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Tempus / Perrin
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Nourri d'exemples vivants et nombreux, l'ouvrage de Jean Verdon donne de l'amour au Moyen Âge une image joyeuse et singulière.
Tristan et Iseut, Lancelot et Guenièvre... C'est incontestable, l'amour a divinement inspiré les auteurs du Moyen Âge. Et pour cause : même si, pour l'Église, ce sentiment est une passion inquiétante qui fait perdre la tête, le lien amoureux existe bel et bien à l'intérieur du mariage. Par exemple, Éginhard, dans la première moitié du IXe siècle, ne cache pas son immense douleur après la mort de son épouse. Des rapts ont même lieu, avec le consentement des jeunes femmes, pour permettre des unions que refusent les familles. Hors mariage, l'amour triomphe aussi : ainsi du concubinage de saint Augustin, ou de la passion éprouvée par Héloïse et Abélard...
Historien du Moyen Âge, spécialiste de la vie quotidienne, Jean Verdon a pris un plaisir évident à composer ce manifeste de l'amour au temps des troubadours et parvient avec finesse à montrer comment les hommes vivaient réellement un sentiment mettant en jeu l'esprit et le coeur, mais aussi, bien sûr, le corps. Un vrai plaisir de lecture ! -
Histoire et analyse de la première véritable " guerre totale ".
Jeanne d'Arc, Du Guesclin, Talbot, Étienne Marcel, Charles le Mauvais, Pierre le Cruel, le Prince Noir, Charles VII, Jean II le Bon, Crécy, Poitiers, Azincourt, la Peste noire, ces personnages, ces faits, ces événements de la guerre de Cent Ans (1337-1453) sont dans toutes les mémoires. En les replaçant dans leur contexte et en les débarrassant de leur aspect convenu, le livre de Georges Minois a le mérite de les dépasser en montrant la signification profonde de ce conflit interminable.
Première guerre européenne qui marque le passage de la chrétienté médiévale à l'Europe des nations, la guerre de Cent Ans est aussi une guerre totale qui transforme les techniques militaires (le canon se substitue peu à peu aux lances et aux flèches), les régimes politiques (l'absolutisme français ainsi que le parlementarisme français y sont en germe), les économies nationales (l'étatisme français s'affirme contre le libéralisme anglais). C'est sans doute dans le domaine des mentalités que la guerre de Cent Ans provoque des bouleversements essentiels : en opposant langue, culture, psychologies, elle forge les identités nationales des pays européens, la France et l'Angleterre surtout, désormais ennemis irréductibles.
Sous la plume alerte de l'auteur qui alterne récit circonstancié des événements et multiplicité des analyses, la guerre de Cent Ans apparaît comme une épopée à la fois sanglante et fondatrice. -
Entre « Naître » et « Mourir », les vingt-deux chapitres de ce livre - appelé à devenir un classique - scandent l'existence des hommes et des femmes du Moyen-Âge.
L'on découvre ainsi qu'on ne se marie pas par amour et que les futurs époux, surtout la femme, n'ont pas leur mot à dire. La sexualité tient pourtant une place importante au sein du couple et certains textes, connus des milieux cultivés, attestent même l'existence d'un art érotique. L'éducation, quant à elle, est décrite à la fois sur le plan religieux, pratique et intellectuel, et les anecdotes décrivent de façon plaisante la vie des étudiants dont Villon est l'un des représentants les moins recommandables.
Les quantités de nourriture et de vin exagérées - aspects essentiels du quotidien - impressionnent assurément nos contemporains fervents de diététique, de même que la vie de ceux qui prient, qui combattent et qui travaillent, ces paysans qui sont l'essentiel de la population. La religion, naturellement, structure cette société et impose à tout homme de préparer sa mort - ce qui n'empêche pas de profiter des instants de loisir bien plus fréquents qu'on ne l'imagine. Jean Verdon brosse avec maestra un panorama sans équivalent, riche et foisonnant.
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Au Moyen Âge, l'argent répugne, l'argent fascine, et la monnaie est rare.
