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Du haut en bas de l'échelle sociale, à la ville comme à la campagne, l'homme médiéval pratique une foule de distractions.
Les nobles chassent, assistent aux fêtes de cour ou aux tournois, lisent, font de la musique, festoient. Les autres, paysans, bourgeois et même prêtres, participent à d'innombrables fêtes dont l'Église cherche à limiter les « débordements » et à codifier les résurgences païennes. Tous boivent ferme, pratiquent le sport et les jeux de société, fréquentent les bains publics...
La synthèse riche et colorée de Jean Verdon, jamais entreprise jusqu'à présent, nous montre une civilisation qui sait compenser la dureté et la brutalité du quotidien par une imagination, une santé mentale, un débordement de vie difficilement imaginables aujourd'hui. -
Le baptême de Clovis est-il celui de la France ? Les serfs sont-ils des esclaves ? Jeanne d'Arc a-t-elle fait sacrer Charles VII ? Et, finalement, à quelle réalité l'expression Moyen Âge renvoie-t-elle ?
À travers quarante thèmes, Sylvain Gouguenheim nous invite à plonger dans dix siècles d'histoire de l'Occident. Il nous entraîne alors sur les chemins des défricheurs de Brocéliande, dans les pas des pèlerins en route vers Jérusalem ; il nous emporte dans le tourbillon des foires de Champagne et dans le tumulte des cavalcades des chevaliers... Répondre à ces questions, c'est redécouvrir une société qui a suscité trop d'images, de préjugés, d'opinions variées et contradictoires.
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Dix siècles d'Histoire au bas mot : voilà ce que recouvre l'expression académique de Moyen Âge.
L'Europe y a connu un décollage économique et démographique, la constitution de nouvelles formes de pouvoir, de remarquables progrès dans la réflexion intellectuelle et l'éclosion de formes artistiques qui suscitent toujours l'admiration. Pourtant ni les guerres, ni les épidémies n'ont manqué et les sociétés de ce temps apprirent à survivre dans des conditions dont la rudesse nous heurterait. Le Moyen Âge a vécu aussi en partie de ses mythes, de son imaginaire, de ses reconstructions historiques.
Il fut certes une époque de fortes traditions, mais celles-ci se révèlent à l'examen autant un héritage influent, voire contraignant, du passé qu'une création novatrice du présent.
Qu'une époque si riche, si longue, ait pu susciter autant d'images, de jugements, d'opinions variées, voire contradictoires, ne peut surprendre. Les étudiants qui abordent cette période, comme le grand public qui en demeure passionné, trouveront ici quelques jalons que l'on espère utiles à la compréhension d'un temps et d'une société à la fois très différents des nôtres, et très proches par certains aspects : la distribution de nos villages dans l'espace comme les couleurs des vitraux sont des marques sensibles du Moyen Âge au début du XXIe siècle.
Des thèmes ont été sélectionnés : la guerre et la paix, le pouvoir, le travail, la foi et la culture, la mémoire et les mythes, qui permettront de se faire une première idée de certaines des spécificités médiévales, et de montrer comment le travail des historiens peut nuancer, amender ou préciser quelques idées toutes faites. Des sujets classiques, tels les serfs ou les seigneurs y seront ainsi présentés, en compagnie de dossiers un peu moins connus (la cartographie, la légende de Charlemagne). L'aire culturelle des exemples retenus reflète les spécialités de l'auteur, mais l'on s'est efforcé d'attirer le lecteur vers des territoires moins souvent abordés, comme Byzance. On ne trouvera pas ici un manuel général - il y en a d'excellents - ni un dictionnaire spécialisé, mais simplement une initiation sélective, que l'on espère à la fois intelligible et utile. L'accompagnement de chaque rubrique d'une illustration inspirée d'enluminures ou de vitraux rendra la lecture plus récréative, tout en offrant quelques aperçus de la qualité des artistes dont le talent imprègne les manuscrits ou les monuments.
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Arthur, Lancelot, Perceval, Godefroy de Bouillon, Du Guesclin. Les chevaliers continuent de faire rêver plusieurs siècles après leur disparition. Cette fascination repose peut-être sur un malentendu. Les chevaliers sont-ils vraiment courtois, preux, héroïques, protecteurs de la veuve et de l'orphelin ? Ou bien des brutes guerrières, des pillards sans scrupules ? Tout commence vers l'An Mil, avec l'apparition de ces guerriers à cheval, regroupés autour de leur seigneur. Dans tout l'Occident s'imposent alors un modèle militaire et social, mais aussi un système de valeurs qui n'a pas épuisé sa séduction. Peu à peu, à partir du XIIe siècle, un idéal chevaleresque s'est fixé : honneur, largesse, courtoisie, loyauté, éloge de la prouesse. Des épopées, des romans le diffusent, le transforment, l'exaltent. Alors même que la puissance sociale des chevaliers s'efface et que leur raison d'être le service armé des châtelains, leurs guerres privées disparaît. Demeure un modèle de « perfection virile ». Celui du chevalier errant qui, tel Lancelot, court d'aventure en exploit. Celui du « bon chevalier sans peur et sans reproche » qui, tel Bayard, a fait rêver des générations d'enfants. Un modèle revisité par Hollywood : les héros de La Guerre des étoiles de Georges Lucas ne sont-ils pas encore des chevaliers ? Pour ouvrir cette traversée des siècles, c'est à Georges Duby, grand historien et merveilleux conteur, que nous avons d'abord donné la parole, en publiant l'entretien qu'il nous avait accordé quelques mois avant sa disparition en 1996. Une magnifique leçon d'histoire.
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L'erotisme au moyen age - le corps, le desir, l'amour
De La Croix Arnaud
- Tallandier
- 9 Août 2003
- 9782847341102
Moyen Age et érotisme: les deux termes paraissent contradictoires.
Ils ne le sont pas et l'on découvrira que la civilisation médiévale, taxée à tort d'obscurantisme. fut extrêmement inventive dans les domaines du désir et de la sexualité. À la fin du XIe siècle, les premiers troubadours chantent la sensualité, la femme, l'adultère, et c'est bien la une conception neuve de l'amour, en rupture avec l'héritage antique, qui se met en place. Bientôt, la matière de Bretagne prône à :Son tour une sexualité passionnelle où la femme joue un rôle d'initiatrice.
Au XIIIe siècle, le Roman de la Rose signe avec éclat la dégradation du grand rêve courtois. Ces différents courants ont une influence progressive sur les comportements amoureux en Occident. A y voir de près, l'Eglise est partagée : les tenants du refus du plaisir y affrontent les femmes mystiques, d'Hildegarde de Bingen aux béguines, qui nouent de brûlantes épousailles avec le divin. Loin de ces effusions mystiques, les fabliaux où le sexe s'affiche crûment, les chansons des goliards, l'obscénité de nombre de sculptures, les rites carnavalesques évoquent une sexualité pulsionnelle, liée à des traditions populaires très peu chrétiennes.
En définitive, l'érotisme médiéval, riche et contrasté. ne cesse de nous surprendre et de nous interroger. C'est un grand et beau sujet dont l'histoire n'avait jamais été écrite.