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Verticales
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Dès le prologue, l'héroïne et narratrice, Lily, est l'objet d'un phénomène surnaturel. Un matin, devant l'étal d'un poissonnier, la voilà soudain en osmose avec le commerçant, à tel point qu'il lui semble tout connaître de son existence. Désormais, elle devra faire avec ce don télépathique, la possibilité d'entrer par effraction dans l'esprit de n'importe qui. Expérience vertigineuse qui va bientôt l'obliger à juguler les effets pervers de son étrange pouvoir en limitant les interactions avec ses semblables.
Suite à cette première révélation, l'auteure saute une quinzaine d'années pour soumettre son héroïne à d'autres aléas déstabilisants, ceux d'une dystopie urbanistique. Lily habite à présent une zone érigée de tours et traversée de voies rapides. Pour échapper à ce cadre de vie déshumanisant, elle est entrée en contact avec un petit groupe d'activistes clandestins qui essayent de contrer par des coups d'éclat symboliques les diktats imposant couvre-feu et régulation des déplacements. En tout, huit hommes et femmes : Sturm, Macha, Clarisse, Fox, Gell, Filasse, Full et Oscar.
Jusqu'au jour où une imprudence de Macha ayant failli très mal tourner, les conspirateurs se réunissent pour mieux se coordonner. Mais leur débat prend un détour inattendu : Fox lâche un début de confidence puis, assailli de questions, se voit contraint de narrer par le menu les rencontres avortées avec son père. Une autre nuit, l'ex-junkie Macha va dévider le fil d'un destin où les manques familiaux épousent d'autres sevrages. Et ainsi de suite. Ce rituel, loin de détourner le groupe de sa visée militante, noue entre ses membres des liens d'intimité mutuelle.
Éloge des bâtards est une vaste chambre d'échos, d'histoires croisées, de biographies plurielles.
Au diapason de neuf voix se stimulant les unes les autres, ce roman, s'il témoigne des legs écrasants de la bâtardise et de l'atomisation de nos solitudes urbaines, raconte avant tout comment des enfants abandonnés, marginalisés, ont su bricoler des solutions provisoires avec leurs manques.
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Ils ne sont pour rien dans mes larmes
Olivia Rosenthal
- Verticales
- Minimales
- 1 Mars 2012
- 9782070137176
Dans Que font les rennes après Noël ?, on découvrait combien certains films avaient eu d'importance pour l'héroïne du livre. Partant de ce même rapport émotionnel et non savant au cinéma, Olivia Rosenthal a restitué dans Ils ne sont pour rien dans mes larmes des portraits d'hommes et de femmes à travers l'impact déterminant de quatorze films. Elle leur a posé cette question simple et vertigineuse : « Quel film a changé votre vie ? », en se soumettant par deux fois au même exercice d'introspection.
Ainsi, dans un monologue inaugural saisissant, « Le Vertige », l'auteur relate un événement biographique douloureux dans un récit diffracté qui prend sa source dans Vertigo d'Alfred Hitchcock. Croisant la fable du film relaté essentiellement sous l'angle de la peur du vide et du suicide de sa soeur, Olivia Rosenthal remonte à la source d'une terreur adolescente. Dans « Les larmes », qui clôt ce livre, elle se demande ce qui la fait pleurer systématiquement devant Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy. Pourquoi la scène finale la remet-elle toujours dans le même état ? Qu'est-ce qui la touche de si près dans ce scénario d'amour raté ? Le texte engage avec humour d'autres pistes de réflexion qui, comme toujours chez Olivia Rosenthal, se prête à un jeu d'interlocution ne laissant jamais de côté le lecteur.