« Dans cet essai, je veux expliquer quel a été le sort de la monnaie, ou plutôt des monnaies, dans l'économie, la vie et la mentalité médiévales ; et dans cette société dominée par la religion, comment l'Église a considéré et enseigné l'attitude que le chrétien doit observer face à l'argent et à l'usage qu'il doit en faire. Si l'argent a joué un rôle important dans la constitution des États, si les techniques financières et bancaires ont progressé, si le commerce s'est largement développé, le Moyen Âge, faute d'un marché global, n'a pas connu ne fût-ce qu'un précapitalisme, même à la fin. C'est pourquoi son développement économique a été lent et limité, en dépit d'îlots de prospérité. Au Moyen Âge, donner de l'argent est aussi important que d'en recevoir, l'esprit de charité l'emporte sur le désir de profit, François d'Assise sur Jacques Coeur. Aussi une crise comme celle d'aujourd'hui y est-elle inconcevable. » Jacques Le Goff.
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Histoire du monde Tome 2 ; du Moyen Âge aux temps modernes
John m. Roberts, Odd Arne Westad
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 8 Novembre 2018
- 9782262076986
' Un sommet du genre : hauteur de vue, limpidité du style, rigueur des faits narrés, désidéologisation massive des événements décrits. Un must.' Le Figaro Magazine.
Raconter et décrypter l'histoire du monde, tel est le pari de cette oeuvre majeure, divisée en trois volumes. Ce deuxième tome, qui couvre mille ans, du VIe au XVIe siècle, s'ouvre sur l'émergence des cultures nomades des grandes plaines, pour se conclure sur les prémices de la domination européenne du monde. Si toutes les cultures ont déjà des points communs - citons l'agriculture de subsistance ou la place centrale des animaux, chevaux ou bétail -, aucune n'est encore en mesure de s'imposer et de transformer en profondeur les autres. Partout, le poids de la tradition reste énorme.
Cette riche époque de diversité culturelle voit l'éveil de la sphère byzantine et du Japon, tandis que les carrefours de l'Eurasie centrale deviennent les principaux centres d'échanges mondiaux. La Chine des Qing et l'Inde moghole revitalisent quant à elles les anciens héritages. Mais ces dix siècles sont aussi marqués par l'apparition de deux acteurs majeurs : l'islam voit le jour et va bouleverser les équilibres régionaux, puis l'Europe, métamorphosée, lance ses vaisseaux sur tous les océans du globe.
Au-delà des immenses qualités d'écriture et de synthèse des auteurs, qui rendent la lecture particulièrement stimulante, la force du propos tient dans leur capacité à lier les cultures et les espaces entre eux. Roberts et Westad soulignent, par exemple, ce que Constantinople doit à l'hellénisme, ou expliquent le lien entre la naissance de la féodalité en Europe et les invasions barbares. A l'heure où les enjeux culturels, économiques, politiques, démographiques et environnementaux se structurent à l'échelle mondiale, ce livre, par sa hauteur de vue, son style et sa pertinence, donne les clés de compréhension de la passionnante histoire de l'humanité. -
Croisant légendes et réalité, une étude magistrale de l'instrumentalisation politique et religieuse du Roi Arthur.
Arthur fut-il un chef de guerre celte combattant, vers 600, les envahisseurs anglo-saxons de la Grande-Bretagne, ou bien une divinité païenne, assimilée par sa force colossale à l'ours ? Les historiens peinent à répondre. Ce n'est, en effet, qu'à partir du ixe siècle qu'Arthur devient un personnage " historique " dont les chroniques latines font un paladin de la résistance des Bretons de l'île contre les Germains venus du continent. Trois siècles plus tard, Arthur devient, outre le roi de la Grande-Bretagne, le conquérant du nord de l'Europe. La légende connaît ensuite un engouement sans précédent dans le nord de la France. Chrétien de Troyes et d'autres romanciers la reprennent dans leurs fictions peuplées de fées, ogres et autres nains. Merlin l'Enchanteur et les chevaliers de la Table ronde y occupent les premiers rôles.
En revisitant la légende arthurienne, Martin Aurell explore le terreau social où elle naît et se développe. Croisant fiction et réalité, il traque l'instrumentalisation politique et religieuse d'un récit imaginaire populaire, mais bien ancré dans la plus réelle des histoires.
Professeur d'histoire médiévale, directeur de la revue Cahiers de civilisation médiévale
, Martin Aurell est l'auteur de L'Empire des Plantagenêt
(1154-1224), Des Chrétiens contre les croisades XIIe - XIIIe siècle
et Le Chevalier lettré. Savoir et conduite de l'aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles.
Nouvelle édition revue par l'auteur -
Les troubadours ; une histoire poétique
Michel Zink
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 9 Novembre 2017
- 9782262072834
Les troubadours sont, au XIIe siècle, les auteurs, immensément admirés, des plus anciennes chansons d'amour composées dans une des langues nouvelles de l'Europe, la langue d'oc. Le tremblement du désir et celui de la crainte, la ferveur et la frustration, la jalousie et la jouissance, tout cela ils l'ont dit de façon si nouvelle et si intense que leurs chansons résonnent encore dans les mots d'amour d'aujourd'hui.
