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Entre bibliothèque et jardin
Ernest De Ganay, Monique Mosser, Josiane Sartre
- Verdier
- 17 Mai 2005
- 9782910735784
L'intérêt grandissant pour le patrimoine des jardins a eu pour corollaire, ces dernières années, un renouvellement des recherches historiques, qui a permis de le replacer dans le cadre d'une approche culturelle complexe, alliant arts, sciences et techniques. Dans ce contexte, il devient indispensable d'interroger l'historiographie, de retracer une certaine généalogie de la recherche, pour en comprendre les avancées, les aléas et les lacunes. Ernest de Ganay (1880-1963) fait ici figure de pionnier. À la fois amateur éclairé, poète de la mouvance symboliste et historien rigoureux, il fut un acteur de premier plan de la vie culturelle de l'entre-deux-guerres. Il élabora alors une oeuvre importante où se conjuguent des analyses monographiques, nourries d'une profonde familiarité avec les jardins eux-mêmes, et d'ambitieuses synthèses qui reposent sur une parfaite maîtrise des sources. Bibliophile, éditeur savant de textes inédits ou de traités oubliés, il a établi une Bibliographie de l'art des jardins, travail resté longtemps inédit dont il légua le manuscrit, avec l'ensemble de ses archives à la Bibliothèque des arts décoratifs (Paris). Associant la réédition de cette compilation savante, qui reste un ouvrage de référence pour les chercheurs et les amateurs, au texte du Poème des jardins (1919), ainsi qu'à la publication de l'inventaire des " Papiers de Ganay " conservés à la bibliothèque des Arts décoratifs, ce livre propose un portrait intellectuel d'un des pères fondateurs de l'histoire des jardins en France.
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Incompris, le parc de Castille constitue pourtant un ensemble exceptionnel, sis à Argilliers, dans le Gard. Ce livre montre que cette incompréhension provient d'une mauvaise conception de l'espace propre à ce parc. Sitôt rattachée à un espace riemannien, la poétique à l'oeuvre dans ce lieu apparaît ; le motif si souvent raillé des colonnes et autres fabriques fait sens : il structure ce lieu hétérogène. Cet essai s'intéresse alors à la finalité d'un tel parc. En analysant le dispositif optique que forme le toit du château, il reconnaît sous les traits du parc l'autobiographie paysagère du baron de Castille. Cet ouvrage souligne enfin que seul un regard formé au cubisme - celui de Douglas Cooper - était apte à percevoir autrement ce lieu et l'espace de Castille. Outre les problèmes méthodologiques qu'il soulève, ce livre reconsidère la protection juridique de ce parc.