, mythologiques, littéraires qui ont suscité le développement iconographique des scènes liées à la nourriture et à la boisson. Sur le plan littéraire, le banquet de Platon, qui a fort inspiré les peintres, sera suivi de bien d'autres ripailles inventées par les écrivains, donnant naissance à des personnages, tel Pantagruel, à jamais associés à cette activité dont l'homme ne peut se dispenser. L'histoire rapporte quant à elle des événements liés au boire et au manger, tel le banquet de Cléopâtre, et certains épisodes mythologiques s'y réfèrent directement, à l'instar du combat des Centaures et des Lapithes. Dans l'Ancien Testament, la récolte de la manne, le festin d'Hérode, puis les noces de Cana ou la Cène dans le Nouveau Testament placent la nourriture au centre des récits. Ces divers écrits, auxquels il convient d'ajjouter ceux que l'on trouve dans les vies des saints, constituent des sources iconographiques de premier plan, qui sont présentées dans la première partie du guide. La deuxième partie s'attache aux genres picturaux associés au boire et au manger : l'allégorie ou la nature morte sont autant de modes de représentation faisant apparaître ce thème. Il est décliné dans les xenia de l'Antiquité, qui sont un décor domestique de nourriture à caractère rituel, mais aussi dans la représentation de la gourmandise et des autres péchés ou dans les allégories des cinq sens, parmi lesquels figure le goût. Avec l'apparition de la scène de genre, campagnarde ou urbaine, située dans des milieux modestes ou très aisés, le repas se fait plus humble ou extraordinairement raffiné, plongeant le spectateur dans des mondes contrastés. La fortune de ce sujet ne se dément pas au cours des siècles. Manger est aussi une affaire de lieux, privés ou publics, et de rites. Si la cuisine est la pièce de prédilection où se prépare le repas, il est d'autres endroits qui lui sont consacrés : du café à la taverne, puis au restaurant, l'homme se rend hors de chez lui pour se nourrir, dans des endroits dont la fonction évolue au fil des temps. Il en va de même pour les différents repas (petit-déjeuner, déjeuner, dîner), avec l'apparition du pique-nique, qui introduit la nature comme décor choisi pour le repas. La partie la plus importante du guide est consacrée aux aliments et aux boissons : y sont présentés les viandes, les légumes, les fruits, les pâtisseries, les condiments, et les boissons. Tous ces éléments sont abordés dans leur histoire - par exemple le formidable don fait à l'Europe par Parmentier : la pomme de terre -, dotés d'une symbolique - on citera ici le pain et le vin, sang et corps du Christ -, et font appel à des modes de représentation décrits avec précision. La présentation de ce sujet ne serait pas complète sans la dernière partie, où sont évoqués la table et le décor.
-
L'astrologie, la magie et l'alchimie sont des disciplines ésotériques (c'est-à-dire réservées à un cercle étroit d'initiés) qui permettent une compréhension unifiée de tout ce qui se produit dans la nature : des phénomènes astraux, biologiques et psychiques à la genèse des maladies, et de la composition de la matière organique à la vie des animaux et des plantes. Dès l'aube de la civilisation et jusqu'au XVIIIe siècle, ces disciplines ont été tenues pour un important outil de connaissance dans le système du savoir tout en étant considérées, à la fois avec crainte et respect, aussi bien par les classes dirigeantes comme par les masses incultes.
Au Moyen Âge et à la Renaissance, l'intérêt pour ces formes de connaissance lié à une forte croyance dans les astres se vérifie dans les arts. Ce guide nous aide à décrypter les miniatures médiévales et les grands cycles picturaux à caractères astrologique, nombreux dans les palais et les cours et villes italiennes.
Chargée de contenus ésotériques empruntés aux disciplines hermétiques, alchimique et cabalistique, ces images allégoriques, d'abord propagées par le cercle néo-platonicien des Médicis à Florence, seront une source d'inspiration constante pour les artistes, de Raphaël à Michel-Ange, de Piero di Cosimo à Sandro Botticelli. Les Vénitiens et Flamands éprouvent aussi pour l'ésotérisme un vif intérêt, renouvelé, entre le XVIIe et le XIXe siècle, dans l'illustration de traités alchimiques et dans les oeuvres visionnaires de peintres comme Johan Heinrich Füssli et William Blake.