Le beau livre de Michel Zink rend sa fraîcheur à cette poésie vieille de neuf siècles en la suivant dans ses méandres, en disant au fil des poèmes, qu'il cite en grand nombre, juste ce qu'il faut pour qu'elle nous parle, pour qu'elle nous enchante et pour qu'elle vive en nous.
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De la prédication de la première croisade en 1095 à la chute de Saint-Jean-d'Acre en 1291, le récit documenté et enlevé des multiples tentatives pour libérer les Lieux saints.
Après avoir publié sa monumentale et prestigieuse Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem, en trois volumes, que Perrin a rééditée en 1991, René Grousset avait écrit en 1936 cette Epopée des croisades, une synthèse destinée naturellement à un plus vaste public, qui devint, elle aussi, un classique dont chaque ligne est précieuse.
René Grousset nous conduit de la prédication d'Urbain II à Clermont - en novembre 1095 - à ce 28 mai 1291 qui vit les 200 000 hommes du sultan El Achraf Khalil réduire les dernières défense de Saint Jean d'Acre, l'ultime bastion de ce qui avait été le royaume franc d'Orient. Il raconte avec une clarté, une concision et une qualité de style admirables les neuf croisades qui jalonnèrent ces deux siècles extraordinaires dans l'histoire de l'Occident chrétien et de l'Islam. Tout le monde est d'accord pour estimer que les ouvrages du grand orientaliste, qui avait été à toutes les sources possibles, tant du côté musulman que du côté chrétien, restent la référence.
René Grousset (1885-1952), de l'Académie française, est toujours considéré comme le plus grand historien de l'Orient, proche et extrême. -
à la recherche du temps sacré ; Jacques de voragine et la Légende dorée
Jacques Le goff
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 6 Février 2014
- 9782262043438
Jacques de Voragine, dominicain mort en 1298, archevêque de Gênes, est l´auteur d´une somme qui, après la Bible, a donné lieu au plus grand nombre de manuscrits au Moyen Age :La Légende dorée. Ce prodigieux ouvrage, maintes fois commenté, n´a pas livré tous ses secrets. Loin de se borner à rapporter la légende édifiante des saints du calendrier, il porte une ambition bien plus considérable, estime Jacques Le Goff : celle de christianiser le temps, et de montrer comment Dieu, à travers le temps et par son bon usage, peut enchanter le monde. Ainsi le temps divin et le temps humain dialoguent dans un mouvement perpétuel qui est celui de la vie même du chrétien, saint ou non. A ce titre,La Légende dorée, best-seller absolu, a joué un rôle déterminant dans l´élaboration de la culture européenne.
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A l'égal d'Alexandre, de César ou de Napoléon, Charlemagne fait partie de ces géants de l'histoire qui ont laissé dans la mémoire collective une empreinte indélébile largement constituée de légendes. Pour y remédier, l'auteur, mobilisant toutes les sources disponibles, a entrepris de rendre chair et esprit au souverain carolingien dans les différents aspects de son existence et de son action.
Au-delà du portrait nuancé d'une personnalité exceptionnelle, ce sont quarante-cinq ans d'un règne aux dimensions inégalées depuis l'Empire romain qui sont ici reconstitués dans ses multiples développements. Loin de tout esprit hagiographique et écrit avec l'humour, la distance et la précision caractéristiques de Georges Minois, cet ouvrage s'adresse autant à l'historien qu'à l'amateur.
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Héritière de son père le duc de Bretagne François II, Anne, née à Nantes en 1477, lui succède à l'âge de onze ans. Mariée par procuration à l'archiduc Maximilien d'Autriche, elle est contrainte d'y renoncer pour épouser l'envahisseur de son duché, le roi de France Charles VIII. Un mariage politique qui, contre toute attente, se mue en un grand amour. Après la mort accidentelle de Charles, elle se remarie avec son successeur Louis XII, non sans avoir obtenu préalablement la garantie de l'indépendance de la Bretagne dont elle demeure la duchesse.
Cette reine de France intelligente, tenace et raffinée donne de l'éclat à la vie de cour et suscite un renouveau artistique. Elle meurt à Blois en 1514.
La biographie de référence de l'héroïne de la Bretagne indépendante.
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1492 ; un monde nouveau ?