Ces prologue et épilogue viennent embrasser d'autres expériences de spectateurs. En effet, enquêtant sur les « films de votre vie », Olivia Rosenthal a demandé à huit femmes et quatre hommes d'évoquer leur film fétiche. Elle s'est ensuite librement réapproprié leurs réponses. Pour chacun de ces douze personnages (Sophie, Jean, Angélique, Béatrice, Denis.), un film a agi comme une rencontre décisive : Douze hommes en colère de Sydney Lumet, Le retour d'Andreï Zviaguintsev, Rouge de Kieslowski, L'arrangement d'Elia Kazan, Nuit et brouillard d'Alain Resnais. Qu'il soit léger ou grave, connu ou inconnu, important ou mineur, ce n'est pas le jugement esthétique qui préside à ce choc cinématographique. Vivre des histoires d'amour catastrophiques dans la lignée du Dernier Tango à Paris, rêver de devenir script pour faire comme Nathalie Baye dans La nuit américaine, ou se passionner d'anglais et de pop music grâce au déclic d'une séance en VO, voilà quelques témoignages d'adolescents devenus adultes. Ils pensent ce choc comme une éducation sentimentale, un éveil politique, un modèle existentiel même où le film a servi de déclic, apportant un réconfort ou un trouble durable, au-delà du grand écran. Revu quelques années plus tard parfois, le film culte s'avère très différent du souvenir, voire décevant. Mais la pellicule a définitivement irradié la réalité de leur destin.
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Frère animal
Arnaud Cathrine, Florent Marchet
- Verticales
- Phase Deux Verticales
- 6 Mars 2008
- 9782070120390
Construit en dix-huit tableaux, Frère animal s'articule autour de la vie quotidienne du monde hypermoderne qu'est le nôtre. Arnaud Cathrine et Florent Marchet y portent, avec douceur, un regard narquois sur l'aliénation. L'histoire se déroule dans une ville moyenne, dont le centre névralgique est une usine de fabrication d'objets aussi improbables que ridicules : les Culbutos (ustensiles et équipements de plaisance qui ont la particularité de ne jamais se renverser même contre vents et marées). Cette usine réunit aussi bien des ingénieurs que des ouvriers et des manutentionnaires qui ont tous la même particularité : être originaire de la même ville et avoir grandi sur les mêmes bancs d'école. L'histoire croise le destin de plusieurs personnages ayant un lien avec cette ville et - fatalement - avec cette Mère nourricière qu'est l'usine. Vélo, boulot, Culbuto, tel est le quotidien de Thibaut, l'anti-héros de ce texte, dont nous suivons le parcours professionnel. Mais cet enfant ingrat exprime quelques-uns de ses doutes : il constate que " Mère nourricière " n'aime pas ses vieux enfants... Pavé doux dans un monde brutal, Frère animal avance à pas feutrés, avec le secret espoir de faire se soulever quelques paupières lourdes. Ce texte à quatre mains s'accompagne d'un CD de dix-huit morceaux composés par Florent Marchet. Les textes sont dits et chantés par Arnaud Cathrine et Florent Marchet, avec la participation de Chiara Mastroianni.
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J'habite dans la télévision
Chloé Delaume
- Verticales
- Phase Deux Verticales
- 31 Août 2006
- 9782070781393
Ce que nous vendons à Coca-Cola c'est du temps de cerveau humain disponible. Chloé Delaume a voulu comprendre en quoi consistait la mise en disponibilité mentale des téléspectateurs. Durant 22 mois, du lever au coucher, elle s'est faite "sentinelle" de la télévision, devenant son propre sujet d'étude, se soumettant aux flux de messages médiatiques et publicitaires, ingurgitant Le maximum de programmes de divertissement, téléréalité surtout, pour en ramener " des informations du réel". A travers cette expérience limite, la narratrice décrypte sa mutation en cours: cerveau et corps se modifient inéluctablement. Quand l'humain n'est plus qu'un outil au service de " la fiction collective ". J'habite dans la télévision est un puzzle où chaque pièce pullule de références, de propos télé-rapportés, appliquant au discours du neuro-marketing une grille de lecture singulière, dont la lucidité a parfois des accents paranoïaques. L'humour de Chloé Delaume sédimente ce texte et invite chacun à s'interroger sur la marge de manoeuvre de son libre arbitre.
