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Belles Lettres
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Lors d'une conférence de presse après ses fiançailles avec Diana, le prince Charles dut répondre à la question : « Êtes-vous amoureux ? » Après une petite hésitation, il répondit : « Oui... Quel que soit le sens du mot « amour ». Or, en lisant la presse people quelques années plus tard, on constata que, de toute évidence, Charles et Diana n'attribuaient pas du tout le même sens au mot « amour »... En feuilletant les mêmes magazines, on pouvait aussi se demander comment Whitney Houston avait pu tomber amoureuse d'un sale type comme Bobby Brown, et de remarquer au passage qu'en matière d'amour, le bonheur de l'un ne fait pas forcement celui de l'autre. « Qu'est-ce donc que l'amour ? » Forte du constat que les déconvenues sentimentales sont loin d'être l'apanage exclusif de quelques chanteuses ou têtes couronnées, Liv Strömquist mène sa réflexion sur le pourquoi du comment de la relation amoureuse. Ainsi, les moindres faits et gestes de Charles, Diana, Whitney, Bobby Brown (et d'une foule de philosophes, écrivains et hommes politiques qui peuplent les pages de Les Sentiments du Prince Charles) se mêlent à des faits historiques ou à des situations tirées du quotidien. En replaçant les liaisons sentimentales dans leur contexte socio-culturel, elle invite à reconsidérer la relation amoureuse autrement que selon la norme hétérosexuelle-monogame.
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Une certaine partie du corps de la femme, celle que Gustave Courbet a évoquée dans son ta-bleau L'origine du monde, a suscité et continue de susciter l'intérêt un peu trop «vif« de certains représentants de la gent masculine. C'est ainsi que le Dr. Kellogs, l'inventeur des corn-flakes, a pu affirmer que la masturbation provoque le cancer de l'utérus et le Dr. Baker-Brown a pu préconiser l'éradication de l'onanisme féminin par l'ablation du clitoris (la dernière a été pratiquée en 1948). Si le corps médical n'y va pas avec le dos de la cuillère, les philosophes ne sont pas en reste. Jean-Paul Sartre peut ainsi écrire « ... le sexe féminin... est un appel d'être, comme d'ail-leurs tous les trous ». Sous la plume acérée de Liv Strömquist défile toute une galerie de personnages (pères de l'église et de la psychanalyse, pédagogues, sexologues) dont les théories et les diagnostics ont eu des conséquences dévastatrices sur la sexualité de la femme.
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C'est d'épouses, fiancées et copines dont il est question dans ce livre... Madame Elvis Presley, Madame Joseph Staline, Madame Jackson Pollock... et plein d'autres. Réunies par un seul et même destin : être les victimes d'hommes incapables de se comporter de façon normale et raisonnable avec leur partenaire. Qui étaient vraiment ces femmes et comment leur désir de vivre un amour romantique a pu pourrir à un tel point toute leur existence ? Page après page, Liv Strömquist lance ses flèches empoisonnées contre l'ordre patriarcal. Elle en explore dans les moindres recoins les dispositifs de domination sans oublier de donner au passage, toujours avec l'humour cinglant et la légèreté qui sont les siennes, des réponses à des questions telles : Qui étaient les pires boyfriends de l'Histoire ? Pourquoi Ingmar Bergman a cru bon féconder toutes les femmes qui, en Suède, avaient des ambitions artistiques ? Pourquoi l'archange Gabriel appelait les femmes des « putains » ? Pourquoi tous les enfants sont-ils des conservateurs bien de droite ? Et pourquoi les hommes qui défendent le plus les valeurs de la famille nucléaire (à l'instar d'un certain Pape) ne vivent jamais dans ce type de famille ? En s'appuyant sur des références qui vont de la sitcom « Friends » à la biographie de Staline de Simon Sebag Montefiore, Liv Strömquist poursuit avec intelligence et finesse sa critique sans concessions des valeurs masculines qui dominent la société contemporaine.
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Satire sur le monde littéraire, la violence de classe et l'amour, "E'de'ne" est la nouvelle création d'Alice Zeniter, qu'elle mettra elle-me^me en sce'ne au cours de la saison 2024-2025. Prolongeant des réflexions menées dans "Je suis une fille sans histoire" (L'Arche) et dans "Toute une moitié du monde" (Flammarion), autour de la littérature comme enjeu de domination culturelle et de validation sociale, Alice Zeniter propose ici une peinture forte et nuancée de mondes sociaux divergents, inspirée par le roman "Martin Eden" de Jack London.