Bartolomé Bennassar, Lucile Bennassar
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 29 Août 2013
- 9782262042738
Bien plus que par la découverte du Nouveau Monde, 1492 fut marquée par nombre de mutations, d'innovations et de changements majeurs annonçant véritablement un monde nouveau. Explications de Bartolomé et Lucile Bennassar.
Il est communément admis que 1492 marque la découverte du Nouveau Monde. C'est oublier qu'à l'époque personne n'avait la moindre idée de l'Amérique et qu'il fallut un demi-siècle pour que l'on prenne conscience de l'importance et de l'immensité de ce continent. Cette même année, en Europe, Grenade est redevenue chrétienne ; la Bretagne est mariée à la France ; à Florence, Laurent le Magnifique se meurt. Ailleurs, la traite des Noirs menace déjà l'Afrique tandis que la Chine se referme sur elle-même. En distinguant le temps vécu par les hommes de 1492 et le temps recréé par l'histoire, cet ouvrage novateur nous permet de réaliser l'ampleur et l'impact des événements de cette année charnière, tout en rendant un hommage mérité au grand explorateur génois.
Bartolomé et Lucile Bennassar sont d'éminents spécialistes de l'Espagne et du Nouveau Monde. -
Enfin, la réhabilitation grand public du Moyen Age.
Malgré certains travaux novateurs, le Moyen Age continue d'être considéré comme une période barbare, marquée par la violence, le famine et la peste. Entre l'Antiquité et la Renaissance, la nuit planterait sur dix siècles d'histoire occidentale. Pour dissiper cette vision caricaturale, l'auteur met en regard les bons comme les mauvais cotés de l'existence des contemporains de Charlemagne, de Saint Louis ou des Médicis. En dix chapitres portant notamment sur l'alimentation, la médecine, les femmes, l'intolérance, les plaisirs ou la mort, il brosse un tableau nuancé et vivant, qui rend la civilisation médiévale profondément attachant et la restitue dans toute sa vérité.
Professeur honoraire d'histoire du Moyen Age à l'université de Limages, Jean Verdon a publié de plusieurs ouvrages chez Perrin, dont deux couronnés par l'Académie française, tous centrés sur différentes aspects du Moyen Age. -
Habemus papam ! Une expression qui à elle seule dit tout du caractère exceptionnel de la papauté.
De Simon-Pierre à Benoît XVI, cet ouvrage décrypte l'histoire longue de vingt siècles d'une institution unique, qui a vu se succéder près de trois cents papes. La papauté ne se définit pas par une fonction ou un territoire, mais par une succession, celle de l'Apôtre. Et si les personnalités des pontifes romains s'opposent parfois, leur histoire est faite de continuité. En huit chapitres clairs et substantiels, l'auteur retrace le parcours à la fois tumultueux et immuable de la Rome catholique et pontificale, dont le centre est unique et la circonférence universelle.
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Cette somme réunit, en plus de 600 articles, les références bibliques fondamentales de notre culture occidentale, auxquelles les oeuvres littéraires et artistiques renvoient constamment, ainsi que le langage ordinaire : David contre Goliath, les marchands du Temple, le baiser de Judas, le bon grain et l'ivraie...
Chaque entrée propose, sur les personnages, les lieux, les événements ou les notions bibliques, une définition précise, une étymologie et un système de renvois permettant de cheminer dans l'univers riche et complexe des Ecritures et de remonter aux sources les plus anciennes et les plus vives de notre civilisation. S'y ajoutent cartes, chronologies, tables et index destinés à faciliter la consultation de cet ouvrage sans équivalent.
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Tout sur le plaisir au Moyen Age : la sexualité, les plaisirs de la table et du vin, les fêtes, la sociabilité...
Chaque époque a ses plaisirs, ou du moins sa façon de les accommoder. Ainsi, au Moyen Age, la jouissance sexuelle n'allait pas sans trouble ni ruse, en raison du contrôle exercé par l'Eglise prompte à réprimer des pratiques réputées sataniques. La bonne chère aussi était à l'honneur, sous des formes aujourd'hui surprenantes quant à la nature et à la quantité des mets consommés, en particulier le vin coulant à flots jusque dans les réfectoires des monastères.
Aux danses et chansons des fêtes populaires s'ajoutaient des arts de cour de plus en plus raffinés, ainsi que des exercices physiques parfois très violents, comme les tournois et les joutes. Nourri d'exemples vivants pris dans tous les milieux, l'ouvrage de Jean Verdon donne du plaisir au Moyen Age une image singulière et, somme toute, joyeuse.