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Les choses comme elles sont retrace l'émancipation d'une enfant curieuse de tout, devenue adolescente rebelle, puis jeune femme sur le seuil de tous les possibles. À ses côtés, on plonge dans une existence familiale d'une grande âpreté, avec des « trous noirs » inavouables mais indélébiles. On respire aussi l'épaisseur langagière des époques traversées, à Marseille, et les relents amers de l'Histoire d'une rive à l'autre de la Méditerranée.
La fresque romanesque de Claudine Galea, au plus près des sensations et des voix, allie la puissance d'une écriture lyrique et la distance d'une enquête sur les zones sombres de notre récit national.
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Traité de philosophie ? Méthode de " développement personnel " ? Manifeste néo-dadaïste ? Mélopée énumérative de poésie sonore ?
Samizdat d'activisme underground ? Roman d'anticipation rétro-futuriste ? Éric Arlix joue avec malice de ce mixage des genres, l'acte de résistance de ce livre tenant moins à une auto-valorisation artistique qu'à simplement identifier, rassembler et stocker les matériaux d'une lucidité active pour aujourd'hui et pour demain.
" Le Monde Jou est un témoignage, un documentaire fiction s'appuyant sur les dynamiques récentes du capitalisme, sur ses réaménagements, agrémenté çà et là de quelques effets stylistiques de l'époque. C'est aussi une farce, opposée à la farce atomisante en cours. " E.A.
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C'est une année chaude, c'est le début de l'été. Regardez, dans l'air tiède, ils essaient maintenant de ralentir, c'est ça, leur respiration semble d'un seul coup plus facile, au bout de quelques heures, ils se sentent déjà beaucoup mieux. Dans un décor idyllique, ils ont l'air de vacanciers, corps au repos, esprits vidés, état stationnaire. Un rêve se réalise. Une nouvelle vie commence. On les écoute ? Le début de quelque chose emprunte à l'imaginaire commun des vacances pour mieux y semer le doute, puis le trouble. Avec un sens de la dramatisation implacable, Hugues Jallon transforme notre utopie la plus familière en un cauchemar éveillé.
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Sur une période qui va de 1978 à 1999, ce recueil d'entretiens, notes de lecture ou points de vue théoriques sur le travail théâtral d'Alain Ollivier retrace son cheminement esthétique au travers de ses mises en scène, conversations avec des comédiens ou réflexions sur le rôle du théâtre.
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Dans la zone de combat, nous enchaînons les méthodes thérapeutiques et les groupes de parole, les séances de coaching et les stages de remise en forme. Pour survivre, il faut se prendre en main. Se plier aux recommandations communes. Entre périls terroristes et accidents domestiques, nous vivons dans la crainte permanente de la désagrégation, physique et sociale. Dans la zone de combat, rien ne distingue plus les périls du monde des territoires intimes. Quelques groupes informes se préparent à l'inéluctable. Ensemble, tout est devenu possible. Un seul mot nous rassemble : la peur.
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Tout sera comme avant
Dominique Fabre, Bruno Gibert, Olivier Adam, Richard Morgiève, Sylvie Robic, Brigitte Giraud
- Verticales
- 21 Février 2004
- 9782843351983
Grand lecteur, Dominique A. désirait réunir autour de lui des auteurs qu'il affectionne particulièrement. Il leur a proposé d'écrire une nouvelle à partir du titre d'une des seize chansons de son album, alors en chantier. Ils ont répondu à l'appel avec plaisir, et Dominique A. lui aussi s'est «personnellement soumis à l'exercice», comme il le dit dans la préface. Le livre s'intitule donc Tout sera comme avant et sort au même moment que l'album (Labels/EMI). Chaque nouvelle est précédée des paroles manuscrites du chanteur, en regard du titre qui l'aura «inspiré». Rebond essentiel de ce projet atypique, le livre est accompagné d'un CD comportant un titre inédit, sept versions alternatives de l'album et une chanson originale, cut-up des seize nouvelles mises en musique.