E'de'ne, jeune femme d'un milieu populaire, tombe amoureuse de Rose, issue de la bourgeoisie culturelle. Dans cette satire sociale, qui rappelle les rapports de domination décrits par Bourdieu, se rencontrent « héritie'res » et précariat ouvrier de la blanchisserie d'un abattoir, ou' E'de'ne travaille pour gagner sa vie. La nuit,
elle écrit. Convaincue malgré la fatigue, le mépris des autres et l'absence d'argent, que c'est là sa vocation. Quelle légitimité sociale pourrait alors offrir la littérature ? D'ou' vient cette conviction que l'on peut devenir écrivain?e alors me^me que son milieu social d'origine semble l'interdire ? « La honte sociale est un fouet tre's efficace, me^me si personne ne sait qui le manie. » Devient-on alors transfuge de classe ? -
Courir sur les cordes : Running upon the wires
Kae Tempest
- L'Arche
- Des Ecrits Pour La Parole
- 18 Octobre 2024
- 9782381980744
Histoire d'amour racontée à rebours, "Tes doigts sur mes cordes" de Kae Tempest remonte le fil d'une relation amoureuse et ravive
la beauté des sentiments naissants. « Je suis né·e pour e^tre
ton lit / C'est pour cca que je nais encore » réve'le le tout premier poe'me - infinie circularité d'un désir qui meurt pour renai^tre.
E'crit en 2018, peu apre's Qu'on leur donne le chaos, ce recueil est le plus personnel que Kae Tempest ait jamais écrit. Ces poe'mes racontent le souffle coupé de la rupture et le souffle court des premiers baisers, la torpeur des nuits d'ivresse et
la solitude infinie des matins sans l'e^tre aimée. Poésie d'une grande sensualité, épopée intime sobre et désenchantée, "Tes doigts sur mes cordes" est un mémorial amoureux qui ne peut s'arre^ter de vibrer. Kae Tempest nous fait entrer dans l'intimité des sensations les plus crues, les plus désespérées, désabusée des mots qu'il faut pour le dire. -
Honte et malédiction sur le royaume de Grande-Bretagne! Folie, trahison, mensonge, cupidité, orgueil démesuré! Tous les vices y grouillent comme autant de rats affamés. Tous les crimes s'y préparent...
Lear a voulu savoir! Ô! Roi, ta sagesse n'a pas grandi au fil des années... Hélas! Vanité stupide, insolence coupable, curiosité funeste: tu as voulu savoir et provoquer les dieux.
La fille féroce enfonce ses crocs; l'autre se prépare à la curée; le fils, contre son frère, trame la ruine du père, la soeur contre la soeur, l'épouse contre l'époux. La bouche déchire la main qui l'a nourrie, dépèce le flanc qui l'a portée, vomit l'amour qui l'a élevée. Ô, Lear, seigneur infortuné, tu sauras donc de tes filles laquelle t'aimait le mieux...
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Sérébriakov, vieux professeur à la retraite, retourne vivre dans la maison de sa première épouse décédée des années auparavant. Son arrivée vient perturber le quotidien paisible et monotone de sa fille Sonia et de son beau-frère Vania, qui s'occupent tous deux de l'exploitation du domaine. D'autant que le professeur est accompagné de sa seconde femme, la jeune et belle Éléna, qui se retrouve bientôt au centre de toutes les attentions de la maisonnée, et particulièrement de Vania et du docteur Astrov, ami de la famille...
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L'histoire du mouvement féministe en France dans les années 1970, période au cours de laquelle le mouvement se pacifie au profit d'un féminisme étatique fondé sur des avancées législatives en terme d'égalité et de laïcité. L'internationalisme des luttes est également abordé. Enfin, des pistes d'action pour un féminisme politique sont proposées.
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Je suis une fille sans histoire
Alice Zeniter
- L'Arche
- Des Ecrits Pour La Parole
- 5 Mars 2021
- 9782381980140
« Une bonne histoire, aujourd'hui encore, c'est souvent l'histoire d'un mec qui fait des trucs. Et si ça peut être un peu violent, si ça peut inclure de la viande, une carabine et des lances, c'est mieux... » Mais quelle place accorde-t-on dans ces histoires aux personnages féminins et à la représentation de leur corps ? Alice Zeniter déconstruit le modèle du héros et révèle la manière dont on façonne les grands récits depuis l'Antiquité. De la littérature au discours politique, elle nous raconte avec humour et lucidité les rouages de la fabrique des histoires et le pouvoir de la fiction.
