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Rouergue
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Il s'appelait abd el-kader, né autour de 1917 dans un douar algérien.
De ce père aujourd'hui disparu, ahmed kalouaz a voulu reconstruire le destin. ces lambeaux de vie, sauvés du silence, tissent le portrait d'un homme dur à la tâche comme en affection, dont le parcours singulier a été commun à des centaines de milliers d'immigrés maghrébins. sans enjoliver ni noircir, avec tes mains dit l'absence de mots communs entre les deux générations, les regrets et les rendez-vous manqués.
C'est un chant d'amour bouleversant, adressé à un père dont la dernière volonté fut d'être enterré au pays, loin des siens.
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Aux portes de l'automne, un homme entreprend un lent voyage vers sa mère.
Elle a 84 ans, vit depuis quarante ans au huitième étage d'une cité de Grenoble dont elle va devoir partir. La barre est sur le point d'être détruite, mais elle ne se résout pas à abandonner ses souvenirs et ses fantômes, dans cet appartement où elle a élevé ses quatorze enfants. Lui doit parcourir mille kilomètres, depuis la Bretagne où il s'est installé pour la retrouver. Ces mille kilomètres, il a choisi de les faire sur la vieille Motobécane bleue de son père ajourd'hui décédé, celle-là même que ce dernier prenait chaque matin pour rejoindre ses chantiers.
Avec le narrateur, on embarque donc pour une traversée en diagonale de cette France dont il aime tant la langue, les luttes et les espérances. Morbihan, Touraine, Puy-de-Dôme. Il y croise au bord des routes des gens ordinaires, avec qui il échange des mots, un verre. Mille kilomètres à vitesse lente, comme s'écrivent les poèmes, pour mieux retrouver cette femme qui a passé toute sa vie confinée dans les tâches ménagères, depuis sa jeunesse d'orpheline employée dès l'enfance dans les maisons de colons d'Algérie.
Après le portrait bouleversant de son père dans Avec tes mains (Rouergue, 2009, Prix Beur-FM Méditerranée), Ahmed Kalouaz fixe son regard et sa mémoire sur cette mère exilée d'Algérie, arrivée en France dans les années 50 sans rien d'autre que son petit Ahmed dans les bras. Cette femme qui connut les masures sans confort, la peur et le racisme, la soumission, et qui s'est aujourd'hui réfugiée dans la religion.
Elle dont le compte à rebours a commencé : le départ dans un nouvel appartement neuf, mais aussi la vieillesse, le gel de la mémoire, la solitude et la dépossession. à cette mère restée illettrée, Ahmed Kalouaz écrit une lettre d'amour bouleversante, qui réussit à toucher au coeur de chaque humain. C'est aussi une mémoire de l'immigration qu'il nous livre là, une mémoire silencieuse, dont peu de traces demeurent, hormis dans la mémoire de leurs descendants.
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Lorsque les Langlois arrivent à Carmac, ce village perdu dans une vallée montagneuse où tout le monde se connaît et se ressemble, ils font l'effet d'une apparition. Des gens comme eux, aussi riches, aussi heureux, on n'en fréquente pas. Ils se font construire un chalet impressionnant, face à la maison modeste d'Anna et de Constant. Entre les deux couples se noue une relation ambiguë, faite de fascination, de gêne, bientôt de jalousie, peut-être de racisme. Car Bakary Langlois est noir. Rien, toutefois, qui laisse imaginer que Constant puisse en venir à assassiner toute une famille.
Dans ce roman inspiré d'un fait divers, Samira Sedira nous fait entendre la femme de l'assassin, cette Anna qui porte l'opprobre de n'avoir rien deviné, rien empêché. Lors du procès, elle tente de comprendre la mécanique infernale qui a mené Constant, son amour de toujours, à une telle folie meurtrière, explorant aussi l'enfermement d'une petite communauté villageoise vivant en huis clos où l'autre - par sa condition sociale, sa couleur de peau, son appétit de vivre - subjugue et dérange... jusqu'au meurtre.
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L'été va nulle part, à Gloucester. Elle a quinze ans, elle passe du cours d'anglais à la famille d'accueil sans voir personne. Elle est sur le chemin de la transparence. Elle reçoit des lettres de sa mère, étouffantes, toxiques. Il arrive, il s'appelle Éric, il est grand, il a les yeux noirs.