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Christian Bourgois
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En 1938, de jeunes et brillants physiciens juifs hongrois fuient l'Europe pour se réfugier aux États-Unis. Terrifiés à l'idée qu'Hitler, qui prépare alors l'Allemagne nazie à la guerre, puisse mettre au point une arme ultime, ils s'unissent dans une terrible course contre la montre pour concevoir puis construire - sous la direction de Robert Oppenheimer - la bombe atomique.
Alors que retentissent en Europe les cris des ghettos en flammes, Manhattan Project raconte les doutes de scientifiques profondément pacifistes et dessine une grande fresque : celle de l'humanité effrayée. -
L'Homosexuel :
Échouées au fin fond de la Sibérie, Madre et sa « fille » Irina tentent de survivre dans les steppes infestées de loups. Madame Garbo, la professeure de piano d'Irina tombée amoureuse de son élève, débarque en pleine nuit chez ces deux marginales, ce qui suscite une succession d'aveux inattendus et de règlements de comptes fracassants.
Les Quatre Jumelles :
Perdues elles aussi dans un autre « Grand Nord » - l'Alaska -, les soeurs Smith tombent nez à nez avec leurs doubles, les soeurs Goldwashing. Ces quatre gangsters obsédées par l'héroïne et les billets de banque se livrent alors une guerre sans merci au cours de laquelle elles mourront et ressusciteront à un rythme effréné.
Objets théâtraux non identifiés, L'Homosexuel et Les Quatre jumelles sont des pièces emblématiques de Copi, deux comédies barbares dans lesquelles on retrouve ses thèmes de prédilection : l'exil, la drogue, la solitude et la mort. Bijoux de cruauté et de drôlerie, elles sont créées en 1971 et 1973 par Jorge Lavelli et jettent les bases de la longue méditation de l'auteur sur le corps, le sexe et l'identité.
Postface et documents par Thibaud Croisy.
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Linda Lê est née en 1963. Elle habite Paris. Depuis Dalat, sa ville natale du Viêt-nam, jusqu'à Paris, il y a eu de nombreuses étapes : Saïgon d'abord et ses études au lycée français, puis après la chute de Saïgon, son rapatriement en France avec sa mère française et sa soeur. Après trois livres parus lorsqu'elle était très jeune, elle a publié Les Evangiles du crime dont une presse unanime a salué l'originalité exceptionnelle. En 1993, Christian Bourgois a édité son cinquième livre, le roman Calomnies (traduit et publié aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et au Portugal) puis en 1995, Les dits d'un idiot. Les Trois Parques et Voix ont paru chez Christian Bourgois Editeur en 1998, Lettre morte en
1999, Personne en 2003 et Kriss/L'homme de Porlock en 2004.
Reeves C. est retrouvé mort dans un hôtel. Il voulait être écrivain. Il ne fut que le mari d'une romancière célèbre. Il lui disait : « Il ne faut pas aimer son double, car c'est un amour qui naît d'un oubli momentané de la haine qu'on a pour soi. » Le Professeur T. s'est pendu dans la cave de son immeuble. Son seul ami, c'était « Plus-dure-sera-lachute ». Avant de mourir, le Professeur T. avait écrit dans son journal : « Chacun porte en soi un frère assassiné, il faut vivre en le ménageant. » Dans la nuit du 14 août 1990, une femme, gantée de blanc, se jette du hait d'un immeuble de La Défense. Elle s'appelait Klara W. Dans son agenda, elle avait noté ce bref dialogue extrait d'un film : « -ne vous en faites pas, je m'en vais. - Où ? - En moi-même. » Vinh L. se prépare à rentrer dans son pays. Auparavant, il écrit dix lettres, dans lesquelles il raconte son histoire : pour survivre, il a mangé de la chair humaine. Longtemps, il s'est tu. Maintenant, il parle. « Le crime, dit-il, ressemble à l'amour : tant que les sentiments sont sincères, ils s'entourent de silence. On se met à jacasser quand l'émotion est morte. »
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Elles sont trois, réunies un dimanche après-midi dans une cuisine pleine d'odeurs alléchantes. Elles sont trois, comme les filles du roi Lear. Comme les trois régions du Viêt-nam. Comme les trois Parques qui dévident, nouent, tranchent le fil de la destinée. Elles sont trois, comme les Tristesses penchées sur le lit de Thomas de Quincey : la plus âgée, la Madone des Larmes, porte à la ceinture des clefs avec lesquelles elle ouvre toutes les maisons, pénètre dans les chambres, où elle divague, gémit, tempête contre le Ciel, réclame d'être aimée ; la seconde, la Soeur des Soupirs, ne se révolte plus - elle a jeté ses clefs, elle visite les parias et les vagabonds, elle se glisse auprès d'eux, les yeux baissés ; la plus jeune soeur, elle, pose sur le monde un regard de tigre, elle n'a pas de clef - " quand il lui est permis d'aprocher une porte, elle s'en empare d'assaut et l'enfonce ". La première nourrit de larmes l'inconsolé, la seconde donne le baiser au proscrit, que la troisième reçoit contre son sein pour le perdre à jamais.
