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Grasset
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Le lieu : Katiopa, un continent africain prospère et autarcique, presque entièrement unifié, comme de futurs Etats-Unis d'Afrique, où les Sinistrés de la vieille Europe sont venus trouver refuge.
L'époque : un peu plus d'un siècle après le nôtre.
Tout commence par une histoire d'amour entre Boya, qui enseigne à l'université, et Illunga, le chef de l'Etat.
Une histoire interdite, contre-nature, et qui menace de devenir une affaire d'Etat.
Car Boya s'est rapprochée, par ses recherches, des Fulasi, descendants d'immigrés français qui avaient quitté leur pays au cours du XXIème siècle, s'estimant envahis par les migrants. Afin de préserver leur identité européenne, certains s'étaient dirigés vers le pré carré subsaharien où l'on parlait leur langue, où ils étaient encore révérés et où ils pouvaient vivre entre eux. Mais leur descendance ne jouit plus de son pouvoir d'antan : appauvrie et dépassée, elle s'est repliée sur son identité.
Le chef de l'Etat, comme son Ministre de l'intérieur et de la défense, sont partisans d'expulser ces population inassimilables, auxquelles Boya préconise de tendre la main.
La rouge impératrice, ayant ravi le coeur de celui qui fut un des acteurs les plus éminents de la libération, va-t-elle en plus désarmer sa main ?
Pour les « durs » du régime, il faut à tout prix séparer ce couple...
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« On devrait trouver des moyens pour empêcher qu'un parfum s'épuise, demander un engagement au vendeur - certifiez-moi qu'il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l'odeur de leur mère, d'une maison, d'une époque bénie de leur vie, d'un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l'odeur de leur enfance... » I. C.
Quand l'enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l'époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d'une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d'écriture. -
Le révérend Simeon Pease Cheney est le premier compositeur moderne à avoir noté tous les chants des oiseaux qu'il avait entendus, au cours de son ministère, venir pépier dans le jardin de sa cure, au cours des années 1860-1880.
Il nota jusqu'aux gouttes de l'arrivée d'eau mal fermée dans l'arrosoir sur le pavé de sa cour.
Il transcrivit jusqu'au son particulier que faisait le portemanteau du corridor quand le vent s'engouffrait dans les trench-coats et les pèlerines l'hiver.
J'ai été ensorcelé par cet étrange presbytère tout à coup devenu sonore, et je me suis mis à être heureux dans ce jardin obsédé par l'amour que cet homme portait à sa femme disparue. -
"Je n'ai jamais ressenti aucun sentiment de nation. Aucun sentiment de territoire. Seules les langues m'émerveillent.
Rare l'instant où on voit sur les lèvres d'un enfant l'instant où le son devient un mot.
Très rares les humains qui ont pu voir filmée, ou dessinée, ou enregistrée, ou narrée la scène exacte où ils ont pris origine juste avant l'instant x où ils sont conçus.
Mais plus encore l'instant de bascule d'un système symbolique dans un autre: la date de naissance de leur langue, les circonstances, les lieux dans l'espace,le temps qu'il faisait dans le site, la rivière, les arbres, la neige.... C'est une chose extraordinaire que d'être resté en contact avec la contingence de l'origine.
Le français a cette chance. Le 14 février 842, un vendredi, à la fin de la matinée, sur le bord de l'Ill, dans un froid terrible, sur les lèvres des soldats francs, quand ils ont à proclamer leurs serments, une étrange brume se lève. On a appelé cette brume le "français". Nithard, le premier a écrit le français. Je vais vous raconter l'histoire de Nithard et de son frère jumeau Hartnid." Pascal Quignard
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« ... Situé à la charnière grinçante du réel (politique) et de l'imaginaire (théâtral), ce roman rejoint la relation subtile et dangereuse de la vie et de l'oeuvre de l'écrivain (...) Parce qu'il sut garder l'allure et la réserve d'un grand bourgeois nordique. Thomas Mann put laisser libre cours dans son oeuvre à tous les démons de la chair et de l'esprit. Klaus Mann n'avait pas son génie, et son oeuvre multiple, abondante, brillante, relève plus du témoignage que de la création. Mais on peut imaginer que sa vie éclatée, déchirée, haletante était une réponse à celle par trop maîtrisée de son père. Thomas Mann n'avait jamais été jeune. Il incombait peut-être à Klaus Mann de ne pas pouvoir vieilllir. Le suicide à quarante-deux ans de cet éternel adolescent balance étrangement la terrible et efficace maturité de son père. » Michel Tournier, De l'Académie Goncourt
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A seize ans, Vladimir Vladimirovitch Maïakovski (1893-1930) fit la connaissance des prisons du tsar de toutes les Russies pour propagande social-démocrate.
A vingt ans, il publiait son premier recueil de poèmes : Moi ! et faisait représenter sa première pièce Vladimir Maïakovski à Petersbourg ? Elle fut « sifflée à y percer des trous », notera-t-il dans son autobiographie.
