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Solitaires Intempestifs
-
Sermons joyeux ; de la lente corruption des âmes dans la nuit tombante
Jean-Pierre Siméon
- Solitaires Intempestifs
- Bleue
- 1 Mai 2004
- 9782846810920
Oui ça va mal oui les temps sont critiques et de tous les malheurs qui grognent à nos mollets de tous les abandons qui nous vident le coeur de toutes les défaites qui nous brisent la nuque l'enfermement où dans ces heures poisseuses on tient désormais la langue notre langue la langue commune la langue partagée populaire celle-là l'improbable la sauvage et la douce qui dit la bonté de l'instant et la chiennerie des jours cet enfermement-là qui n'apparaît pas qu'on ne sent pas qui ne s'avoue pas.
-
Je meurs comme un pays
Dimitris Dimitriadis
- Solitaires Intempestifs
- Fiction
- 29 Septembre 2005
- 9782846810975
Qui n'a pas vu des gens mourir sur les routes martelés par une main invisible ne peut comprendre ce que représente, ce qu'est la mort d'un pays, pas plus que celui qui n'a pas senti son propre corps inexistant, inemployé, injustifié, insignifiant, indésirable, inassouvi, sa fameuse force motrice interrompue, rompue, coupée du feu intestin de l'émotion.
S'il y a un héros dans ce livre apparemment sans personnage, c'est sans doute le langage, les mots, dont on exalte ici le pouvoir, capables qu'ils sont de "brûler la langue à jamais". Et plus précisément la langue grecque, dont on voit défiler, comme dans un fleuve en crue, des débris arrachés à toute son histoire, à tous ses registres - sans que l'on sache s'il s'agit là, comme l'annonce le texte, d'un ultime feu d'artifice avant sa disparition, ou au contraire, d'une démonstration de richesse et de vie renouvelées.
M. Volkovitch
-
Tout cela venait de ce que je me sentais en parfaite harmonie avec la composition de Malevitch ; cela est rare parce qu'on ne peut se sentir en parfaite harmonie, je parle dans les conditions où je me trouvais, que si s'est accomplie une mystérieuse opération qui concerne ce que l'homme a en lui d'universel et ce que l'oeuvre d'art contient en elle-même d'universel.
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Un clown à la mer ; Coloris Vitalis
Catherine Lefeuvre
- Solitaires Intempestifs
- Bleue
- 6 Juin 2019
- 9782846815796
Le dodo, c'était mon doudou.
Mais le dodo lé plus là... lé plus à Maurice... lé plus à Bourbon... lé plus nulle part.
Et nulle part, c'est encore plus loin que le néant !
Dans ma mer intérieure, je le vois toujours nager avec ses petites ailes trop courtes plaquées sur ses flancs et son postérieur en forme de bouée.
Et il nage, il nage, il nage ballotté délicatement par l'onde généreuse d'une eau protectrice.
Heureusement qu'on n'a pas encore trouvé le moyen de faire disparaître les rêves, sinon il serait mort une deuxième fois, l'emplumé dodu qui vit dans ma tête.
Après la disparition de son dodo, le clown Gramblanc, dans Un Clown à la mer, décide de partir à la recherche du sens de son existence.
Dans Coloris Vitalis, Gramblanc fait face à ses angoisses, ses douleurs et au temps qui passe, oscillant entre l'épique et le pathétique.
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On avait parlé de prendre un politicien.
Aucun intérêt, putain. C'est ces salauds-là qui commandent. Va pas croire. Les politiques, personne n'en a plus rien à foutre. On peut bien zigouiller une cinquantaine de députés. Rien à branler. Par contre, tue cet enfoiré-là, et tout le monde va se demander pourquoi. Eux détiennent le pouvoir absolu dans le monde entier (...)
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Il y a une phrase qui m'accompagne dans les moments de doute : "Puisque ces mystères me dépassent, feignons d'en être l'organisateur." Je n'ai jamais su de qui c'était, sûrement un despote antique, tant pis. Pour moi, ça résume tout l'art photographique: feindre une sorte d'organisation du désordre.
Xavier Yzard. - Ma première photo, c'est un portrait de vache, une Limousine, la seule du pays. Les autres, c'étaient des Frisonnes hollandaises. Mon premier dilemme technique aussi. Jusqu'où je pouvais m'avancer par rapport à la bête et par rapport à l'appareil. Pour ma communion solennelle, on m'avait offert un Zeiss Ikon 6/6, une boîte noire d'amateur.
La proximité que j'ai pu avoir avec cette vache, j'ai mis des années à la retrouver ailleurs. C'est difficile de s'approcher très près des gens, ça ressemble à du mépris. En même temps, c'est qu'on a besoin d'eux. (...)
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Splendeur et lassitude du Capitaine Marion Déperrier ; épopée en deux Époques et une Rupture
Jean Lambert-wild
- Solitaires Intempestifs
- Bleue
- 1 Juillet 1998
- 9782912464392
La figure du Capitaine Marion Déperrier est le possible lien de raccordement entre deux époques, qui vivent dans une même culture de guerre.
Je ne serai bientôt Plus qu'un nom Anonyme Perdu entre d'autres noms anonymes Sur une plaque de cuivre oubliée Les saveurs des temps héroïques Ne seront plus que des torches de feu En mon coeur plein de nuit (...).
Ma tâche Est d'encourager au sacrifice D'embrasser la guerre D'étreindre un uniforme de fertiliser un drapeau Le corps à la patrie (...).
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Un jour il y a eu une fille qui c'était cette fille ça une fille comme moi qui parle comme moi qu'est ce que c'était qu'elle disait c'était la fille de qui celle là c'était ma fille ma fille c'était moi non pas moi j'étais grosse une fois pour une fille deux fois ou trois ou huit fois huit filles c'est ça huit fois ça je sais pas qu'est ce que j'ai dit.
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Mémoire pleine ; l'artiste maudit
Elizabeth Mazev
- Solitaires Intempestifs
- Fiction
- 5 Avril 2011
- 9782846813037
Il y a ce que les parents racontent et il y a ce dont on se souvient. Il y a aussi ce dont on croit se souvenir ou ce dont on se souvient par les autres.
Il y a ce qu'on ne veut pas oublier et ce qu'on voudrait ne pas avoir connu. Il y a la patrie des parents, et celle où naissent les enfants. Il y a la patrie commune, et la patrie imaginaire. Il y a ce qu'on s'approprie et ce qu'on nous lègue de force.
Chaque histoire est banale mais toute histoire est singulière.
On écrit sa légende personnelle, on tisse son histoire minuscule, on arrange sa vie comme on dit « arranger un bouquet ».