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Littérature
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Le roman du Graal : Quête des chevaliers de la Table Ronde
Gérard Lomenec'h
- Ouest-France
- 27 Septembre 2024
- 9782737390722
Sous son aspect de récit chevaleresque, le roman de la Quête est une fiction sur les temps aventureux du monde arthurien. À travers le royaume d'Arthur s'est répandue la fabuleuse nouvelle que le Graal s'y trouve. Le calice du miracle eucharistique transféré d'Orient est devenu l'objet de la périlleuse quête des chevaliers de la Table Ronde dont l'objectif consiste à orienter leur vie intérieure sans être aveuglés par les forces des ténèbres et les réalités matérielles. Les chevaliers élus sont au nombre de trois : l'ingénu Perceval, le vaillant Bohort et Galaad- le héros parfait- à qui seul seront révélés, au moment d'une communion suprême, les mystères du Saint Graal, merveille de toutes les merveilles. Le roman prend l'aspect d'un conte fantastique : navigation divine, nef aux objets fabuleux, Île Tournoyante, sortilèges, bêtes sauvages...
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«Ansiau voyait le monde à travers les prunelles bleues d'Aalais, droites et fixes entre des cils drus, ce visage, celui d'Aalais, était bien le premier qu'il ait eu l'idée de regarder en face, comme ça, pour rien, simplement pour mieux le connaître.» Ce grand roman fait revivre l'époque des croisades, autour de l'histoire du jeune baron Ansiau et de sa femme, Aalais. Voyages, amours, meurtres, scènes de moeurs, tournois, morts et naissances : cette oeuvre de l'historienne et romancière Zoé Oldenbourg nous plonge avec intensité dans le tourbillon d'un Moyen Âge troublé, sensuel et féroce.
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«Telle est la puissance des histoires : cristalliser pour toujours le fragment d'une vie d'homme, la faire resurgir de la nuit de l'oubli, l'emprisonner dans une bouteille pour lui donner un éclat vif, chaque fois renouvelé.» Qu'ont en commun des vierges martyres, un moine copiste passionné de sciences occultes et un orphelin devenu chevalier au temps des premières croisades ? Leurs destins sont liés à celui de Hildegarde de Bingen, une femme visionnaire dont l'influence décisive sur la médecine, la poésie et la musique transcenda son époque. Cette fresque épique et foisonnante est une plongée au coeur du Moyen Âge, un roman-monde qui en dévoile les aspects les plus obscurs comme les plus lumineux.
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Tristan et Iseut : un remède à l'amour
Michel Zink
- Le Livre de Poche
- Documents
- 12 Avril 2023
- 9782253937456
Un amour idéal, celui de Tristan et Iseut ? Pourtant, les plus anciennes versions de leur légende, il y a près de mille ans, nous plongent dans un monde de ruses, de mensonges, de violences. Une passion amoureuse à l'état pur ? Mais ils ne s'aiment que sous l'effet d'une drogue, ce « vin herbé » dont ils ont bu par erreur. Leurs contemporains, dubitatifs, se gardent de les ériger en modèle. Aujourd'hui où les jeux de l'amour deviennent numériques, le mythe fondateur de Tristan et Iseut nous ouvre les yeux sur les subterfuges, les folies et la permanence de la passion.
Un récit aussi lumineux qu'instructif.
L'historien a le don de raconter, mais son érudition n'empêche pas l'ironie salvatrice. Étienne de Montety, Le Figaro littéraire.
Quel magnifique et troublant voyage au plus profond d'un de nos plus grands mythes ! Erik Orsenna, Le Journal du dimanche. -
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Les chevaliers de la table ronde : romans arthuriens (Ve-XVe s.)