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À Zaroffcity, le pouvoir est détenu par deux absolutistes : le Grand Guide, intronisé après un coup d'Etat, et son ministre de l'Intérieur, Karaci, surnommé la Hyène par des habitants qui vivent sous le régime de la terreur.
Alors que les exactions se multiplient, alors que les opportunistes se rangent sous la bannière des nouveaux dirigeants, s'élève une voix, celle d'Una, fille d'un ancien astronome devenu sénile, qui a dû le sauver en acceptant d'épouser Karaci. Soeur d'un comédien exilé, elle lui écrit en secret des lettres sur sa solitude de captive, exprimant son amertume, ses indignations, ses rancoeurs, mais aussi son amour pour son vieux père, pour un gamin des rues venu, malgré les dangers, lui apporter une consolation, pour un insurgé, auteur de pamphlets subversifs. Peu à peu, une métamorphose s'opère en elle : d'abord résignée, elle rejoint les opposants et se mue en conspiratrice au moment où elle apprend qu'elle va être mère. Fable politique, tragédie mettant en scène les excès d'une dictature, les compromissions des arrivistes, la corruption par l'argent et le musellement des rébellions, Cronos est aussi le chant d'amour d'une Antigone, résolue au sacrifice.
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« De quoi souffres-tu ?
De l'irréel intact dans le réel dévasté ».
Ces mots de René Char auraient pu servir d'exergue à ce livre des nuits, de la déraison et des passions qui exilent : une femme vient d'échapper à la mort, elle part à la recherche de cet Autre qui lui tiendrait lieu de frère de substitution, de jumeau perdu et retrouvé, de double sublimé. Elle le découvrira peut-être en la personne d'un inconnu nommé Roman.
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Un jeune journaliste parisien, de passage au Havre, découvre un livre d'un écrivain nommé Antoine Sorel, qui se trouve avoir toujours habité cette ville. Le lendemain de cette découverte, si importante dans sa vie de lecteur, le jeune journaliste apprend la mort de l'écrivain, qui s'est suicidé à l'âge de quarante-cinq ans. Sans se dire qu'il y a un « mystère Sorel », le jeune admirateur décide de mener l'enquête et de retrouver ceux qui avaient été proches de Sorel pour les interroger, certain qu'en rassemblant les témoignages il réussirait à écrire un livre d'hommage, à faire le portrait de celui qu'il considère déjà comme un créateur inclassable. Des amis du mort, un de ses frères, son père, des femmes qu'il a connues, tous accepteront de parler, et le jeune journaliste, régulièrement, se rendra au Havre, découvrant ainsi la ville natale de Sorel. Il enregistrera les propos des témoins et cherchera jour après jour à mener à bonne fin la tâche qu'il s'est fixée, quoiqu'il se heurte à bien des difficultés.
Portrait d'un écrivain en rupture avec le monde dans lequel il vivait, enquête sur un fils qui a peut-être souffert d'être condamné par son père, tombeau d'un homme perdu qui a marqué la vie de plusieurs femmes, ce livre est aussi une interrogation sur un sécessionniste qui a choisi un cheminement solitaire mais a quand même laissé de profonds souvenirs chez ceux qui ont croisé sa route et qui, presque tous, rendent hommage à son art, qu'ils l'aient compris ou pas.