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Chaque secteur spécialisé de la connaissance fait à sa manière le constat d'un désastre. Les psychologues attestent d'inquiétants phénomènes de dissolution de la personnalité, d'une généralisation de la dépression qui se double, par points, de passages à l'acte fou. Les sociologues nous disent la crise de tous les rapports sociaux, l'implosion-recomposition des familles et de tous les liens traditionnels, la diffusion d'une vague de cynisme de masse ; à tel point que l'on trouve dorénavant des sociologues pour mettre en doute l'existence même d'une quelconque "société". Il y a une branche de la science économique - l'"économie non-autistique" - qui s'attache à montrer la nullité de tous les axiomes de la prétendue "science économique". Et il est inutile de renvoyer aux données recueillies par l'écologie pour dresser le constat de la catastrophe naturelle. Appréhendé ainsi, par spécialité, le désastre se mue en autant de "problème" susceptibles d'une "solution" ou, à défaut, d'une "gestion". Et le monde peut continuer sa tranquille course au gouffre.
Le Comité Invisible croit au contraire que tous les remous qui agitent la surface du présent émanent d'un craquement tectonique dans les couches les plus profondes de la civilisation. Ce n'est pas une société qui est en crise, c'est une figure du monde qui passe. Les accents de fascisme désespéré qui empuantissent l'époque, l'incendie national de novembre 2005, la rare détermination du mouvement contre le CPE, tout cela est témoin d'une extrême tension dans la situation. Tension dont la formule est la suivante : nous percevons intuitivement l'étendue de la catastrophe, mais nous manquons de tout moyen pour lui faire face. L'Insurrection qui vient tâche d'arracher à chaque spécialité le contenu de vérité qu'elle retient, en procédant par cercles. Il y a sept cercles, bien entendu, qui vont s'élargissant. Le soi, les rapports sociaux, le travail, l'économie, l'urbain, l'environnement, et la civilisation, enfin. Arracher de tels contenus de vérité, cela veut dire le plus souvent : renverser les évidences de l'époque. Au terme de ces sept cercles, il apparaît que, dans chacun de ces domaines, la police est la seule issue au sein de l'ordre existant. Et l'enjeu des prochaines présidentielles se ramène à la question de savoir qui aura le privilège d'exercer la terreur ; tant politique et police sont désormais synonymes.
La seconde partie de L'Insurrection qui vient nous sort de trente ans où l'on n'aura cessé de rabâcher que "l'on ne peut pas savoir de quoi la révolution sera faite, on ne peut rien prévoir". De la même façon que Blanqui a pu livrer les plans de ce qu'est une barricade efficace avant la Commune, nous pouvons déterminer quelles voies sont praticables hors de l'enfer existant, et lesquelles ne le sont pas. Une certaine attention aux aspects techniques du cheminement insurrectionnel n'est donc pas absente de cette partie. Tout ce que l'on peut en dire ici, c'est qu'elle tourne autour de l'appropriation locale du pouvoir par le peuple, du blocage physique de l'économie et de l'anéantissement des forces de police.
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Jonathan Jeremiah Peachum est un homme d'affaires qui exploite la misère et la pitié humaines en équipant les mendiants vrais ou faux de Londres. Il est scandalisé par l'idée que sa fille Polly projette d'épouser le bandit Mackie. Pourtant ce mariage contre nature a lieu dans une écurie de Soho, où se retrouvent, entre autres, le pasteur Kimball et le chef de la police Brown.
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Sur une île ravagée par le passage d'une tempête, par l'oppression sociale et la misère, un choeur de femmes veille sur la plage, dans un camp de fortune. Près d'elles, une grotte où vit Philoctète, abandonné dix ans auparavant. Il survit tant bien que mal à la douleur que lui inflige sa blessure, taraudé par le sentiment d'injustice et les symptômes d'un stress post-traumatique.
Quand Ulysse débarque sur la plage accompagné d'un jeune soldat, c'est une invitation à partir qui est offerte à Philoctète - mais l'espoir se drape de mensonge.