-
Bien que nos perceptions sensorielles relèvent de l'intime et du rapport au monde de chaque individu, elles sont aussi modelées socialement et culturellement. Très souvent, et les artistes nous le montrent, les personnages sont dotés de toutes sortes d'attitudes, de mimiques et d'accessoires qui signalent les rapports qu'ils entretiennent avec leur environnement ou leur entourage. Mais il existe aussi quantité d'images dans lesquelles le fait de voir, d'entendre, de sentir, de flairer, de goûter, de toucher, d'agir et de réagir peut être signifié sans que la présence de l'être humain soit explicite ou indispensable ; c'est le cas, par exemple, des natures mortes, des illustrations scientifiques ou des installations de certains artistes contemporains. L'histoire de la représentation des cinq sens croise aussi bien la culture savante que la culture populaire, la religion, la philosophie naturelle, l'histoire des mentalités, les grandes mutations dans la vie quotidienne. Au cours des siècles, l'homme s'est efforcé non seulement de les décrire et de les définir, mais également de les classer : la distinction prévaut entre les sens utiles et les sens de l'agrément ; les sens liés à l'activité de l'esprit (vue, ouïe) et les sens indissociables du corps (le toucher, le goût, l'odorat) ; les sens de la proximité (le toucher, le goût) et ceux de la distance (la vue) l'ouïe et l'odorat occupant une position intermédiaire entre les deux. Très longtemps, la hiérarchie héritée d'Aristote, qui situe la vue au sommet et le toucher au plus bas, s'est imposée dans la tradition occidentale, avant d'être discutée par les moralistes (méfiants à l'encontre des séductions du regard) et les adeptes du sensualisme attentifs aux interactions entre les sens. Décoder leur langage, comme ce livre en donne les clefs, permet donc de saisir comment les artistes traduisent leur perception du monde et de la société. Décoder le langage des sens, comme ce livre en donne les clefs, permet de saisir la façon dont les artistes traduisent leur perception du monde et de la société.
-
Cette publication accompagne l'exposition Un musée révolutionnaire Le musée des Monuments français d'Alexandre Lenoir au musée du Louvre du 7 Avril 2016 au 4 Juillet 2016. Journée-débat sur Alexandre Lenoir avec participation de l'auteur Roland Recht au musée du Louvre. Les oeuvres d'art ne nous intéressent pas seulement en raison de leur valeur historique et artistique, mais aussi parce qu'elles ont pour ainsi dire une seconde histoire, celle de leur accession à un statut patrimonial. C'est cette histoire que l'historien de l'art se propose d'étudier. Dans la mesure où il procède à un transfert qui fait passer l'objet de sa destination cultuelle ou fonctionnelle primitive à une nouvelle vie, à la fois aux plans esthétique et historique, le musée constitue une mise en scène et un dispositif parfaitement réglés. À travers une série d'études ponctuelles, Roland Recht analyse les changements qui affectent notre relation aux objets esthétiques, depuis l'Élysée d'Alexandre Lenoir jusqu'au Grand Louvre ouvert en 1993. Il s'intéresse à ce moment décisif où l'oeuvre d'art et le monument qui l'abrite se trouvent sacralisés. L'auteur examine quelques cas de « réhabilitations », comme celle des primitifs ou de l'art roman, et montre ainsi comment l'histoire de l'art construit ses objets. Il s'interroge enfin sur la redoutable mutation qui gagne aujourd'hui les grandes institutions patrimoniales et sur les effets néfastes qu'elle exerce sur la vie de l'esprit. Cette nouvelle édition d'un livre qui fit date s'enrichit de trois études consacrées au rôle joué par Prosper Mérimée et par Viollet-le-Duc dans le sauvetage du patrimoine monumental .- Une nouvelle édition de l'ouvrage de Roland Recht, enrichie de trois études, à l'heure où le Louvre célèbre Alexandre Lenoir du 7 avril au 4 juillet 2016 ;
- Une analyse des changements qui affectent notre relation aux objets esthétiques, depuis l'Élysée d'Alexandre Lenoir jusqu'au Grand Louvre ;
- Une réflexion sur l'histoire de l'art et son objet ;
- Une méditation sur l'avenir de nos musées et la conservation du patrimoine.