Collectif
- GALLIMARD
- Quarto
- 2 Juin 2022
- 9782072849411
Héritée d'une tradition païenne antique, ancrée dans l'opposition et la résistance des Bretons à l'envahisseur germanique, chantée par les bardes dans un dialecte celtique, la légende arthurienne prend corps au IX? siècle, en terre galloise, dans les récits en latin et en prose. C'est à partir de 1130 que l'histoire légendaire de ce roi vaillant et brave, chef charismatique et incontesté, personnage fabuleux et victorieux, connaît un écho retentissant auprès du public, à travers toute l'Europe, grâce à l'ambitieuse chronique du clerc anglais Geoffroi de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne. À sa suite, en particulier sous l'impulsion de Chrétien de Troyes, le roman arthurien s'enrichit de nombreux épisodes des aventures du roi et de ses compagnons chevaliers:exploits prodigieux, conquêtes amoureuses, quête du saint Graal...À la lumière de l'histoire culturelle, sociale et politique du Moyen Âge et de ses images (enluminures, sceaux, armoiries...), cette édition propose de mieux comprendre la transformation de la matière dite de Bretagne en l'une des plus grandes légendes de tous les temps.Cycle sans égal inscrit au patrimoine littéraire mondial, la légende arthurienne n'a cessé de nourrir toutes les formes de la création - des récits de Chrétien de Troyes aux opéras de Wagner, aux beautés préraphaélites, jusqu'au nonsense des Monty Python... - et de hanter notre imaginaire.
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Pico della Mirandola : le phénix de son siècle
Verona von der Heyden-rynsch
- GALLIMARD
- Hors Serie Connaissance
- 3 Février 2022
- 9782072879951
Giovanni Pico della Mirandola (le fameux Pic de la Mirandole, 1463-1494), surnommé «le phénix de son siècle», est l'un des personnages les plus fascinants de l'humanisme de la Renaissance.Protégé et ami de Laurent de Médicis, fils spirituel du platonisant Marsilio Ficino, il est l'incarnation exemplaire des changements radicaux dans la pensée européenne.Nourrie du platonisme, de l'hermétisme et des textes grecs sur la création du monde, le cosmos, l'alchimie et la magie, sa philosophie, élaborée hors de tout système défini, est plutôt une quête sur la sagesse humaine et divine qu'un aboutissement.Pico est l'ami du plus grand éditeur de son époque, Aldo Manuzio, le «Michel- Ange» du livre ; de Johannes Reuchlin, le premier hébraïste allemand ; et de Girolamo Savonarola, dominicain réformateur et un des plus éminents personnages politiques de Florence. Il soutient avec le savant vénitien Ermolao Barbaro, grand expert d'Aristote, une polémique épistolaire demeurée célèbre.Grand amateur de langues anciennes, Pico possède une érudition incomparable. Son constat : «Je sais beaucoup de choses que beaucoup ignorent» lui vaut l'admiration d'Érasme et de Thomas More.Sous la plume alerte de Verena von der Heyden-Rynsch, la vie de Pico devient une étonnante galerie de portraits, où l'on croise aussi Nietzsche, Joyce, Yourcenar et Michelet qui vit en lui un précurseur de l'homme des Lumières et de sa révolte contre l'autorité ecclésiastique.
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Les aventures de Guilhem d'Ussel : à lances et à pavois
Jean d' Aillon
- J'Ai Lu
- Romans Historiques
- 5 Mai 2021
- 9782290251232
An 1193. Guilhem est sur les routes de Normandie, escorté d'Enguerrand, un serf qu'il veut affranchir. Il a aussi juré protection au fils de la belle dame Evaëlle, le futur comte de Brionne, une seigneurie stratégique aux confins des terres anglaises et françaises, où serait dissimulé un trésor. Mais Guilhem tombe bientôt dans un guet-apens. Grâce à de pauvres hères, terrés dans les bois, il échappe à une mort atroce. Ils se découvrent un ennemi commun, le prévôt de l'abbaye du Bec. Mais les représailles de Guilhem contre celui qui dévoie ce haut lieu de savoir sont rapportées au roi de France. Traqué, banni, comment Guilhem pourra-t-il s'acquitter de la promesse faite à ses deux protégés, alors que s'abat sur lui la menace du gibet ? Embuscades et trahisons pour un trésor caché, la grande saga du valeureux chevalier troubadour se poursuit.