Jean Verdon a notamment publié La Nuit au Moyen Age et Information et Désinformation au Moyen Age.
Dans cet ouvrage instructif mais jamais ennuyeux, avec des exemples précis et variés, on comprend mieux les moeurs de l'époque médiévale.
Christine Guimonnet, HISTORIENS ET GÉOGRAPHES -
Médiéval, féodal demeurent de nos jours des insultes. C'est le résultat d'une légende ourdie dès le XVIIIe siècle et orchestrée par la Révolution, puis par les maîtres de l'enseignement public. Jacques Heers montre ici les erreurs et les malhonnêtetés qui ont fondé et alimenté cette légende.
Saint Louis rendant la justice sous son chêne, féodal devenu synonyme d'inégalité criarde, médiéval utilisé à toutes les sauces dès qu'il s'agit de caractériser un retard ou un blocage : le Moyen Age est encombré d'a priori, de légendes forgées afin d'accentuer un misérabilisme imaginaire, voire de mensonges.
Jacques Heers utilise son érudition au service d'une démystification salutaire des mille ans qui séparent la chute de l'empire romain d'Occident et la découverte de l'Amérique.
Jacques Heers, professeur honoraire à la Sorbonne (Paris IV), a notamment publié La Première Croisade, Gilles de Rais et Les Négriers en terres d'islam.
Presse:
Une belle lecon d'histoire.
Jean Sevillia, Le Figaro Magazine, 03 Janvier 09 Un livre salutaire, incontournable...
Moyen Age, Janvier-Février 09 -
La vie mouvementée d'Avignon au temps des papes, retracée d'une façon très vivante par Dominique Paladilhe, spécialiste du Moyen Âge.
Avec l'élection d'un pape français, Clément V, en 1305 et son installation hors de Rome et d'Italie, en Avignon, c'est le destin d'une ville et d'une région qui se trouve bouleversé pour près d'un siècle.
Dominique Paladilhe raconte la vie quotidienne et les péripéties qui émaillèrent les règnes des sept papes avignonnais, la querelle du Grand Schisme et la transformation d'Avignon en centre du monde chrétien.
Ancien élève de l'Ecole pratique des hautes études, Dominique Paladilhe s'est longtemps consacré à l'histoire médiévale, avec des ouvrages comme Simon de Montfort et La Bataille d'Azincourt. -
Un ouvrage mettant à mal l'idée que l'on se fait d'un Moyen Age immobile, toules les classes de la société se déplaçant sans cesse, par les moyens les plus divers.
Entre l'Antiquité d'Ulysse et la Renaissance des grands explorateurs, le Moyen Age, malgré des difficultés de tous ordres, fut une période où l'on se déplaçait beaucoup. Comment voyageait-on? Jean Verdon passe en revue les voies de transport (routes, fleuves), les moyens de locomotion (marche, cheval, chariots, bateaux), l'intendance (haltes, auberges), les connaissances géographiques du temps. Qui voyageait et pourquoi? Souverains, diplomates, courriers, officiers de justice et de finances, marchands, étudiants, pélerins, paysans en quête de meilleures conditions de vie..., c'est une foule de voyageurs, du plus modeste à l'aventurier, que présente Jean Verdon dans ce vaste tableau d'un monde dont la mobilité est loin de se limiter aux pèlerinages et aux croisades.
Spécialiste d'histoire médiévale, Jean Verdon a publié notamment Les Françaises pendant la guerre de Cent Ans (ouvrage couronné par l'Académie Française), La nuit au Moyen Age, le PLaisir au Moyen Age. -
Une guerre aux conséquences capitales dans la formation de l'Europe actuelle.