-
Comment voir un tableau
Givry de Hélène, Joséphine Le foll
- Hazan
- Guide Des Arts
- 27 Mai 2015
- 9782754104838
A l'opposé des sommes chronologiques de l'historiographie académique, cet ouvrage propose au public des clefs pour aborder avec un regard libre et averti la peinture à partir de ses composantes manifestes. Il définit des manières simples et accessibles à tous pour repérer et identifier les éléments constitutifs de la peinture au plan plastique : type de touche, mode de construction, caractère de la chromie. Pour adhérer aux recherches du peintre ou savourer la qualité de ses oeuvres, il est essentiel de saisir en quoi un espace pictural peut-être ouvert ou fermé, qu'est-ce qui fait qu'une forme est nette ou floue, une couleur chaude ou froide et une touche « matièrée » ou lisse : ces dispositifs, sélectionnés et maîtrisés par l'artiste, affectent notre perception de l'oeuvre d'art. Ils constituent ce que l'on appelle son « style » ou sa « manière », bref ce à partir de quoi on reconnaît ses oeuvres. Tous ces procédés, qui ont trait à la forme, à l'espace et à la couleur, sont mis en évidence ici au moyen d'un système visuel binaire d'une grande clarté pédagogique : il est fondé, toujours à travers la comparaison de deux oeuvres, sur l'opposition des options plastiques (coloris chaud/froid ; espace ouvert/fermé ; matière rugueuse/lisse etc.). Cette présentation des procédés, aisés de cette manière à percevoir, est systématiquement aménagée et approfondie, dans un second temps. Enfin, des oeuvres accompagnées de commentaires explicatifs détaillés enrichissent ultérieurement chaque chapitre.
-
Comment regarder... une église ; histoire, architecture et culte
Armelle Le gendre
- Hazan
- Guide Des Arts
- 30 Avril 2014
- 9782754105347
Dans le christianisme, le mot « église » est ambivalent puisqu'il désigne à la foi l'assemblée des fidèles et l'édifice qui l'abrite. C'est précisément cette dualité - riche de sens - que ce guide des arts se propose d'étudier en composant une histoire monumentale et artistique de l'église de pierre qui permettra de mieux appréhender l'Église chrétienne d'Occident, celle d'hier et d'aujourd'hui. Cet ouvrage s'articule selon six séquences distinctes.
La première présente de manière chronologique les réformes comme les crises qui façonnèrent l'Eglise et décrit l'évolution des formes depuis l'art paléochrétien jusqu'à l'architecture moderniste. Une deuxième partie envisage l'organisation de la communauté chrétienne, le magistère des clercs, la prière commune, les sacrements et l'ensemble des pratiques dévotionnelles abritées par l'église. La partie suivante entend étudier les liens entre le maître d'ouvrage et les nombreux artistes et artisans sollicités pour la construction comme la décoration de l'édifice. Une analyse approfondie des nombreux bâtiments qui composent les groupes cathédraux, les couvents et les monastères précède la description architecturale des différentes éléments structurels de l'église, depuis le parvis jusqu'au chevet. Enfin, la dernière séquence est consacrée à l'aménagement du sanctuaire et aux objets liturgiques qui, pour peupler les lieux du culte, ne sauraient être négligés. Particulièrement riche, l'iconographie permet de voir la disposition des espaces du culte catholique, la magnificence de son décor à différentes époques et dans différents lieux, depuis la construction de Saint-Pierre de Rome par l'empereur Constantin jusqu'aux constructions modernes d'Amérique de Sud. Aussi le lecteur pourra-t-il mieux appréhender l'unité comme la polysémie de ces églises de pierre, qu'elles soient simples chapelles, paroisses modestes, collégiales, puissantes abbatiales ou fastueuses cathédrales.
Véritable encyclopédie visuelle du patrimoine chrétien occidental, cet ouvrage, après un résumé de son histoire culturelle et formelle, décline toutes les composantes du monde catholique romain, vieux de près de 20 siècles, qui rythme encore notre paysage urbain ou rural. Unique en son genre, son répertoire illustré apprend à identifier son clergé, ses lieux (basiliques, cathédrales, palais épiscopal, monastère, etc.), la structure et les fonctions de ses édifices (nefs, chevets, absides, coupoles, déambulatoires, etc.) et les objets de ses rites et de sa liturgie (tabernacles, ciboires, ostensoirs, etc.), par l'image et son commentaire.