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Les Notes de chevet sont l'un des plus beaux livres de la littérature japonaise. Composées dans les premières années du XIe siècle, au moment de la plus haute splendeur de la civilisation de Heian, par Sei Shonagon, une dame d'honneur attachée à la princesse Sadako, ces notes intimes proposent, sous forme de tableaux, de portraits, de récits, une illustration du Japon sous les Fujiwara. Les impressions sur le vif de l'auteure, abordent tour à tour les choses qu'elle aime ou déteste voir, écouter, manger et boire, ainsi que des historiettes au sein de la cour impériale, des poésies et quelques avis sur ses contemporains.
Cette très belle édition est illustrée par les oeuvres d'Hokusai, le maître japonais de l'ukiyo-e, dont le trait raffiné entre en parfaite résonance avec la sensibilité et la grâce de l'écrivaine. Elle invite le lecteur à découvrir la manière japonaise de sentir le monde, la nature - partie indissociable de la vie affective et intime au Japon -, de se former à l'écoute des mille détails du quotidien et d'en goûter les beautés simples qu'il offre. Les commentaires et les notes du traducteur permettent de comprendre et de savourer pleinement cette prose poétique, y compris tous les jeux subtils sur les mots. -
Avec l'Italie et la Suisse, la Provence est le lieu où le tourisme a été inventé dès la fin du XVIIIe siècle, à la recherche des antiquités romaines, de la mer et des paysages méditerranéens qui surprenaient et séduisaient les voyageurs anglais, allemands, parisiens, américains...Le premier récit de voyage est l'ascension de Pétrarque au Mont Ventoux, en ce Moyen Âge rempli de pèlerins qui vont à la Sainte-Baume, et embarquent à Marseille pour Rome, ou la Terre Sainte : ce sont des médecins allemands, la Cour du Roi Charles IX, des savants du septentrion étonnés par les fruits, les poissons, le soleil et la poussière des routes, qui racontent la fontaine de Vaucluse, le théâtre d'Orange, les églises d'Avignon, la capitale Aix, le port de Toulon et Marseille où le port, les galères, le site, les lieux de dévotion, attirent. Mme de Sévigné vient en Provence voir sa fille, et nombre d'autres beaux esprits parisiens racontent cela en lettres teintées d'humour. Jusqu'à la fin du XVIIe siècle on mêle pèlerinages et divertissement. Le XVIIIe siècle, le siècle des voyages, voit la naissance du grand Tour, de la saison d'hiver sur la côte et de la Provence comme destination de voyage ; Casanova, Jefferson, Arthur Young et le Lady Montaigu y séjournent étonnés par cette terre qui annonçait l'Italie ! Le XIXe est le siècle des voyageurs, de Chateaubriand à Van Gogh, de Dickens à Nietzsche, de Mérimée à Victor Hugo, tous participent de la véritable découverte de la Provence et célèbrent l'âge d'or des voyages facilités par le chemin de fer, les paquebots, les routes nouvelles et les hôtels ; c'est le début de la saison d'hiver dans les cités maritimes qu'on appellera la Côte d'Azur : Hyères, St Raphaël, Cannes, Nice, Menton. Au XXe siècle enfin, siècle des touristes par excellence, la Provence est une des destinations majeures d'un monde élargi qui vient y résider ou y séjourner : pas un homme de lettres (Cocteau, Suarès, Albert Londres, Colette, Morand ou Kessel), un artiste de quelque importance qui n'ait eu sa villa, son hôtel préféré, son cercle d'amis et de visiteurs, mais en conséquence la Provence est si connue qu'on en parle moins : plus besoin de la découvrir ni de la raconter, elle est là. Les grands écrivains provençaux, Pagnol, Bosco, Giono donnent de leur pays une image parfumée et forte. Les images se fixent, de la « Nationale Sept » à Saint-Tropez, du festival d'Avignon à celui de Cannes, le folklore et les traditions se célèbrent avec nostalgie. Aussi a-t-elle inspiré une littérature de voyage - comme de fiction - impressionnante en plus d'un corpus des auteurs provençaux attachés à leur terre natale... C'est pour cela qu'il était important de rappeler dans un volume sur le voyage en Provence, de Pétrarque à Giono, ce qui avait fait son succès, entre originalité et clichés. Et de faire renaître chez nos lecteurs un esprit de découverte, une envie de mieux s'imprégner de l'essence véritable de la Provence.