A vingt-cinq ans (1918), la Maison du peuple de Petrograd lui commande le Mistère-Bouffe : « Mistère, c'est ce que la Révolution a de grand. Bouffe, ce qu'elle a de comique. » En 1921, il écrit la Punaise. La pièce est fort mal accueillie par la presse idéologique et acclamée en public.
En janvier 1930, la Grande Lessive dénonce la bureaucratie. C'est l'échec.
Trois mois plus tard, Vladimir Maïakovski se suicidait. Applaudissements ni huées n'avaient manqué à ce poète futuriste, provocateur entré vivant dans la légende, auteur d'un théâtre prophétique, aujourd'hui par tous reconnu. -
« Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur amitié m'a construite et m'a rendue différente. Avec elles, j'ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifiait. »Une nuit d'été, la narratrice se réveille, submergée par une vague de souvenirs qu'elle croyait enfouis dans l'oubli. Sous ses yeux défilent les vies de trois amies avec qui elle a grandi, trois femmes aux destins poignants, trois parties d'elle qu'elle rassemble soudain.
Roman sur la jeunesse, ses espérances, ses illusions, ses foucades et ses coups de foudre, Immortelles est surtout un hymne à l'amitié féminine. -
A seize ans. Auréline rêve de monter sur scène. Sa beauté lui permet d'entrer dans le monde du spectacle. Elle fait des tours de magie, chante, participe à quelques films, défraie la chronique plus par ses moeurs que par son talent, voyage en Europe et en Amérique. Un jour, elle revient dans le Midi et s'enferme au mas des Trembles, en Camargue, chez un riche éleveur qui la protège.
Maxime et Zita, les faux jumeaux, qui se sont toujours chamaillés, se disputent maintenant la mémoire de leur cousine. Chacun la raconte à sa manière, mais avec des enjeux différents. Auréline a été l'unique amour de Maxime, célibataire excentrique et jouisseur, aujourd'hui pianiste de jazz. Zita prend une revanche posthume sur une séductrice qui l'a longtemps éclipsée.
Avec humour et mélancolie, Jean-Pierre Milovanoff trace le double portrait d'une femme qui a préservé ses secrets. Il donne ici l'un de ses romans les plus attachants.
Jean-Pierre Milovanoff' est l'auteur entre autres, du Maître des Paons (Prix Goncourt des lycéens en 1997) et chez Grasset de L'Offrande sauvage (Prix des Libraires en 2000). -
Oui, qui est-il, ce Luc Bondy qui, depuis trente ans, n'en finit pas de mettre en scène le génie d'autrui ? Qui est-il, ce rêveur saltimbanque, fou de mots, franco-germanique et mélancolique ? De fait, c'est un peu son état civil qu'il nous adresse, dans ce livre dont la trame, sans cesse torsadée, compose un autoportrait le plus fidèle. Car Luc Bondy artiste, homme de théâtre, amateur de songes, aimerait bien savoir au fond, où le mènent ses curieuses passions. De Berlin à Paris, de Zurich à New York, il se demande alors, comme d'autres : où va le temps une fois qu'il est passé ? Les histoires qu'il a choisi de consigner dans ce récit, et à travers lesquelles il tente de se rencontrer, sont toujours drolatiques et enjouées. C'est une méditation légère et sérieuse sur le destin. Un éloge de l'art et de l'instant.
Né à Zurich en 1948, Luc Bondy a grandi en France. Metteur en scène de théâtre parmi les plus réputés, il est directeur des spectacles du Festival de Vienne.
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Un homme, au faîte de sa carrière, décide de rompre pour un temps avec la vie qui fut la sienne et s'installe dans une "chartreuse", loin de tous et de toutes, loin de ses préoccupations jusqu'alors quotidiennes, du monde de la communication et de la culture, loin de tout ce qui fit son quotidien - et son miel - des années durant. Sans nouvelles du monde, lui qui ne pouvait entamer une journée sans se gaver d'informations, il va découvrir une nouvelle vie, faite de silence et de méditation. Dans un détachement qui tend au monacal, notre homme fait le bilan, met au jour bien des sentiments et des dispositions qu'il ne se connaissait guère. A propos de la musique, de la lecture, mais surtout de son rapport aux autres, et de la foi. Un jour, pourtant, il lui faudra bien refaire surface avant que de replonger dans la vraie vie...
Jacques Rigaud nous livre, là, son premier roman. mais un roman paradoxal, si personnel, si lourd de la présence de l'auteur qu'on se demande immédiatement s'il ne s'agit pas de mémoires, ou plutôt d'anti-mémoires. Fausse autobiographie mais vraie présence. Tout est vrai, sauf l'imaginaire.
Le résultat est un livre écrit d'une main alerte. Un étonnant regard sur l'inconscient, non plus seulement d'un homme singulier, mais d'une époque tout entière. La nôtre.