Cette réécriture du mythe de Philoctète donne un nouveau souffle à ces personnages blessés dans la tourmente d'une vie contemporaine, par cette langue mythique déjà présente dans Les Nouveaux Anciens ou Étreins-toi. Tempest met ici les masculinités mortifères de Sophocle en échec : si la pièce antique encensait la gloire guerrière et l'intervention divine, Paradis se concentre sur l'humain contemporain en proie à des remises en question écologiques et sociales, et des politiques d'immigration violentes et inhumaines. Entre l'arc magique d'Hercules et l'écran plat, les soldats pleurent enfin leurs pertes. -
Empreinte de poésie convulsive et de désespoir clinique, 4.48
psychose est une oeuvre de mort annoncée. Une personne sans
identité, déjà morte au monde, internée dans un hôpital où elle
assiste à la destruction progressive de ses facultés, y adresse sa
prière, entre rage et catalepsie. Elle lutte pour dire son aversion
pour ce monde de mensonges, sa déchirure intérieure, sa fêlure
profonde dans un lumineux élan de vie et de vérité.
Le texte est suivi de Skin, un inédit sur le racisme et la violence,
écrit par Sarah Kane et réalisé par Vincent O'Connell en 1995.
Embrassez la beauté des mensonges
la folie chronique de ceux qui ne sont pas fous
Souviens-toi de la lumière et crois en la lumière.
Rien n'est plus important.
Prends garde aux apparences et sois droit dans ton jugement.
Tout va bien. Ça va finir par aller mieux.
la déchirure commence
En 2001, L'Arche publiait 4.48 Psychose, texte posthume de
Sarah Kane. 23 ans plus tard, une nouvelle traduction de cette
pierre angulaire du catalogue semblait nécessaire : Vanasay
Khamphommala signe ici une traduction historique en
totale pertinence avec le texte de Kane qui décloisonne les
imaginaires de genre et les érotismes, en utilisant une police
inclusive : BBB Baskervvol du collectif Bye Bye Binary. -
Histoire du theatre dessinée ; de la préhistoire à nos jours, tous les temps et tous les pays
André Degaine
- Nizet
- 3 Mai 2000
- 9782707811615
Un texte clair, précis, synthétique, respectant strictement l'ordre chronologique...
Une " documentation-express " d'une étonnante richesse : 436 pages. 2000 illustrations (croquis pris sur le vif, documents d'époque, reconstitutions didactiques, bd...). 1300 noms dans l'index des noms propres.
1 index de notions (" censure ", " eclairage ", " excommunication des comédiens "...) permettant de faire, en quelques minutes, le tour de la question et de suivre son évolution à travers les âges.
Pouvant se lire ou se consulter à plusieurs niveaux, cette vaste synthèse (qui ne néglige pas les prodigieuses étrangetés - méconnues ! - de l'histoire du théâtre) concerne tous les publics. du très jeune lecteur (qui se laissera imprégner par les illustrations) au " théâtrophile " curieux et cultivé (qui goûtera l'inédit absolu de certaines pages) en passant par les lycéens, étudiants et, bien sûr, enseignants/enseignés des ecoles de théâtre.
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Antigone nous est sympathique parce qu'elle a le courage de se révolter contre Créon, qui incarne la machine broyeuse de l'État. Il interdit l'enterrement de Polynice, son frère. Antigone ne peut accepter le verdict de Créon.
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Écrit en 2021, Vent fort marque le retour de Jon Fosse au théâtre, après dix années consacrées à la Septologie, son roman-monstre. « Je n'avais jamais écrit comme ça. Je dirais que c'est un rêve que j'ai mis sur le papier, avec une dimension cauchemardesque. » (Jon Fosse, Écrire, c'est écouter : entretiens avec Gabriel Dufay, 2023, L'Arche)
Trois voix traversent ce poème scénique, se parlent sans toujours s'entendre. Comme surgi du passé, l'Homme rentre chez lui après une longue absence. Il se retrouve dans un nouvel appartement, où la Femme a déménagé. Un Jeune Homme les interrompt, en rentrant chez lui. Autour de cet étrange triangle amoureux, temps et espace se désagrègent. Dans leur appartement au quatorzième étage, le vent souffle et la fenêtre tombe lentement dans le vide. Poème sur l'amour et la solitude, mais aussi sur le temps et le mystère de l'existence, Vent fort nous amène à des présences au-delà du réel. -
Qu'on leur donne le chaos ; let them eat chaos
Kae Tempest
- L'Arche
- Des Ecrits Pour La Parole
- 18 Novembre 2022
- 9782381980447
4 h 18 du mat'.