Henry Bogdan s'est attaché à donner, dans un volume relativement concis, une vision globale, aussi claire que possible, de cet immense cataclysme qui mit à feu et à sang une grande partie de l'Europe. Il s'est gardé de privilégier, comme le font généralement les historiens français, la participation de la France qui n'intervint militairement que seize ans après le début du conflit dont le théâtre principal fut le Saint Empire romain et germanique. Religieuse à l'origine, la guerre de Trente Ans est partie de la Bohême où se déroulèrent les deux événements détonateurs : la défenestration de Prague par les protestants en 1618 et la célèbre défaite, à la Montagne Blanche, de ces derniers qui refusaient de reconnaître l'empereur Ferdinand II. Les affaires de Bohême dégénérèrent en un interminable affrontement entre l'empereur catholique et certains princes protestants du Saint Empire, ce qui entraîna l'intervention en Allemagne des souverains protestants du Nord (Danemark et Suède), soutenus financièrement par la France de Richelieu et de Louis XIII, ceux-ci ayant intérêt à la défaite de l'empereur. C'est en 1634-1635 que Richelieu intervint ouvertement à la fois contre les Impériaux et contre l'Espagne. Dès lors, le conflit franco-espagnol se greffant sur le premier, la guerre s'étendit en France, aux Pays-Bas, en Italie et en Catalogne. Les traités de Westphalie mirent fin en 1648 à la guerre née en Bohême trente ans auparavant (tandis que se poursuivit jusqu'en 1659 le sempiternel affrontement franco-espagnol). Dévastatrice et meurtrière (notamment pour l'Allemagne qui perdit un tiers de sa population et pour la Lorraine où la population de nombreux villages fut exterminée), la guerre de Trente Ans, aux incessants rebondissements, bouleversa l'Europe démographiquement et politiquement. Il est indispensable d'en connaître l'histoire, si l'on veut comprendre l'évolution de l'Europe jusqu'à nos jours.
Henry Bogdan est agrégé d'histoire et titulaire de plusieurs diplômes des langues O (hongrois, finnois, estonien). Il est chargé de conférences à l'EMSST et à l'Institut de l'Europe centrale et orientale de l'université d'Aix-Marseille. Spécialiste de l'Europe de l'Est et des problèmes des minorités nationales, il est l'auteur entre autres d'une Histoire de la Hongrie et, chez Perrin de : Histoire des pays de l'Est, Histoire des peuples de l'ex-URSS et des Chevaliers teutoniques. -
En s'appuyant sur une documentation inédite, jacques heers réussit à proposer une lecture neuve du règne et, surtout, de la personnalité de louis xi.
Après un décryptage passionnant de la propagande, du contrôle politique et de ses relais dans une france qui s'impose au premier plan des puissances européennes, il analyse le " capitalisme royal d'etat ", mettant au jour les ressorts financiers de l'action du roi. qu'il s'agisse du règlement des affaires politiques, diplomatiques ou juridiques, de la conduite de la guerre ou des rapports avec les puissances d'eglise, c'est un louis xi singulièrement décapé des clichés qui est dépeint ici, sur le ton alerte d'une fresque.
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Tout le monde a entendu prononcer le nom d'homère, tout le monde connaît les principaux personnages de l'iliade et de l'odyssée, ces deux livres qui sont la première pierre de notre culture européenne et à l'origine de notre littérature- la tragédie via l'iliade, la comédie via l'odyssée.
Pierre vidal-naquet explique le mystère du (ou des) homère(s) ; il établit la cartographie des lieux de bataille, d'étape ou de voyage ; il montre comment homère décrit les prémices de la société démocratique, les rapports entre citoyens libres et esclaves, entre " grecs civilisés " et " barbares ", entre hommes et dieux ; il décèle ce que les textes nous disent du combat, de la mort, de l'au-delà, du pouvoir et de ses sortilèges.
Le livre de pierre vidal-naquet n'est pas seulement la leçon d'un historien familier depuis un demi-siècle de l'univers grec, mais la meilleure et la plus simple façon de comprendre d'où nous venons.
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L'histoire des femmes en Occident Tome 2 ; le moyen âge
Georges Duby, Michelle Perrot, Christiane Klapisch-Zuber
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 28 Février 2002
- 9782262018702
Du rôle de la femme dans l'univers domestique à sa place dans la religion, des lettrés à l'amour courtois et aux représentations, l'émergence d'une place singulière.
Ces femmes du Moyen âge, à qui maîtres, époux et censeurs dénient la parole avec tant de constance, ont finalement laissé plus de textes et d'échos de leur dire que de traces proprement matérielles. Le millénaire que couvre ce volume laisse, vers son début et vers sa fin, passer, un peu plus assurée, la parole même des femmes, bien qu'il faille tendre l'oreille pour la saisir, assourdie, dans le brouhaha immense du choeur des hommes.
Leur discours, leurs témoignages ou leur cri nous permettent simplement de percevoir comment ont mûri en elles les modèles que directeurs de conscience ou maîtres du savoir leur imposaient, les images que les hommes leur renvoyaient d'elles-mêmes, parfois leur refus de cette vision déformée, et toujours la manière dont ces images se sont inscrites dans leur vie et leur chair. L'histoire tout court a tout à gagner à prendre en compte sa part féminine.