Après avoir passé vingt ans au Conseil d'Etat, puis sous Pompidou dirigé le cabinet du ministre de la Culture, Jacques Duhamel, Jacques Rigaud est aujourd'hui PDG de RTL, et président de Admical, une association qui promeut le mécénat dans le monde des entreprises. Il est l'auteur de plusieurs livres dont la Culture pour vivre (1990), Miroir des mots (1991), le Bénéfice de l'âge (Grasset, 1993) et l'Exception culturelle (Grasset, 1995). Un balcon sur le temps est son premier roman. -
Graziella Vaci est une jeune écrivain en résidence à la Villa Médicis. Pour nourrir son imagination et pour tromper la mélancolie romaine, elle décortique chaque jour les faits divers qui défrayent la chronique. Elle se prend ainsi de passion pour l'histoire du « tueur des trains » : un certain Sar, jeune et ténébreux, viole les jeunes femmes puis les assassine, le plus souvent en les défenestrant. Une chasse à l'homme est lancée dans toute l'Europe. Graziella collecte maniaquement les articles, les indices, les photos. Elle décide même d'écrire une pièce de théâtre à partir de cet épisode sanglant : sur la scène fantasque de la Villa Médicis, où l'histoire se mêle aux fresques secrètes de Balthus, où le brouhaha de la ville couvre parfois les basses rumeurs, le motif de Sar va prendre une dimension nouvelle. Inquiètante. Et ébranler toute la Villa Médicis.
Graziella rencontre Vlad, un metteur en scène roumain, séducteur et diabolique, qui lui propose de monter sa pièce. Tous les comédiens vivent sur place. Les répétitions commencent, chaotiques, pleines d'émotion, de trouble mais très vite, la comédienne principale disparaît. Quelques jours plus tard, on retrouve son corps en contre-bas d'une voie ferrée, aux alentours de Civitavecchia... Le coupable serait-il Sar ? L'un des acteurs ? Le metteur en scène ? Tous ont une bonne raison de faire disparaître cette comédienne...
« Constantin Stanislavski est l'inspirateur de la méthode Actor's Studio. Réformateur du jeu théâtral, c'est lui qui propose aux acteurs d'utiliser leurs souvenirs, leur « mémoire affective » pour vivre les émotions sur scène au lieu de les singer...
Actuellement en thèse sur les théories théâtrales de Stanislavski, j'en fais ici un jeu romanesque : comment l'art s'ancre dans le réel et s'approprie l'humain. Ce roman porte les traces d'une ironie romanesque qui fait passer les pires crimes pour des dramaturgies ficelées.
Le système stanislavskien du jeu de l'acteur est élargi à l'art tout entier, et à l'écriture elle-même : comment l'artiste digère-t-il le réel ? En quoi la mémoire affective est-elle le matériau privilégié de toute création ?
Enfin, la réciproque de cet engagement affectif dans l'art a le tranchant du boomerang : on a beaucoup stigmatisé les dangers du système stanislavskien : lorsqu'on titille la psyché pour en transcender les failles, il n'est pas rare que la psyché se venge, échappant à tout contrôle, à toute mise en scène. C'est alors que, littéralement, la réalité dépasse la fiction.... »
Claire Legendre -
A Paris, dans les années soixante, un jeune chimiste écossais, Goodman, étudiant solitaire, mène une vie contrainte et méditative, tout au travail photographique qui ordonne secrètement ses nuits et ses jours. Mais une voix de femme entendue dans une soirée, le corps nu d'une autre, aperçu la nuit dans l'immeuble désaffecté d'en face viennent troubler ses projets. Voix, corps apparaissent et disparaissent, le hantent. Les spectres du passé envahissent l'immeuble, débordent les images photographiques de Goodman, désordonnent l'architecture de son secret. Est-ce encore la même femme qu'il entend un matin, qu'il suit dans la rue, qui accepte finalement de venir la nuit chez lui ?
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Une manière d'autobiographie intellectuelle, professionnelle et sentimentale à la lumière des écrits de Montaigne auquel l'auteur emprunte son titre : tel est ce livre de moraliste sur la vieillesse.
L'auteur accueille la retraite comme une « apogée de la liberté personnelle ». Sa formation « d'enfant des Epinettes », la rencontre de maîtres de vie dont il brosse les portraits (Jacques Duhamel, Edgar Faure, Pierre Sudreau...), une carrière de grand commis de l'Etat attelé à des tâches très concrètes (la conduite de l'UNESCO, la création du musée d'Orsay, la mise sur pied du mécénat d'entreprises...), une réflexion sur la paternité et sur l'amitié, des interrogations d'écrivain et de lettré sur les mots, l'affirmation d'une foi religieuse vibrante et inquiète : autant d'étapes de ce livre sur un chemin tracé par l'éxégèse de Montaigne.