7 paires d'yeux écarquillées, incapables de dormir.
Jemma. Esther. Alicia. Pete. Bradley. Zoé. Pious 7 âmes vidées, 7 coeurs brisés, sous le ciel grondant de Londres, en plein cauchemar éveillé.
7 îlots de solitude en proie à l'anxiété voient leur vie défiler à un tempo effréné.
Dans ce poème urbain, qui rappelle les rythmes, syncopes et la narration épique des Nouveaux Anciens, Kae Tempest reflète la misère de ses contemporains, engoncés dans leur vie et assoiffés d'étourdissements. Des nouveaux quartiers huppés de la capitale aux rives désenchantées de nos cerveaux aliénés, sous acide et sous pression, elle raconte les injonctions à la consommation effrénée, les atermoiements d'une génération désenchantée qui cherche dans l'épuisement des échappatoires à la vitesse, l'oubli des guerres et des violences, pillages pour assouvir nos désirs de possession et de puissance. -
Après avoir été disgracié par la Reine, le marquis Don Salluste fomente une vengeance. Il sollicite le concours de son cousin, le comte Don César, qui refuse de lui venir en aide. Il ordonne alors à son laquais, Ruy Blas, un jeune rebelle issu du peuple, d'usurper l'identité de Don César et de séduire la Reine. Mais cela est sans compter sur la sensibilité et l'intégrité de Ruy Blas, qui tombe réellement amoureux de la Reine et obtient ses faveurs jusqu'à devenir son Premier Ministre. Ruy Blas se retrouve alors au milieu d'une redoutable intrigue mêlant le pouvoir, l'amour, la machination et la perversion... Dans cette version recomposée et vigoureuse de Christine Weber, jouée et mise en scène par Jacques Weber, le spectateur redécouvre la pureté de Ruy Blas, le démoniaque Don Salluste, une reine sublime de solitude et une cour d'Espagne traversée d'intrigues.
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La résistible ascension d'Arturo Ui
Bertolt Brecht
- L'Arche
- Scene Ouverte
- 11 Septembre 2012
- 9782851817938
Chef minable d'une bande de gangsters du Bronx, Arturo Ui parvient à s'imposer par la terreur comme « protecteur » du trust du chou-fleur à Chicago. Il réduit au silence un politicien corrompu, Hindsborough, fait éliminer par Gori et Gobbola, ses séides, un homme de main à lui, assassine le patron du trust des légumes de Cicero, la ville voisine, et séduit la veuve de celui-ci, quasiment sur le cercueil de la victime. Le résultat est que l'on vote partout pour lui, tant à Cicero qu'à Chicago. D'autres crimes et d'autres conquêtes suivront. Rien n'arrêtera Arturo Ui, hormis les peuples, qui finiront par en avoir raison. « Mais il ne faut pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt : le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde. »
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Dans Charbon, Lorde explore les différentes facettes de son identité (noire, lesbienne, mère, guerrière, poète) à travers l'image du charbon devenant diamant, avec la poésie comme outil de transformation de soi, poursuivant l'héritage poétique symboliste. La transmission et la mémoire sont très présentes dans le recueil, notamment dans des adresses à ses enfants ou aux femmes, poussant chacune à l'émancipation par l'affirmation de la complexité des identités. Ce nouveau recueil montre l'articulation indispensable des pratiques théoriques et poétiques dans son oeuvre. Publié deux ans avant The Black Unicorn aux Etats-Unis, Coal montre clairement la montée en puissance de la prise de parole politique par la poésie pour Lorde, comme outil indispensable pour repenser l'articulation des différents rapports d'oppression dans les sociétés occidentales contemporaines
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Sur les bouts de la langue : traduire en féministe/s
Noémie Grunenwald
- La Contre Allée
- Contrebande
- 8 Octobre 2021
- 9782376650690
Traduire en féministe/s, un essai Traductrice de l' anglais, et notamment de nombreuses autrices engagées, comme Julia Serano, bell hooks ou encore Dorothy Allison, Noémie Grunenwald cherche sans cesse à retranscrire cet engagement féministe au sein de ses traductions, questionnant les formes d' écriture, le choix des termes, se heurtant aux manques, aux absences, et élaborant de nouvelles stratégies dans une pratique politique, militante, de la traduction.