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La Guerre de Cent Ans bat son plein : jamais la Couronne n'a paru si faible, laissant les Grands du royaume s'accaparer pouvoir et richesses. Mais le petit peuple n'est pas le seul à souffrir de la cupidité des puissants. Les jeunes filles de la noblesse, aux dots si séduisantes, ont tôt fait d'attirer les rapaces. Ainsi de Jeanne de Boulogne et d'Auvergne, privée d'enfance et vendue, dès ses douze ans, au duc de Berry, de 40 ans son aîné, auprès duquel elle compte les heures. Ruinée par son second mariage, c'est à Saint-Sulpice, sur les bords du Tarn, qu'elle décidera de résister, quitte à gagner, à coups de fausse monnaie, le surnom infâmant de « Jeanne La Faussaire »...
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L'oeil du Quattrocento ; l'usage de la peinture dans l'Italie de la Renaissance
Michael Baxandall
- GALLIMARD
- Tel
- 16 Janvier 2020
- 9782072878145
Histoire sociale et histoire de l'art ne font qu'un : c'est ce qu'après tant d'études qui ne se sont intéressées qu'à la signification propre de l'oeuvre d'art, ou à sa signification purement sociale, illustre admirablement Michael Baxandall, historien anglais, sur l'exemple de la peinture italienne de la Renaissance. À quelle demande exacte répondaient Masaccio, Filippo Lippi, Andrea del Castagno ou Fra Angelico ? De quel sens leurs oeuvres étaient-elles chargées, et comment les regardaient leurs destinataires et leurs commanditaires ?
C'est à ce type de questions que répond l'auteur en analysant le marché de l'art, à travers les contrats, les correspondances et les registres de comptes. En montrant aussi comment les dispositions visuelles nées de la vie quotidienne, religieuse, sociale ou commerciale de l'époque sont devenues des éléments déterminants du style du peintre. Retrouver l'oeil du Quattrocento, c'est rafraîchir le nôtre.
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Chroma est le dernier livre de Derek Jarman. «Autobiographie par la couleur» d'un homme qui perd chaque jour un peu plus la vue, jusqu'à quasiment devenir aveugle, tandis qu'il en écrit les dernières pages sur son lit d'hôpital, et qui revient sur les couleurs du langage et des livres, les seules auxquelles il a désormais accès. «C'est pour cela que je n'ai pas voulu mettre de photo», écrit-il. Mais Chroma n'en reste pas moins plein de cet humour si particulier à l'oeuvre de Jarman, qui mêle à ses souvenirs d'enfance ou ceux d'une jeunesse «héroïque» dans les quartiers «rouges» de Londres, ses lectures érudites, des remarques toujours en demi-teinte sur la peinture et une réflexion sur le jeu des couleurs de fleurs sur la lande de Dungeness, où pousse son «dernier jardin».
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Sur sa propre ignorance et celle de beaucoup d'autres
Pétrarque
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 21 Août 2019
- 9782743648244
Dans «Sur sa propre ignorance et celle de beaucoup d'autres», Pétrarque (1304-1374) nous propore, dans un style très vivant et avec une ironie souvent mordante, une excellente synthèse des idées auxquelles il tient de manière intransigeante : défense de l'Antiquité classique, exaltation de la poésie et de l'éloquence, primauté de la philosophie morale, rôle de la piété comme vraie sagesse. À une époque qui est encore, chronologiquement, le Moyen Âge, Pétrarque formule le premier des idées qui seront celles de l'humanisme naissant.