-
La peinture représentée ; allégories, ateliers, autoportraits
Robert Bared, Natacha Pernac
- Hazan
- Guide Des Arts
- 20 Mars 2013
- 9782754103831
Dès avant l'invention du miroir, et pour ainsi dire depuis le premier reflet dans l'eau, le peintre n'a eu de cesse de se réfléchir au travers de sa peinture : réflexion de soi et sur soi, sur son image et son identité, sur la fabrique de son art. C'est cette mise en abyme, cette projection du peintre et de la peinture dans le tableau que ce livre entend explorer.
Cette autocélébration de l'art pictural est étudiée successivement à travers les allégories de la peinture (identifiables à ses attributs et à la mise en avant de ses défis illusionnistes), à travers la tradition de l'autoportrait du peintre représenté le plus souvent les outils de son art entre les mains (palettes, pinceau, chevalet), à travers également l'importance que revêt la signature comme signe d'authentification et comme posture vis-à-vis de la postérité, à travers enfin le représentation de l'atelier.
A quoi s'ajoute toute une dimension scopique (les rapports de l'imitation avec le reflet) de la célébration de la peinture qui relève de la métapeinture à la faveur de laquelle la réflexion narcissique du peintre se porte sur le statut ontologique du tableau. Les thèmes principaux de cette mise en abîme de la peinture sont la représentation du miroir comme symbole de l'imitation et de l'illusionnisme, celle du tableau dans le tableau et l'exaltation du trompe-l'oeil conçu comme autocitation du caractère matériel de la peinture (cadre, toile à nu, revers de tableau découvrant son châssis) ou comme témoin de l'artifice virtuose du pouvoir illusionniste de cette dernière (introduction de la mouche ou des accidents de fêlure des matériaux représentés dans la peinture).
-
- Une lecture saisissante de l'art de Giotto à travers le contexte religieux de son temps et les réponses apportées par ce dernier à ses enjeux.
Avec cet essai intelligent et d'une belle clairvoyance, Marcelin Pleynet nous invite à lire l'oeuvre du maître italien de la fin du Moyen Age qu'était Giotto (1267-1337) à travers le contexte culturel et religieux de son temps, marqué en particulier par le mouvement d'émancipation introduit par la révolution du dogme du Purgatoire proclamé en 1274. Pourquoi ? S'instaure alors un nouvel ordre symbolique, propre au monde catholique (avec l'affirmation du pouvoir de réglementation de l'Eglise à travers les indulgences ) mais, en même temps, un espace intermédiaire , entre le Ciel et l'Enfer, où s'engouffre l'imaginaire chrétien et où s'articule jusque dans la cohérence de la représentation l'espérance d'une vie terrestre libérée du poids de la condamnation unique à la Mort, au profit d'une relation plus harmonieuse entre l'ici-bas et l'au-delà . Un artiste comme Giotto (1267-1337) parvient à donner à cet « entre-deux », qui ne va cesser de s'élargir entre Ciel et Enfer pour gagner en autonomie, une forme et un espace. Ce sera le volume de la troisième dimension, ferment de la vision synthétique et de l'expressivité des scènes narratives, à travers lequel l'Occident va s'arracher au monde bidimensionnel et aux canons immuables de l'art byzantin. Un espace « mythique » ou théologique qu'il ne faut pas confondre avec celui que la Renaissance, mue par un bel élan prométhéen, saura parachever à travers la vision unifiée de la perspective géométrique. Car, en ce temps là, souligne l'auteur, « toute transformation aussi bien d'ordre spirituel, que formel ou iconographique, ne peut voir le jour que sous l'autorité d'une seul commanditaire, l'Eglise ». Et de développer comment c'est elle qui fera la gloire de Giotto en lui commandant de célébrer selon ses propres vues théologiques la légende de saint François à Assise, Padoue, Florence, ou encore de réaliser une immense peinture mosaïque apposée sur la façade de la basilique Saint-Pierre à Rome. Une gloire qui lui vaut de figurer de son vivant dans le volume « Purgatoire » de la Comédie de Dante en 1312-1313. Dante et Giotto seront d'ailleurs salués l'un et l'autre par leurs contemporains comme des hommes « au seuil des temps nouveaux avec la même majesté ».