Convoquant les autrices et auteurs qui ont marqué sa pratique, Noémie Grunenwald explore ce que signifie « traduire en féministe/s » :
S' abandonner / Improviser / Se soumettre / Se décentrer / Interpréter / Corriger / Élargir / Inclure ? / Apprendre / Traduire / Tisser / Citer ;
Autant d' étapes nécessaires à l' écriture d' une traduction.
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Et vos corps seront caillasses
Joëlle Sambi
- L'Arche
- Des Ecrits Pour La Parole
- 16 Février 2024
- 9782381980652
« Je ne peux concevoir l'art en dehors d'un ancrage politique, je le pratique et l'accompagne donc toujours d'une réflexion qui m'amène à douter de tout, à déconstruire constamment, à creuser de nouveaux idéaux et à chercher le lieu de l'apaisement. La paix est un luxe, il n'y a pas d'accalmie. » dit Joëlle Sambi à l'endroit de sa pratique artistique, au croisement des formes et des luttes.
Quand le slam ou poésie « faite pour être dite à haute voix » s'écrit sur le papier, se compose de manière évidente et quasi organique un écrit pour la parole. La poésie de Joëlle Sambi est un flow rugueux, né à Kinshasa, qui érode la rime traditionnelle et râpe les conventions sociales, dérape et décape. Déconstruit les héritages dominants et asphyxie les violences, raciales, sexistes et homophobes. Scalpant la métrique classique pour un mètre libre et nourri d'autres héritages culturels et musicaux, sa poésie est une parole performée, à dire, toujours vivante, en métamorphose.
« Nous ne sommes pas vos copines noires et brunes et pas assez blanches / Nous ne sommes pas celles qui peuplent vos solitudes / Pas celles qui fortifient vos châteaux / Nous ne sommes pas celles que vous violez, exotisez, insultez, désirez, haïssez, frappez, rejetez / Poétesses / Nous ne sommes rien / Nous ne sommes rien / Et ce rien peuplera vos rêves hantés » -
Dans ce poème épique urbain, des vies modernes désenchantées sont revisitées par les mythes anciens et les dieux antiques. Kate Tempest célèbre l'humain trop humain des supermarchés, des rues, des bars et des open-space, entre poésie, rap et « spoken word ». Pour «Les nouveaux anciens», la rapeuse-poète a reçu en 2013 le prestigieux Prix de poésie Ted Hughes.
Traduit de l'anglais par D' De Kabal et Louise Bartlett.
Fable urbaine contemporaine, entre rap, poésie et épopée dramatique, Les nouveaux anciens renoue avec la ballade antique en embrassant toutes ses formes dans une magistrale et puissante unité. Kevin, Jane, Mary, Brian, Thomas et Clive, héros ordinaires, dieux d'aujourd'hui, ignorent tout de leurs liens de parenté et s'illustrent par leurs espoirs et désillusions, leur jalousie, bravoure et trivialité. Les anciens mythes résonnent dans ces vies désenchantées, où surgit la beauté de l'humain loin de l'indifférence cynique du monde contemporain.
Brand New Ancients (Les nouveaux anciens) est lauréat du prix de poésie Ted Hughes en 2012. -
21 grands noms de la scène poétique francophone se racontent. Ces lettres racontent leur parcours, leur intimité, leur place dans la société des lettres. Dans ces billets, mots d'humeur, mots d'ordre pour un nouvel ordre du monde, elles prennent le contre-pied d'un lyrisme classique. La femme n'est pas (seulement) Muse, mais Poète, Musicienne, Inspiratrice, Agente de son propre désir. Poésie verticale et adressée, ces lettres racontent les combats, les dialogues et les rencontres qui font de l'écriture une matière politique. Une chair à vif, une matière spirituelle inflammable, une sensualité sans contraintes. Dotées d'une virulence poétique radicale et troublante, ces lettres racontent une soif de partage, un désir de transmission, un rêve de l'autre, l'histoire d'une reconquête de soi.s.
Auteurs: Aurélie Olivier, Chloé Delaume, Sonia Chiambretto, Rébecca Chaillon, Adel Tincelin, Rim Battal, Liliane Giraudon, Ryoko Sekiguchi, Nathalie Quintane, Milady Renoir, Sophie G. Lucas, Marina Skalova, Lisette Lombé, Édith Azam, Ouanessa Younsi, Sandra Moussempès, Michèle Métail, RER Q