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Pour Augustin, comme pour Cicéron ou Sénèque, l'homme était d'abord un malade qui doit chercher un remède à ses souffrances, dans la sagesse ou la soumission à la grâce divine. Pétrarque soutient, lui, une autre conception, celle d'un poète pour qui la souffrance elle-même peut être une source de joie : « Mille plaisirs ne valent pas une douleur. » Comme l'amour de Laure, la douleur fait partie de l'expérience intérieure de Pétrarque qui en proclame la légitimité et la valeur. « Je ne peux freiner mon désir, finit-il par répondre aux objurgations du saint. » «Mon secret» n'est pas seulement la clé du «Canzoniere» et un classique de l'anthropologie de la Renaissance, c'est aussi un des plus beaux textes jamais consacrés à l'amour, à la douleur et à la poésie.
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Florence, février 1429. Jean de Médicis, le patriarche qui avait élevé sa famille au sommet de la cité, vient de s'éteindre. Cosme et Laurent, ses fils, prennent la succession.
Cosme, le premier-né, renonce à sa vocation d'artiste pour asseoir le pouvoir politique de son clan et assurer le rayonnement de la ville. Laurent, le pragmatique, doit superviser l'ensemble des affaires de la banque et accumuler les richesses sans ostentation. Mais les ennemis des Médicis se liguent déjà. Bientôt, les fils suspectent que leur père aurait été empoisonné. Les deux frères sauront-ils unir leurs forces pour protéger leur famille, ou se laisserontils enivrer par le pouvoir ?
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«J'ai souvent rêvé d'un livre complet, où il y aurait les oiseaux, les insectes volant dans la lumière du matin, les gouttes accrochées dans les toiles des araignées, le ciel changeant selon les saisons, l'odeur de la pluie et le bruit du vent, les cris des animaux, un livre où on sentirait la chaleur du soleil, le toucher léger des plantes, un livre où il y aurait les secrets visibles et invisibles du monde, et même des choses extraordinaires et rassurantes comme la recette de la tarte aux kakis. Un livre qui me donnerait le même bonheur que lorsque je lisais autrefois Virgile, assis près de la mer à l'ombre des oliviers (aujourd'hui remplacés par des immeubles). Un livre où la poésie serait comme une respiration, où le langage ferait sa musique familière. Il me semble que le livre de Sue Hubbell est ce livre-là.» J.M. G. Le Clézio.
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Cent ballades d'amants et de dames
Christine de Pizan
- GALLIMARD
- Poesie Gallimard
- 31 Janvier 2019
- 9782072791406
Christine de Pizan, née en 1364 à Venise et morte en 1430 à Poissy, a connu de son vivant une très grande renommée et a occupé une place majeure dans la vie intellectuelle et les débats d'idées de son temps. Poète certes, elle écrit aussi avec une autorité reconnue dans les domaines politiques, historiques, philosophiques et est généralement considérée comme la première femme ayant vécu de sa plume.
Cependant son oeuvre tombe dans l'oubli après la Renaissance et il faut attendre le XXe siècle pour qu'on la relise, regain d'intérêt qui est l'oeuvre de féministes qui voient en elle, souvent à juste titre , une pionnière de leur cause. Elle s'est par exemple opposée vivement à Jean de Meung et à la misogynie du Roman de la rose. Il est temps de relire et redécouvrir une oeuvre dont Jacques Roubaud considère qu'elle atteint un sommet dans l'art de la ballade. C'est Jacqueline Cerquiglini-Toulet qui présente ici, avec enthousiasme et empathie, les fameuses ballades accompagnées d'une traduction en français moderne. Cette parution est autant un événement littéraire qu'une justice rendue.
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« Mon inquiétude égale mon impatience. Je ressens un doute, la création est comme un miracle, et le doute est conséquence de l'incertitude du miracle. » Un moine bâtisseur est chargé de la construction de l'abbaye du Thoronet. Une oeuvre qu'il veut pure, vraie, réelle. Jour après jour, il décrit la vie du chantier entre travail harassant et discipline de fer, les difficultés techniques, la lente marche vers l'édification du lieu saint. Les doutes assaillent l'architecte. Pour parvenir au chef-d'oeuvre distingué entre mille, il faut allier l'expérience du métier et la spontanéité de l'art, apprivoiser l'inconnu. La création est, d'abord, un acte de foi.
