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Vrin
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Correspondance livre 1 ; epistolarium (1457-1475)
Marsile Ficin
- Vrin
- De Petrarque A Descartes
- 6 Mai 2014
- 9782711624805
Au grand Cosme de Médicis qui s'enquerrait du meilleur chemin pour atteindre la félicité, le philosophe Marsile Ficin répondit par une longue lettre, qui initia une vaste correspondance avec les plus grands noms du siècle : trois générations de Médicis, dont Laurent le Magnifique, le cardinal Bessarion, les Pazzi de la conjuration, les poètes Ange Politien, Giovanni Cavalcanti... Des proches du philosophe platonicien que ce dernier assiste, tel un nouveau Sénèque, dans leurs efforts pour faire leur métier d'homme. L'échange de lettres, pour persévérer au jour le jour sur la voie de la perfection, devient l'acte philosophique par excellence, amorçant tout un travail de l'âme sur lui-même, sur les décisions qu'elle doit prendre, sur le monde qu'elle doit sculpter.
La pensée syncrétique de Ficin, porte-parole de la philosophia perennis, trouve dans les lettres son style particulier et son objet privilégié, la pratique. Dans sa forme, elle tient plutôt de l'ancienne parénétique que de la scolastique. Ficin s'intéresse à l'éducation, à la vie civile, aux exercices spirituels et aux efforts quotidiens que font les hommes pour se rendre dignes de leur créateur. Peut-être le lecture de Ficin devrait-elle commencer par celle de l'Epistolarium, plutôt que par la Théologie platonicienne : ces lettres constituent en effet une propédeutique et inscrivent l'homme dans une progression qui le mène de la sphère étroite de son individualité jusqu'au tout et à l'Un. Passant par la série des expériences de l'unité ici-bas (action vertueuse, banquet, politique, mais aussi échange épistolaire), Ficin prépare son lecteur à l'expérience ultime de l'union au divin. -
Au fil d'une riche correspondance, Marsile Ficin, donne à voir combien l'Humanisme dépasse le cadre de la redécouverte théorique des textes de l'Antiquité pour renouer avec un authentique "art de vie". Soucieux de concilier les sagesses païennes au christianisme, Ficin ne cesse de convier son correspondant à une conversion, qui lui permettra de se retrouver en lui-même. Ce choix de lettres, extraites de son Epistolarium, témoigne du goût de Ficin pour une philosophie pratique, où l'art du conseil tient la première place.
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L'homme peut-il atteindre le bonheur? Le peut-il en cette vie? La philosophie saura-t-elle le rendre parfaitement heureux? C'est à partir des mêmes sources antiques que deux universitaiers du XIIIe siècle, Boèce de Dacie et Thomas d'Aquin, s'interrogent. Le premier démontre qu'une réalisation du bonheur est possible ici-bas grâce à l'activité philosophique; pour le second, à l'inverse, la raison se sait incapable de procurer un bonheur qui ne sera parfait que dans l'au-delà. Faut-il dès lors insister sur tout ce qui sépare les deux médiévaux, ou juger au contraire plus insigne encore leur souci commun de ne pas disjoindre la quête du bonheur de la "contemplation de la vérité", atteinte par l'intellect dans son activité la plus parfaite?