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Le vieux jardinier d'un couvent du Sud de la France évoque sa jeunesse passée puis son départ pour Jérusalem au sein de la première croisade.
Le récit devient dès lors une chronique de cette expédition. Le héros apprend le maniement des armes et forme un groupe soudé avec quelques compagnons. Au cours d'un affrontement contre les Turcs, la mort de son seigneur, puis de celle de son mentor, le marquent profondément.
Tandis que la culpabilité et la honte commencent à le ronger, il reçoit tous les honneurs pour son apparente bravoure. Fait chevalier, il prend la tête de son groupe de compagnons et mène des opérations militaires audacieuses, tout en se rapprochant petit à petit de la veuve de son seigneur, Titre : Le Pèlerinage qu'il convoite depuis la première fois qu'il l'a aperçue.
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Je cherchais ma consolation sur la terre...
Dante Alighieri
- Folio
- Folio Sagesses
- 18 Octobre 2018
- 9782072794728
«Quand la mort m'eut enlevé celle qui fit le premier et le plus grand plaisir de ma vie, je fus livré à une tristesse qu'aucun secours humain ne pouvait dissiper. Le sentiment de ma douleur était trop vif pour ne pas m'engager à chercher ce qui pourrait au moins la modérer. Il est vrai que le temps en adoucit peu à peu la violence, mais la raison trouvait ce remède insuffisant ; elle voulait que je calmasse entièrement l'agitation qui dérangeait encore les facultés de mon âme.» Pour surmonter le deuil de son grand amour Béatrice, Dante (1265-1321) va se tourner vers la Philosophie, puis vers la Religion. Un exemple brillant de «poésie appliquée à la critique».
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Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse mi-laïque. La vieille Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l'arrivée d'une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d'un inquiétant franciscain... Alors que le spectre de l'hérésie hante le royaume, qu'on s'acharne contre les Templiers et qu'en place de Grève on brûle l'une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines de Paris vont devoir se battre. Pour protéger Maheut, mais aussi leur indépendance et leur liberté.
Aline Kiner nous entraîne dans un Moyen Âge méconnu. Ses héroïnes, solidaires, subversives et féministes avant l'heure, sont résolument actuelles.
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Monument de la poésie universelle, oeuvre fondatrice du lyrisme amoureux qui inspira si intensément les poètes français de la Pléiade et au-delà influença toute la littérature européenne de la psychologie amoureuse, le Canzoniere de Pétrarque (1304-1374), demandait assurément pour que le lecteur moderne accède à sa beauté formelle et à son chant profond la nouvelle et magnifique traduction en vers de René de Ceccatty, aussi érudite qu'alerte et fluide. Écrit tout au long de sa vie, sans cesse augmenté, composé et recomposé par le poète italien, le Canzoniere qui rassemble 366 poèmes, sonnets, chansons, madrigaux, ballades et sextines, s'il fait entendre la passion sublime et désespérée du poète pour Laure de Noves, son amour impossible, est aussi une longue méditation sur les contradictions en l'homme entre la pulsion du désir et la raison, la sensualité et l'idéalisation, la précarité du corps et l'éternité du sentiment. La mort de Laure, intervenant comme une césure au mitan de l'oeuvre, ouvre par ailleurs une réflexion sur la mort et l'absence, alliée au sentiment de solitude, à la conscience de la fragilité du destin humain et donc de la vanité de la gloire et peut-être même de l'écriture.
On saura gré à René de Ceccatty de nous avoir rendu proches ces préoccupations en sauvant par sa traduction franche et rythmée la poésie de Pétrarque du maniérisme dont on l'a souvent affublée.
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Légendes et contes de Provence
Nicole Lazzarini, Jean-noël Rochut
- Ouest France
- 4 Mai 2018
- 9782737378072